Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Jean-Marie LOUIS, né à METZ le 26 juin 1923.

Obligé d’interrompre ses études à l’arrivée des troupes allemandes le 17 juin 1940 il voit son père décéder le 4 juillet 1940, miné par la débâcle.

Il est incorporé de force fin février 1943 (RAD puis Wehrmacht).

Refusant de servir dans l’armée allemande, il déserte son unité stationnée à RAWICZ en Pologne le 19 septembre 1943 et réussit, après une cavale de 2000 Km à travers l’Europe occupée, à atteindre CHATEAUROUX quinze jours plus tard, le 4 octobre 1 943.

Activement recherché, il a le redoutable privilège de voir son nom figurer sur les registres des recherches de la Gestapo et d'être condamné à mort.

Le 15 octobre 1943, il rejoint les rangs de l’Armée Secrète dans l’Indre.

Agent de liaison il participe activement à la réception des parachutages, aux transports d’armes, aux sabotages des lignes de communications ennemies, aux combats ainsi qu’à la formation des unités combattantes.

Il est engagé les 09,10 et 11 juin 1944 contre des éléments de la division S.S. Das Reich à ARGENTON-SUR-CREUSE et dans les combats insurrectionnels faisant suite au débarquement.

Début août, il fait partie de l’O.R.A. (Organisation de Résistance de l’Armée) affecté au Régiment FFI de l’INDRE (Général CHOMEL) et Colonel Paul MIRGUET - alias SURCOUF, chef Départemental de l’Armée Secrète Secteur Sud Touraine et Berry.

Il assure les liaisons entre son secteur de SAINT-GAULTIER et l’État - Major Départemental F.F.I. de l’INDRE.

Le 28 août 1944, encerclé durant plusieurs heures avec sa section lors du combat de SAINT-HIPPOLYTE (Indre et Loire) contre d’importants éléments allemands en retraite, il fait l’objet d’une citation ainsi conçue :

« Jeune F.F.I ayant rejoint l’unité depuis peu. A montré un courage et une bravoure

exemplaires. À maintes reprises a tenté de détruire à la grenade un canon à tir rapide

ennemi »

Le 11 septembre 1944, il participe à la reddition des 18 000 prisonniers de la colonne ELSTER remis aux Américains.

Du 1er octobre au 15 novembre 1944, il participe devant METZ, encore tenue par l’armée allemande, à la dangereuse mission du réseau NAVARRE avec Jean DEMS et Jean NOBLESSE, ses passeurs de septembre 1943 — Premiers libérateurs de la ville.

En novembre 1994, lors du 50e anniversaire de la libération de METZ, le rappel de cette action a fait l’objet de la pose officielle d’une plaque commémorative sur sa maison natale en mémoire d’un acte de courage et d’héroïsme de sa mère, Madame Jeanne LOUIS.

Ses états de services se poursuivent dans l’armée de l’Air.

Incorporé à TROYES le 12 mars 1945. il lui est impossible de participer à la campagne

d’Allemagne puisqu’envoyé en urgence sur 1’ALGERIE suite au soulèvement de SETIF.

Durant 8 mois, de mai à décembre 1945, il y assure la présence française en l’absence du

Corps Expéditionnaire retenu en Allemagne.

Le 8 janvier 1946, dirigé sur l’École des Aspirants de Réserve de l’Armée de l’Air à

MONTLUCON, il termine ses engagements militaires en tant qu’E.A.R. Élève Aspirant de

Réserve. L’École est dissoute le 28 février 1946.

De 1946 à 1983, Jean-Marie LOUIS effectuera toute sa carrière au service de 1’Education Nationale il termine en tant que Directeur d’une Ecole de METZ

Membre du Comité Départemental de I’UDCVR de Moselle en tant que Trésorier Général de cette association et chargé de l’organisation du Concours National de la Résistance, participant activement aux conférences dans les établissements scolaires, aux corrections des travaux et à l’attribution des prix aux lauréats.

Depuis son arrivée en septembre 1994 dans les ALPES de HAUTE PROVENCE, élu par ses nouveaux Compagnons, il poursuit ses activités en tant que Secrétaire Général des Combattants Volontaires de la Résistance de ce département.

• Membre du jury départemental pour le Concours de la Résistance.

• Membre du conseil départemental ACVG et Mémoire de la Nation.

• Vice Président du Souvenir Français - Section MANOSQUE.

• Membre du Conseil d’Administration de l’AMRID (Association pour la Mémoire de la Résistance, Internement, Déportation).

• Membre de la Fédération Nationale de la Mémoire Vive de la Résistance.

• Amicale des Médaillés Militaires de MANOSQUE.

• Fédération des Combattants de mois de 20 ans.

• A.N.C.V.R. de l’Indre - etc..

Il a reçu les décorations suivantes :

• Médaille des Evadés
• Croix du combattant volontaire de la Résistance
• Croix du combattant volontaire Barrette 39/45.
• Médaille Militaire
• Chevallier dans l'ordre des palmes académiques