Compagnon de la Libération le 17 novembre 1945
Par Olivier MATTHEY-DORET
Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"
Avec son aimable autorisation.
André Moulinier est né le 19 juin 1922 à Paris. Son père exerçait la profession d’infirmier. Il poursuit ses études jusqu’au brevet élémentaire.
Le 10 septembre 1940, il est au consulat anglais de San Sebastian en Espagne pour se porter volontaire pendant la durée de la guerre auprès des Forces Françaises Combattantes.
Il est affecté à la French Section du War Office. Sa fonction est d’organiser l’évasion des militaires britanniques vers le consulat, il arrive également à faire franchir la ligne de démarcation à 160 prisonniers de guerre. Il agit avec le groupe « Jean-Marie ».
Le 14 janvier 1941, à Hendaye, il est arrêté par la gestapo et est condamné à 4 ans de travaux forcés. Du camp de Cologne où il est interné, il parvient à s’en évader le 21 septembre 1941.
Il reprend son service au Bureau Central de Renseignements et d’Action.
En janvier 1942, il est envoyé en mission en Allemagne et en mai, il est dirigé sur la Côte d’Or, l’Yonne, la Bretagne et le Cher.
Son objectif est de former des maquis. Pendant toute cette période, il participe à des sabotages de voies ferrées, à des attaques de convois nazis, à des parachutages d’armes pour les maquisards.
À nouveau, le 7 octobre 1942, il est arrêté par la gestapo à Beobia en Espagne ; interné au camp de Lanton dans la Gironde, il s’en évade le 1er juin 1943.
Au courant de l’été 1943, aidé d’environ vingt maquisards qu’il commande, il participe à de nouvelles missions qui ont lieu en Bourgogne, en Bretagne, en Franche-Comté. Il agit avec les maquis « Bourgogne » et « Georges Clémenceau ».
Il assure le commandement des secteurs nord et nord-ouest. Le 6 septembre 1943, il est blessé par un éclat de grenade à Laignes (Côte d’Or) lors d’une action menée contre les occupants.
Il a participé à l’opération « Montbard » qui a consisté à anéantir une usine de fabrication d’obus allemands, il était avec le maquis « Bourgogne ».
Par radio, il fournit des informations aux Anglais concernant les points importants à bombarder ; il est cité au moins 8 fois à la radio française de Londres sous le pseudonyme de « Casse-cou » ; les nazis mettent sa tête à prix : 1’800’000 francs.
Le 8 janvier 1945 il est affecté au 35e Régiment d’Infanterie dont il prend le commandement de la 3e Compagnie. Le 28 janvier 1945, il est blessé au combat, à Wittelsheim, pendant la campagne d’Alsace.
Il termine la guerre avec le grade de Capitaine de réserve de l’Infanterie coloniale à titre fictif à cause de ses blessures de guerre et pour cause d’invalidité. Après la guerre, André Moulinier reste dans l’armée où il est intégré avec le grade de Sous-lieutenant. En 1947, il quitte l’armée.
Après la guerre, il exerce la fonction de rédacteur dans le journal « Dissidence 40 ». Il passe actuellement sa retraite dans le Cher.
Par Olivier MATTHEY-DORET
Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"
Avec son aimable autorisation.