Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

 Maurice Raymond Pierre Anjot alias  Pierrot , Bayart....

né le 21 juillet 1904 à Bizerte, décès le 27 mars 1944 près de Nâves-Parmelan

 Maurice Raymond Pierre Anjot est né le 21 juillet 1904 à Bizerte, en Tunisie, où son père, officier de carrière, était en poste. En 1912, sa famille s'installe à Bordeaux, où il fréquente l'institution Saint-Nicolas. En 1919, ils déménagent à Rennes, et Maurice poursuit ses études au lycée de la ville, obtenant son baccalauréat en 1922. Après une année préparatoire, il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1923 (promotion Chevalier Bayard).

Carrière militaire : À sa sortie de Saint-Cyr en 1925, Maurice Anjot est affecté au 7ᵉ bataillon de chasseurs mitrailleurs à Sarrebourg. Promu lieutenant en 1927, il est envoyé au Maroc au sein du 62ᵉ régiment de tirailleurs marocains, participant aux campagnes de pacification de l'Atlas. En 1929, il devient instructeur à Saint-Cyr. En 1935, il est promu capitaine au 172ᵉ régiment d'infanterie de forteresse à Strasbourg, commandant la 3ᵉ compagnie de mitrailleuses. En 1938, il occupe un poste à la Direction de l'infanterie au ministère de la Guerre.

Seconde Guerre mondiale et Résistance : Lors de la campagne de 1940, affecté au 85ᵉ régiment d'infanterie, le capitaine Anjot se distingue lors de la retraite, notamment en repoussant une automitrailleuse ennemie, ce qui lui vaut une blessure au visage. Après l'armistice, il est adjoint du commandant Vallette d'Osia au 27ᵉ bataillon de chasseurs alpins à Annecy, participant au camouflage de matériel et à la constitution de dépôts d'armes clandestins. En novembre 1942, après la dissolution de l'armée d'armistice, il rejoint la Résistance en Haute-Savoie, adoptant le pseudonyme "Pierrot", puis "Bayart". Il joue un rôle clé dans l'organisation de l'Armée secrète (AS) dans la région.

Les Glières : Après la mort de Tom Morel le 10 mars 1944, Maurice Anjot prend le commandement du maquis des Glières le 18 mars 1944, conscient de la situation désespérée. Il réorganise les défenses et prépare des itinéraires de repli. Le 26 mars 1944, face à l'attaque allemande massive, il ordonne l'exfiltration du maquis. Le 27 mars 1944, lors de la retraite, il tombe dans une embuscade près de Nâves-Parmelan et est tué. Il est inhumé au cimetière de Nâves-Parmelan, puis transféré à la nécropole de Morette.

Décorations :

  • Chevalier de la Légion d'honneur (à titre posthume)
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme

Références bibliographiques :

  1. "Les Maquis de l'espoir : Glières, Vercors, Belledonne, Chartreuse" par Yves Gras. Presses de la Cité, 1980. Cet ouvrage retrace l'histoire des principaux maquis de la Résistance française, dont celui des Glières, en mettant en lumière le rôle de leurs chefs, notamment Maurice Anjot.

  2. "Les Glières : Haute-Savoie, mars 1944" par Claude Dufresne. Librairie académique Perrin, 1973. Ce livre détaille les événements du plateau des Glières, offrant une analyse approfondie des stratégies et des acteurs impliqués, dont le capitaine Anjot.

Ressources en ligne :

  1. Wikipédia - Biographie de Maurice Anjot

    • Lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Anjot
    • Description : Article détaillé sur la vie de Maurice Anjot, couvrant sa carrière militaire, son engagement dans la Résistance et son rôle lors de la bataille des Glières.
  2. Maquis des Glières - Biographie du capitaine Maurice Anjot

 

  • Cette synthèse est avant tout destinée à permettre aux élèves faisant le concours de la Résistance d’aborder le sujet et de disposer de quelques références Bibliographiques et de quelques liens utiles. Ce document est libre de droits sont auteur n’ayant fait que rassembler et organiser pour cette synthèse des informations accessibles sur le net. N'hésitez pas à attirer notre attention sur toute erreur ou tout manque que vous pourriez constater.
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