Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Manuel Diaz né le 10 novembre 1924 est décédé le 11 novembre 2010 dans son appartement parisien.

Fils de réfugiés républicains espagnols il effectue ses études au lycée de Millau puis dans les facultés de droit et des sciences de Montpellier où il obtient une licence ès sciences.

Pendant la deuxième guerre mondiale, il est incorporé en légion R3. Il est chargé de la gestion financière de l’Armée secrète dans l’Aveyron et participe à une cinquantaine de parachutages et à la création des maquis Arête-Saules et Séverac dans le sud de l’Aveyron, aux limites de la Lozère, du Cantal et du Gard.

Promu sous-lieutenant en 1944, il participe aux combats. Avec son groupe, il arrête un bataillon allemand à Muraillasse, lui causant une cinquantaine de tués et autant de prisonniers.

Au Larzac, il détruit, avec une dizaine d’hommes, des installations militaires.

À la Libération, il est l’un des deux adjoints du commandant Testor, en charge du Sud Aveyron.

Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il combat à Vichy, Dijon, et participe à toute la Campagne dans le 1° armée française du général Delattre de Tassigny, notamment dans la 3° section de la 7° compagnie du 2° bataillon du 80° Régiment d’infanterie, qui faisait partie de la 9° division d’Infanterie coloniale. Il connaît ainsi les attaques (le Rosenau, Fluninge, Blotzheim-la- Chaussée et Saint-Louis.

Démobilisé à la fin de la guerre, il sera industriel, administrateur de sociétés.

Motivé par la politique, il devient une grande figure du Parti radical. Après un début de carrière en Aveyron - il a été maire de Millau entre 1977 et 1983 Manuel Diaz a été, de 1983 à 2001, adjoint de Jacques Chirac à Paris, puis de Jean Tiberi (à partir de 1995), dans le 17eme arrondissement.

Il a mené une brillante carrière professionnelle dans le bâtiment et les travaux publics, créant, au début des années 1960, la holding L’Européenne d’entreprises qui employait plusieurs milliers de salariés.

À la fin des années 1970, l’entreprise a fusionné avec la société Moinon et le département TP de la SGE, pour donner la SGE-BTP, aujourd’hui filiale du groupe Vinci. Après avoir revendu ses parts de la holding dans les années 1980, Manuel Diaz en est resté administrateur.

En juin 2004, on le retrouve sur le chantier du viaduc de Millau, aux côtés de François Loos, alors président du Parti radical et ministre en charge du commerce extérieur.

Jusqu’à la fin de sa vie, Manuel Diaz, a conservé une grande influence dans son département d’adoption. Il s’est, en outre, beaucoup investi ces dernières années dans la vie sociale millavoise, à travers notamment la Fondation Patricia-Diaz, du nom de sa fille unique décédée en 2001, ou le jumelage avec la ville espagnole de Sagunto.

Membre du Conseil économique et social, membre du Comité directeur des maires de France, administrateur de la Fondation de la France libre, vice-président d’honneur de la Fondation de la Résistance, vice-président des Amitiés de la Résistance - Force combattantes de la Résistance, il était

Commandeur de la Légion d’honneur

Grand officier de l’Ordre national du Mérite

Croix de guerre 39-45

CAR — La voix de la Résistance n°259, décembre 2010