Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

 Pierre Georges, connu sous le nom de Colonel Fabien,

 né le 21 janvier 1919 dans le 19ᵉ arrondissement de Paris, mort le  27 décembre 1944, à Habsheim, près de Mulhouse

 

Pierre georges Dit Colonel FABIEN en 1945

Pierre Georges, connu sous le nom de Colonel Fabien, est né le 21 janvier 1919 dans le 19ᵉ arrondissement de Paris, au sein d'une famille ouvrière militante. Après l'obtention de son certificat d'études, il travaille comme apprenti boulanger, puis comme poseur de rivets sur les chantiers de chemin de fer de Villeneuve-le-Roi, et enfin comme ajusteur chez Breguet à Aubervilliers.

Dès l'âge de 14 ans, il adhère aux Jeunesses communistes. En 1936, à 17 ans, il s'engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre le fascisme, mentant sur son âge pour être incorporé. Il est grièvement blessé au ventre en mars 1938 et rentre en France en juin de la même année.

En décembre 1939, Pierre Georges est arrêté pour activités communistes. Après un non-lieu prononcé en mai 1940, il s'évade lors d'un transfert en train en juin 1940, au moment de l'invasion allemande en France. De son mariage avec Andrée Coudriet naît une fille, Monique, en 1940.

Dès l'occupation allemande, Pierre Georges devient l'un des premiers résistants actifs. Le 21 août 1941, sous le pseudonyme de "Frédo", il accomplit un acte d'un immense courage en abattant l'aspirant de marine Alfons Moser à la station de métro Barbès-Rochechouart, marquant le début d'une nouvelle phase dans la lutte clandestine.

Par la suite, il prend des responsabilités au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisant des actions de sabotage et des maquis dans les Vosges, en Haute-Saône et dans le Centre-Nord. Arrêté en novembre 1942, il est interné à Fresnes puis à la prison de Dijon, d'où il s'évade en mai 1943.

Après avoir participé à la Libération de Paris en août 1944, le Colonel Fabien rassemble un groupe de 500 hommes pour continuer la lutte contre l'armée allemande. Sa troupe devient un régiment rattaché à la division Patton, engagé dans la campagne d'Alsace pendant l'hiver 1944.

Le 27 décembre 1944, à Habsheim, près de Mulhouse, son poste de commandement explose, provoquant sa mort ainsi que celle de plusieurs de ses compagnons. Les circonstances exactes de cet accident restent floues, bien que la version la plus couramment admise soit celle de l'explosion d'une mine allemande que Fabien examinait.

Le 3 janvier 1945, des milliers de personnes assistent à Paris à ses obsèques, rendant hommage à ce colonel d'origine ouvrière, fauché à 25 ans après une décennie de lutte contre le fascisme.

 

Références bibliographiques :

  1. "Fabien dans l'Est Avril 1942 – Décembre 1944" par Lionel Fontaine. Liralest/Le Pythagore, 2024. Cet ouvrage retrace les actions du Colonel Fabien dans l'Est de la France, mettant en lumière son rôle clé dans la Résistance et les défis rencontrés jusqu'à sa mort en 1944.

  2. "Le Colonel Fabien était mon père" par Monique Georges. Mille et une nuits, 2009. Dans ce livre, la fille de Pierre Georges offre un témoignage personnel sur la vie de son père, explorant son engagement dans la Résistance et l'impact de son héritage familial.

Ressources en ligne :

  1. Biographie de Pierre Georges, dit Colonel Fabien - Wikipédia

    • Lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonel_Fabien
    • Description : Article détaillé sur la vie de Pierre Georges, couvrant sa jeunesse, son engagement dans la Résistance, ses actions marquantes et les circonstances de sa mort.
  2. Pierre Georges, dit "Colonel Fabien" - Musée de la Résistance en ligne

  3. Pierre Georges, dit "Colonel Fabien" - Larousse

  4. Hommage – Le colonel Fabien, un symbole de la Résistance

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