Lieutenant Colonel MANGEAT André
Guillaume àla 3eme DIA
Portrait de Francis AGOSTINI
avec son aimable autorisation
Né le 29 mai 1913 à Saint Dié dans les Vosges, il s’engage en 1931 dans l’armée et rejoint le 27°régiment de tirailleurs algériens en Arles cantonné à la caserne Calvin et en 1937 il épouse Marie Blanche GUILLAUME.
À la déclaration de guerre, son régiment va se porter en Lorraine, puis dans les Flandres où la poussée allemande est très forte ; au cours de combats particulièrement violents où son régiment perd une grande partie de ses effectifs, André MANGEAT est fait prisonnier, et est envoyé dans un stalag près de Berlin.
Après plusieurs tentatives d’évasion, il réussit en février 1942 à fausser compagnie à ses gardiens, et se retrouve en France ; franchissant clandestinement la ligne de démarcation, il se présente à un centre démobilisateur, qui l’envoie en Algérie.
Il va donc assister au débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942, à toutes les péripéties qui vont se dérouler sur le sol algérien entre le général GIRAUD et le général de GAULLE ; mais pour lui, seule compte la reprise des combats contre l’ennemi commun, l’allemand qui occupe la France.
Ainsi il va se retrouver au 3° Régiment de tirailleurs algériens, régiment qui va se couvrir de gloire durant la campagne d’Italie au sein de la 3° Division d’Infanterie Algérienne, commandée par le général Goislard de MONTSABERT, le Corps Expéditionnaire Français étant lui-même commandé par le général Alphonse JUIN.
André MANGEAT va donc participer en tant que sous-officier aux différentes batailles menées dans la péninsule italienne, et sera grièvement blessé lors des combats autour de CASSINO.
Rapatrié sanitaire sur l’Algérie, il ne pourra de ce fait être de ceux qui le 15 août 1944 débarqueront sur les côtes de Provence.
Dès lors sa carrière prend une autre tournure puisqu’il est affecté, à la suite de ses blessures, dans les services administratifs du Service de Santé où il la poursuivra et même après avoir été rendu à la vie civile.
Il va servir donc en Algérie, puis en France et en Allemagne et prend sa retraite comme lieutenant, mais va poursuivre ses cours d’officiers d’administration et terminera comme lieutenant- colonel d’administration de réserve.
En 1966 il dirige une entreprise en Arles - l’Imprimerie de l’homme de bronze - et en même temps s’occupe du monde combattant en tant que président du Comité du Souvenir Français, président de la 172° section des Médaillés Militaires et président de l’Union locale des anciens combattants rattachée à l’UFAC.
Atteint par une grave maladie il décède à 74 ans en juillet 1987 et est inhumé dans le caveau familial à Mas Thibert en présence de nombreux drapeaux et anciens combattants venus de tous les départements, l’absoute étant donné par l’Abbé Jean MOREL lui-même ancien du 3° RTA, en présence du général Paul ROLLAND.
Le 22 août 1994, à l’occasion de la commémoration de la libération de la ville d’Arles, le président Francis AGOSTINI, alors président de l’association amicale des anciens combattants et mutilés de guerre de la commune d’Arles et président de l’Union locale, a fait inauguré trois ronds points portant les noms du Colonel Marcel MEZY de la DFL, du capitaine Ernest AGOSTINI, résistant ayant participé à la libération d’Arles, et du lieutenant-colonel André MANGEAT, ancien du 3° RTA et de la 3° DIA.
André MANGEAT était:
Officier de la Légion d’honneur,
Commandeur de l’Ordre
National du Mérite,
Médaillé Militaire,
Croix de guerre 39/45,
Médaille des évadés,etc..
Par Francis AGOSTINI
Président départemental de l'Union Fédérale des Bouches-du-Rhône Président du Comité de Coordination des associations d'Anciens Combattants etVictimes de Guerre de Marseille et des Bouches-du-Rhône.