Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Émile REINBOLT est né le 23 février 1919 à Mutzig dans le bas Rhin, au sein d’une famille alsacienne qui a subi de plein fouet les différentes occupations allemandes, tellement que lorsqu’il demande sa mise à la retraite de la Marine Nationale, dans laquelle il avait servi avec honneur et fidélité durant 24 ans, il s’est vu obligé de fournir un certificat de réintégration dans la nationalité française de son père.

Au travail très jeune, car vivant dans une famille modeste, il s’engage le 9 mars 1936 dans la « Royale » comme apprenti fusilier, et va gravir tout au long de sa carrière les différents échelons qui le conduiront au grade de premier maître.

Il va ainsi participer après avoir reçu son instruction de base à divers embarquements sur des navires de ligne comme les croiseurs FOCH ou COLBERT, puis il va servir en Algérie au Centre Siroco à cap Matifou où il passe divers examens.

En 1946 il est affecté à la base de Diégo Suarez et va vivre les évènements dramatiques qui se sont déroulés dans la grande île jusqu’en 1949 : revenu en Europe, il va être muté à Kehl à Marine du Rhin, remplissant les fonctions de capitaine d’armes à la base des chalands de transbordement - Chalands qui permettaient en cas de rupture des ponts de faire passer de l’autre côté du fleuve les personnels et matériels lourds ; puis c’est le retour à la mer avec embarquement sur l’escorteur Le MAROCAIN et surtout l’AVENTURE, chargé de la surveillance et l’assistance à la pêche hauturière, de la patrouille des glaces aux ordres du Service International des glaces, Terre Neuve, le Groenland et le Grand Nord, période excessivement pénible pour les marins embarqués à cause du grand froid et des conditions de travail par une mer démontée et les icebergs.

Mais le 1° septembre 1959, le premier maître fusilier, Émile REINBOLT va déposer son sac à terre et bénéficier enfin d’un repos bien gagné au bout de 24 ans de bons et loyaux services.

Repos, vous avez dit repos ? Que non, puisqu’à 40 ans il entre à SOLLAC à Sérémange, où il va rester dans la Sidérurgie jusqu’en 1977 année où il est mis en préretraite.

À Thionville, il va faire revivre l’association des anciens marins et marins combattants en 1960, et en 1962 il crée l’association lorraine des officiers mariniers en retraite et organise toujours à Thionville divers congrès départementaux, mais aussi un congrès national regroupant plusieurs milliers d’anciens marins en 1964.

En 1977, il rejoint sa famille dans le Sud de la France, en Provence, en Arles, où il devient, noblesse oblige, vice-président des anciens marins du Pays d’Arles, président des Médaillés militaires, vice-président de l’Amicale des anciens combattants et mutilés de la commune d’Arles

Elu conseiller municipal d’Arles, il se voit confier par le maire, Jean Pierre CAMOIN, la délégation aux associations patriotiques et anciens combattants, au club de jumelage et va effectuer plusieurs voyages à l’étranger, en URSS à Pskov, aux Etats-Unis à York, à Fulda en Allemagne, à Vercelli en Italie, en Grande Bretagne à Wisbech, et à Verviers en Belgique.

Malgré son âge, près de 90 ans en février 2009, Émile REINBOLT quoiqu’à l’honorariat dans les différentes associations patriotiques continue de vivre la grande aventure du monde combattant, comme s’il avait vingt ans…

Émile REINBOLT est

• Médaillé Militaire
• Chevalier de l’Ordre National du Mérite
• Croix du combattant volontaire 39/45
• Croix du combattant.
• Médaille coloniale - Madagascar
• Médaille du TRN – Madagascar - AFN
• Médaille des réfractaires à l’annexion de fait.
• Médaille commémorative de la guerre 39/45
• Chevalier de l’Étoile d’Anjouan
• Médaille d’Argent du Travail.
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Par Francis AGOSTINI

Président départemental de l'Union Fédérale des Bouches-du-Rhône Président du Comité de Coordination des associations d'Anciens Combattants etVictimes de Guerre de Marseille et des Bouches-du-Rhône.