Compagnon de la Libération le 20 janvier 1946
Par Olivier MATTHEY-DORET
Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"
Avec son aimable autorisation.
Roger Crivelli est né le 25 novembre 1918 à Lavoncourt (Haute Saône) et il exerçait la profession de maçon lorsque la guerre fut déclarée, H répond à la mobilisation (septembre 1939) et gagne le sud de la France après la défaite de 1940. Il poursuit son métier de maçon et est établi I Villefranche-sur-Saône. Ce qui ne l’empêche pas d’entrer dans la Résistance Il distribue des tracts, des journaux clandestins sur sa région.
Il appartient au mouvement « franc-tireur » de Roanne (il est employé à la société France Rayonne depuis le début de 1942). Il continue la distribution d’imprimés clandestins et, en septembre 1942, après une instruction NUY les explosifs, il « gère » son action de résistant.
Ses deux premières bombes explosent dans la nuit du 2 au 3 octobre 1942 ; le 22 novembre, il a un comportement exemplaire lors de deux parachutages ; le 28 du même mois, il participe activement au sabotage de l’entreprise France Rayonne ce qui a pour conséquence de bloquer la production de fibrane pour l’Allemagne nazie.
Il réitère ses exploits dès le début de 1943. Il place une bombe dans un séchoir de rayonne, celui-ci est complètement hors d’état et le feu se pro page aux stocks de rayonne qui de fait deviennent inutilisables.
Peu après averti qu’un train chargé de camions neufs est stationné en gare de Roanne, il pose seul 24 bombes au nez et à la barbe des gardiens allemands, plusieurs véhicules sont détruits. Le 1er mai de la même année, pendant la nuit, II hisse le drapeau français frappé d’une croix de Lorraine sur le sommet de l’entreprise France Rayonne.
Bien entendu, ses activités le font rechercher activement ; ce qui ne l’empêche pas de poursuivre ses attentats et d’être V présent à certains pares chutages. En mars 1943, il est arrêté ; n’ayant rien avoué, Roger Crivelli est remis en liberté après 12 heures d’interrogatoire.
Il participe à un attentat à Iguerande (Saône et Loire) avec deux amis. Quelques jours plus tard, l’un d’eux est arrêté. Son chef lui recommande de changer de domicile mais Roger Crivelli refuse catégoriquement en arguant qu’il « a de quoi recevoir ces messieurs s’ils venaient l’arrêter.
La nuit du 4 juin 1943, la gestapo arrive chez lui ; il tue le chef de la gestapo de Châlon-sur-Saône ainsi qu’un officier nazi. Un troisième allemand est mortellement blessé. Supérieur en nombre, l’ennemi blesse Roger Crivelli à trois reprises, il n’y survivra pas.
Sous-Lieutenant à titre posthume, Roger Crivelli repose au cimetière de Lavoncourt, dans le département de la Haute-Saône.
Par Olivier MATTHEY-DORET
Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"
Avec son aimable autorisation.