14 février 1916 – 18 juin 2010.
Sorti du rang il avait connu tous les grades de l'armée Française et était l'officier le plus décoré de l'armée Française.
Arrêté et évadé à plusieurs reprises par les Allemands ou le Viet Min ses exploits ne se comptent plus.
Ses admirateurs ne se comptent plus et parmi ceux-ci Lartéguy, Kessel, Jules Roy, lui ont tressé des lauriers jusqu'à en faire un personnage de roman et de cinéma (dans Les Centurions, c'est Anthony Quinn qui incarne Bigeard).
Par son franc-parler, son courage, son épopée, l'homme inspirait le respect.
Promu général de corps d'armée en décembre 1973 puis secrétaire d'Etat le 31 janvier 1975, il est enfin élu député (UDF) de Meurthe-et-Moselle en 1978.
Le général Bigeard avait été aussi résistant et décoré à ce titre de la médaille de la Résistance.
Le 25 juin 1940, il est fait prisonnier et passe 18 mois en captivité au Stalag 12A à Limbourg en Allemagne. C'est à sa troisième tentative, le 11 novembre 1941, qu'il parvient à s'évader et à rejoindre la zone libre.
Volontaire pour l'AOF, il est affecté en février 1942 au camp de Bandia près de Thiès au Sénégal, dans un régiment de tirailleurs sénégalais de l'Armée d'armistice. Nommé sous-lieutenant en octobre 1943, il est dirigé avec son régiment sur Meknès au Maroc.
Recruté par des parachutistes des forces françaises libres, il effectue une formation commando au Club des Pins près d'Alger pendant trois mois puis est affecté avec le grade fictif de chef de bataillon au DGSS. Officier Jedburgh, avec le titre de délégué militaire départemental, le "commandant Aube" est parachuté en Ariège le 8 août 1944 avec trois compagnons afin d'encadrer l'action des résistants. À la libération du département le 22 août 1944, les pertes franco-espagnoles sont de 44 tués et blessés tandis que de leur côté, les Allemands déplorent 1 420 prisonniers et 230 tués et blessés.
Son décès survenu le jour de la commémoration du 70eme anniversaire de l'appel du 18 juin 40 est comme un clin d'œil du destin.
Nous avons écrit ces quelques lignes pour manifester notre profond respect à cette magnifique figure de l'armée Française.
Il était :