Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Henry Chanay, né le 11 août 1913 à Verdun (Meuse), choisit, pendant la Seconde Guerre mondiale, de rejoindre la France libre.

En 1944, après avoir suivi l'entraînement des forces spéciales au Club des Pins de Staouéli, près d'Alger, il dirige la mission interalliée qui, entre mars et mai, rejoint la Provence pour préparer le débarquement.

Henry Chanay est parachuté en Vaucluse à la fin mars ou au début avril 1944, avec Michel Lancesseur et le major britannique Alastair Hay.

Il participe à plusieurs rencontres avec des résistants des Bouches-du-Rhône, de Vaucluse ou des Basses-Alpes, où sont définis les dispositifs pour le jour J du débarquement. En juin 1944, plusieurs membres de la mission s'engagent, aux côtés des résistants, dans les combats de Barcelonnette.

Mais, en l'absence de débarquement en Méditerranée, Henry Chanay confirme l'ordre de repli donné aux maquis de la région.

Après l'arrestation de Louis Burdet, délégué militaire régional (DMR, représentant officiel d'Alger), Michel en assure l'intérim. Repéré par les services du- SIPO-SD, Henry Chanay, qui a échappé de justesse à l'arrestation lors d'une descente allemande à Vinon-sur-Verdon (Var), est interpellé le 15 juillet à Marseille, au café des Danaïdes, et conduit au siège de la Gestapo, 425 rue Paradis.

 Il est exécuté à Signes le 18 juillet. Après les obsèques nationales célébrées au cimetière Saint-Piérre, le 21 septembre 1944, Henry Chanay est inhumé dans le caveau des victimes du devoir sous le nom de « Michel, Emmanuel, commandant de la Résistance ».