Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Compagnon de la Libération le 6 avril 1945

Par Olivier MATTHEY-DORET

Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"

Avec son aimable autorisation.

Pierre RATEAU est né le 14 mai 1913 à Aubigny-sur-Nere dans le département du Cher. Ses parents sont négociants. Il part à Paris pour ses études secondaires (lycées Fénelon et Condorcet). Puis c’est le service militaire, qu’il effectue au Maroc pendant deux ans ; il sert dans l’artillerie.

Il est rendu à la vie civile et a le métier de quincaillier, profession qu’il exerce à Aubigny-sur-Nere.

Le 3 septembre 1939, c’est la mobilisation. Il est Maréchal des Logis et sert à la 505ème Compagnie au parc de réparation d’artillerie. À sa requête, il passe le brevet de chef de section. Le 4 juin 1940, il est affecté sur sa demande au 60ème Régiment d’Artillerie Vaillant combattant, il est décoré de la Croix de Guerre en juin 1940 pour sa bravoure et sa stratégie pour retarder l’offensive nazie en Meurthe et Moselle.

Pierre RATEAU est fait prisonnier de guerre le 26 juin 1940, est interné à Stasbourg puis est transféré dans le stalag (soldatenlager - camp de prisonniers pour Soldats et Sous-Officiers-) lB en Prusse Orientale. En mars 1941, il est envoyé dans un kommando de travail à Lyck (30 km de la frontière russe). Il parvient à s’évader la nuit même de son arrivée dans le camp. Il fait -30 °C. Une fois en Russie, il est interné puis libéré et rapatrié sur l’Angleterre en septembre 1941. Il fait partie d’un groupe de 180 Français.

Il s’engage dans les Forces Françaises Libres le 9 septembre 1941 et rejoint le Bureau Central de Renseignements et d’Action. L’entraînement est assuré dans un camp de l’Intelligence Service (camp d’Old Dean). Il est nommé Sous-Lieutenant en avril 1942.

Parachuté en France en avril 1943, près de Roanne, il a le pseudonyme d’Arthur ; il est agent P2, chargé de mission pour les Régions R3 et R4 (Toulouse et Montpellier). Sa base est à Toulouse, il y organise le service de parachutage de la zone sud-ouest (avec l’appui des responsables des organismes de Résistance de Lyon). Il échappe à plusieurs reprises aux traquenards de la gestapo qui le recherche très activement.

« Pape », un autre pseudonyme de Pierre RATEAU, part en Espagne en février 1944 ; il est interné au camp de Miranda. Libéré, il rejoint Londres en avril. Son affectation est l’Etat-Major du Général Koenig (Compagnon de la Libération en 1942). Il est chargé des liaisons aériennes et ses interlocuteurs sont les chefs de réseaux et les Officiers d’opérations.

En août, il exécute une nouvelle mission en France. Il est parachuté en Vendée. Son objectif est le regroupement des maquis vendéens.

En 1945, il est nommé à la Direction Générale des Etudes et de Recherches et est démobilisé en juillet.

Revenu à la vie civile, il devient chef d’une entreprise de sidérurgie.

Pierre RATEAU est décédé le 27 juin 1956, il est inhumé dans son village natal.

 

Par Olivier MATTHEY-DORET

Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"

Avec son aimable autorisation.



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