Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Née le 3 août 1921 à Marseille, elle fait ses études secondaires au lycée Longchamp à Marseille et passe son baccalauréat de philosophie, puis entre à la faculté de lettres d'Aix en Provence en 1939 où elle prépare une licence es lettres d'enseignement en Anglais.

En 1943 elle obtient un diplôme d'études supérieures de langues étrangères vivantes en Anglais.

Tout en poursuivant ses études, elle rejoint les Groupes Francs de Marseille et y assume rapidement des responsabilités. Ainsi elle va participer à de, nombreux coups de main notamment à la mairie d'Allauch où elle récupère des cartes et des tickets d'alimentation. Elle est également de l'équipe qui fait évader des prisonniers de la prison Chave le Salvator ce qui permet la libération de plusieurs résistants ; le 16 mai 1944, elle est blessée à Toulon par un coup de feu.

Le 29 juillet 1944, en plein cœur de Marseille elle attaque avec son groupe les postes de garde de la Milice installés au lycée Thiers et enfin participe avec les C.F.L aux combats pour la libération de Marseille ce qui lui vaut d'être nommé aspirant au titre des Forces Françaises de l'Intérieur.

Rendue à la vie civile, exerçant son métier d'enseignante, elle est affectée en 1945 au lycée français de Prague en république de Tchécoslovaquie jusqu'en 1947, puis en France à Marseille au lycée Michelet, et elle a rédigé l'Histoire des Groupes Francs- MUR- de 1943 à la libération.

En 1955 à la faculté de lettres de Clermont Ferrand, elle prépare un certificat d'études pratiques supérieures de langue Russe, puis plus tard en 1959 à la faculté de lettres de Caen une thèse de doctorat d'université qu'elle réussit brillamment avec la mention très honorable et également est lauréate de l'Académie Française pour un premier prix d'Histoire à Paris en 1965.

Elle était en outre membre de l'association des docteurs (Lettres) de l'Université de Paris.

Madeleine BAUDOIN est décédée le 9 novembre 2005 à Allauch, près de Marseille et elle a été accompagnée à sa dernière demeure par nombre de drapeaux venus de tous les horizons du monde combattant des Bouches du Rhône, lui rendant ainsi l'hommage solennel qu'elle méritait.

Décorée de la croix de guerre 39/45 avec palme,

Médaillée Militaire,

Médaillée de la Résistance,

Croix du combattant volontaire de la Résistance,

Croix du combattant volontaire 39/45,

Croix du combattant, elle était en outre pensionnée de guerre.