Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

12 juillet 1900 - 11 novembre 1982

Enfant trouvé il commence à travailler à l'âge de 13 ans comme valet de ferme et adhère en 1923 au parti communiste.

De 1936 à 1938 : Secrétaire général de la Fédération des services publics, hospitaliers, puis secrétaire général de la Fédération réunifiée de l'éclairage, proche de Maurice Thorez, il est élu aux municipales dans le XIVe arrondissement de Paris.

Après la signature du pacte germano-soviétique, il est exclu, ainsi que les autres communistes, de la direction de la Fédération de l'éclairage.

Fait prisonnier, il s'évade deux fois. Il rejoint la Bretagne, où il organise les premiers actes de résistance, puis revient à Paris. Il est très actif dans le milieu de l'éclairage et des services publics. En août 1941, il organise l'attentat - manqué- contre Hermann Göring.

Dénoncé, il est arrêté en novembre 1941. Détenu au commissariat, puis à l'hôpital de Saint-Denis où il tente de se suicider, il est ensuite transféré à la prison de la Santé.

Jugé en février 1943 par la section spéciale, il est condamné à quatre ans de prison. À l'été 1943, il est transféré, avec d'autres détenus, à la centrale de Fontevrault.

Livré en février 1944 aux Allemands, Marcel Paul tente une nouvelle fois de s'évader.

Il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz, puis à Buchenwald le 14 mai où il devient l'un des chefs de la Résistance clandestine. Il sauve ainsi de nombreux déportés français, dont Marcel Dassault.

Rapatrié en priorité avec des personnalités, il reste peu de temps à Paris et repart pour Buchenwald pour s'occuper du retour des autres déportés.

De retour à Paris, Marcel Paul entre au Comité central du PCF, élu lors du Xe congrès de juin 1945.

Il reprend alors ses activités syndicales et est nommé membre de l'Assemblée consultative, où il intervient en faveur de la nationalisation de l'énergie et organise la création d'EDF-GDF, la nationalisation de la Banque de France et des organismes de crédit, la nationalisation des sociétés d'assurance.

Le Parti le présente en octobre 1945 en Haute-Vienne comme candidat à la première Assemblée nationale constituante à laquelle il est élu.

Nommé ministre de la production industrielle en 1945, dans le gouvernement de Charles de Gaulle, il reste à ce poste sous les gouvernements de Félix Gouin et de Georges Bidault, jusqu'en décembre 1946.

Voulant se consacrer plus totalement à sa mission syndicale, il démissionne de son mandat de député le 20 avril 1948. En 1964, il n'est pas réélu au Comité central du Parti communiste.

Il est nommé officier de la Légion d'honneuren avril 1982. À l'issue de la cérémonie du 11 novembre 1982, place de l'Étoile à Paris, il est pris d'un malaise et meurt chez lui quelques heures plus tard.



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