Né le 16 mai 1924 à Corbigny (Nièvre) dans une famille modeste qui lui enseigne le sens de l’honneur et l’amour de la France, Hubert CLOIX fait sa scolarité au lycée Rollin à Paris (aujourd’hui, lycée Jacques DECOUR).
Fin juin 1940, comme beaucoup de parisiens fuyant l’avancée des troupes allemandes, il se retrouve avec sa famille sur les routes encombrées de l’exode qui le mèneront jusqu’à Arcachon. Fin septembre 1940, il se rend à Corbigny chez ses grands parents au domicile desquels sont logés deux Allemands. Le village étant la garnison d’un bataillon allemand, de nuit, Hubert pénètre dans un de leurs dépôts rempli de butin de guerre pour récupérer des équipements militaires français en vue de reprendre le combat.
En 1943, il entre en classe préparatoire au collège Chaptal puis intègre HEC au concours de juin 1943 avec les Cyrards et l’école navale interdite par les Allemands.
De février à septembre 1943, Hubert Cloix est membre de l’Armée Secrète, chargé plus particulièrement des relations avec les jeunes. Il dresse alors des listes de volontaires pour la formation d’unités de combat : dans le Massif Central. Mais, après l’arrestation de son chef direct Jacques Meunier, il perd tout contact avec l’organisation.
Dès lors, il entre immédiatement dans les corps francs Vengeance sous les ordres du commandant : Fromonot :, chef militaire de l’Oise zone sud tout en intervenant comme secouriste de la Croix Rouge dans les zones bombardées de Paris.
Le 5 juin 1944, la veille du débarquement des Alliés en Normandie, le commandant Fromonot, alias Monturat, lui donne ordre de quitter Paris et de regagner le Morvan en vélo pour être intégré dans la compagnie André de Vengeance en formation. Cette compagnie fait partie du maquis Bernard créé en 1943 par de Louis Aubin alias Bernard. Avant de monter au maquis Bernard, situé sur les communes d’Ouroux et de Montsauche, Hubert Cloix, qui connaît parfaitement le secteur, sert d’agent de liaison au chef de la zone de Corbigny Jules Philizot alias Segretat.
En dehors des liaisons pour le maquis Bernard, Hubert participe à plusieurs opérations et notamment :
— la Bataille de Crux-la-ville
— l’intervention pour la capture du maréchal Pétain, opération qui sera annulée en cours par le général Koenig sur ordre de Londres
— l’embuscade de Saint-Pereuse durant laquelle le groupe PlAT (arme antichar) sous les ordres
— d’Hubert Cloix détruit le premier véhicule du convoi évacuant le chef de la Kommandantur de Nantes.Le convoi est anéanti, le chef de la Kommandantur de Nantes est fait prisonnier
— l’opération du pont du Montal.
La guerre terminée, ses études achevées, commence alors pour Hubert Cloix une longue carrière professionnelle dans l’artisanat et l’industrie : scierie à Corbigny puis à Paris, maison de charbon, entreprise de couverture, plomberie, chauffage et enfin création d’une société de fabrication de matériel agro-alimentaire (glaces, pasteurisation, cuisson.,).
Elu municipal de Saint-Maur comme conseiller puis adjoint au Maire de 1978 à 1995, bénévole pour de nombreuses associations caritatives, intervenant auprès de la maison de retraite intercommunale à Saint-Maur, président de l’Union départementale des Combattants Volontaires de la Résistance du Val-de- Marne Hubert Cloix se consacre avec dévouement et efficacité à son prochain et à ses camarades de Résistance.
Officier de la Légion d’honneur, ses actions dans la Résistance lui ont également valut d’être titulaire de la Croix du combattant volontaire 1939-1945 et de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.
Frantz MALASSIS
Hubert CLOIX