Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Marcel et Maurice RECORDIER

Portrait de Francis AGOSTINI

avec son aimable autorisation

II y a des gens dont on parle peu et qui pourtant ont joué un rôle important dans la résistance à l'occupant nazi.

Je veux parler ici des frères Marcel et Maurice RECORDIER ; originaires tous deux d'Eyguières dans les Bouches du Rhône.

Pourtant le 20 mai 1995, dans cette petite ville proche de salon de Provence, a été inaugurée une plaque portant le nom des frères RECORDIER « Combattants de la résistance de 1940 à 1944 »

Marcel et Maurice RECORDIER étaient tous deux médecins, Maurice étant un grand patron, comme l'on dit, professeur “d'asthmologie” et chef de service des hôpitaux, quant à Marcel lui, il était médecin généraliste à Marseille au 67 rue de Rome, lieu qui allait devenir célèbre du fait que son appartement vit la création du Mouvement de Libération Nationale mis sur pied dès 1940 par le capitaine Henri FRENAY, ami de Marcel RECORDIER.

Cette adresse que beaucoup de Marseillais ignorent est symbolique, bien qu'elle ne soit indiquée par aucune plaque, a été pourtant le premier lieu de rencontre entre Jean MOULIN et Henri FRENAY en juillet 1941.

On ne saura jamais assez ce que cette famille a fait pour la résistance embryonnaire, allant à fournir un hébergement à des résistants recherchés, apport de médicaments et de soins, et surtout après le deuxième contact entre Jean MOULIN et Henri FRENAY, l'accueil d'agents venant d'Afrique du Nord après l'invasion de la zone sud par les troupes nazies, mais aussi le camouflage à Eyguières des archives secrètes du contre-espionnage français, déposées là par les services du colonel PAILLOLE.

II n'existe donc rien à Marseille qui permette à n'importe quel passant de connaître certains lieux de mémoire et cela est fort dommageable, car il ne faut pas oublier que Marseille a vu s'implanter sur son territoire nombre de mouvements et réseaux de la résistance, dont beaucoup sont demeurés sur place après l'entrée des troupes du III° Reich en zone sud et ont continué le combat jusqu'à la libération de Marseille.

 

Par Francis AGOSTINI

Président départemental de l'Union Fédérale des Bouches-du-Rhône Président du Comité de Coordination des associations d'Anciens Combattants etVictimes de Guerre de Marseille et des Bouches-du-Rhône.



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