Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Léon Dulcy est né le 3 novembre 1911 en Vaucluse, à Avignon. Il soutient, en 1938, sa thèse à la faculté de Médecine de Montpellier et s'installe dans sa ville natale, 16 place Crillon, comme médecin gastro-entérologue.

Évoluant dans un environnement de droite, patriote et républicain, il s'affirme très respectueux des devoirs et traditions. Chasseur et sportif, il est également, en 1934-1936, détenteur des records de France d'altitude et de durée en planeur biplace, et préside l'Aéro-club vauclusien.

Mobilisé dans les chars d'assaut en 1939, Léon Dulcy conserve, après la défaite, des contacts avec les officiers de son groupe repliés en Afrique du Nord. Confiant dans le maréchal Pétain, il adhère à la Légion française des combattants, mais il s'engage finalement dans la Résistance, sans doute par l'intermédiaire du dentiste avignonnais Louis Malarte.

Il abandonne alors Avignon et son cabinet pour les Basses-Alpes où il participe au réseau britannique Jockey, du SOE. Il organise, sous le pseudonyme de Léon, la réception de parachutages dans les Basses-Alpes.

À cette occasion, il établit des liens cordiaux avec les FTP, avec lesquels il partage d'ailleurs équitablement les armes reçues. Le dimanche 16 juillet 1944, le docteur Dulcy, faussement informé que le village d'Oraison a été libéré par les FTP, s'y rend en urgence. Arrêté, comme ses camarades, Léon Dulcy est transféré à Marseille et fusillé à Signes, le Ï8 juillet.