Compagnon de la Libération le 7 mars 1945
Par Olivier MATTHEY-DORET
Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"
Avec son aimable autorisation.
Jules HIRLEMAN est né le 14 janvier 1901 à Belfort, dans le département du Terroire de Belfort. Son père était postier. Il fait ses études secondaires à l’école du Sacré-Coeur à Conflans dans la région parisienne. En 1921, il part au service militaire, il est infirmier. À partir de 1927, il est missionnaire des Pères du Saint-Esprit et va à Brazzaville. En octobre 1939, il rejoint le Tchad, il est Sergent-Infirmier.
Le 25 août 1940, il s’engage dans les Forces Françaises Libres. Il est nommé aumônier militaire, est affecté au Bataillon de Marche 03 en novembre. Il est présent aux combats de Cub-Cub, de Cheren, de Massoua.
En mai 1941, alors qu’il est en Palestine, il participe à la Campagne de Syrie. Il est alors aumônier militaire divisionnaire à Beyrouth. Ensuite Jules HIRLEMAN devient l’aumônier de la Force L puis est envoyé dans le Western Desert pour y continuer son activité. Parallèlement, il est l’aumônier du 2ème Bataillon de la Légion Étrangère. Il devient l’aumônier principal des Forces Françaises Libres.
À Bir-Hackeim, il a un comportement exceptionnel ; il soigne les blessés, il leur remonte le moral, il les évacue du feu, il les transporte au poste de secours. Jules HIRLEMAN fait cela avec une méprise du danger qui sert d’exemple et de réconfort pour tous les Soldats.
En 1943, il participe à la Campagne de Tunisie ; en 1944, il fait les Campagnes d’Italie et de France. Il effectue ces Campagnes en qualité d’aumônier de la 13ème Demi-Brigade de la Légion Étrangère (unité Compagnon de la Libération en 1945). Il remplace donc l’aumônier de la Légion qui est évacué car blessé. Jules HIRLEMAN est présent aux postes de secours avancés, portant secours aux blessés, leur apportant aussi du réconfort moral. Son abnégation fait l’admiration de tous.
Lors des terribles combats des Vosges (du 3 au 8 novembre 1944), il se distingue à nouveau. Il est en première ligne, malgré un climat et un terrain infernaux. Il assure lui-même l’évacuation des blessés, s’assure que les tués ne restent pas « oubliés» sur le champ de bataille. Du 27 novembre au 3 décembre 1944, son cran et son courage le font encore remarquer. En effet, il est toujours en première ligne et son charisme réconforte les Soldats.
Jules HIRLEMAN termine la guerre avec le grade d’Aumônier- Capitaine. Il reste à la Légion Étrangère jusqu’en 1959. Puis il devient prêtre dans une paroisse.
À Puyloubier (Bouches du Rhône), le 20 octobre 1987, Jules HIRLEMAN décède. Il est inhumé au Carré de la Légion Étrangère.
Par Olivier MATTHEY-DORET
Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"
Avec son aimable autorisation.