Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Albert Chabanon est né le 13 mai 1916 à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans une famille d'instituteurs. Après de brillantes études au lycée Saint-Charles, il prépare le concours d'entrée à l'École Normale Supérieure (ENS) au lycée Thiers, à Marseille, puis au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Il s'affirme alors partisan du Front populaire. Reçu à l'ENS en 1938, il obtient une licence de lettres classiques à la Sorbonne en juin 1939. Parfaitement germanophone, il voyage en Allemagne où il prend conscience du danger nazi. Mobilisé en 1939, il est réformé en avril 1940 pour inaptitude physique.

En décembre 1941, il est arrêté à l'ENS, accusé de « menées communistes ». Il est incarcéré à la prison de la Santé, puis au fort Saint-Nicolas, à Marseille, avant d'être emprisonné à Montpellier et à Villefranche-de-Rouergue. Libéré en février 1943, il est accueilli à l'Étape, œuvre de réinsertion installée dans le nord des Bouches-du-Rhône.

Là, il entre en contact avec André Aune, membre de Combat et frère du Révérend Père qui gère l'Étape, et adhère aux MUR.

D'abord affecté au NAP, Albert Chabanon devient responsable de l'OU et du journal clandestin Le Marseillais.

Trahi par un membre de l'OU, Albert Chabanon est arrêté par les services allemands le 17 juin 1944 à Marseille. Détenu, interrogé et torturé au siège de la Gestapo, il est ensuite conduit aux Baumettes puis, en juillet, exécuté à Signes.

 Après les obsèques nationales du 21 septembre 1944, Albert Chabanon est inhumé au cimetière Saint-Pierre de Marseille.