à Bordeaux.
D'origine corrézienne, Roger Joly obtient son baccalauréat à Paris et c'est après avoir rejoint la faculté de droit qu'il décide avec ses copains de passer dans la clandestinité. Réfractaire au Service du Travail Obligatoire (STO) mis en place par Vichy, il décide aussitôt de passer dans la zone libre de la France. Il échappe à une patrouille de la gestapo le
19 février 1942 dans le train Bordeaux-Dax en se réfugiant sur le marchepied. Il termine son année universitaire à Toulouse (il n'y en aura pas d'autres) et prend des responsabilités de résistant en retrouvant ses terres corréziennes. Il prend part notamment au sabotage d'un train aux environs de Tulle. Le 17 avril 1944, Roger Joly est arrêté avec un complice en gare de Tulle alors qu'il vient de récupérer une radio. Cet acte lui vaudra d'être interné au camp de Neuengamme (il était un survivant de la tragédie de la baie de Lübeck).
Il aimait relater auprès des jeunes la solidarité qui unissait les Déportés à travers la figure du médecin bordelais Albert Barraud, grand résistant, qui à Neuengamme, lui vint en aide et lui demanda de témoigner à son retour « pour ne pas oublier ». De là vient sans doute l'engagement de toute une vie, un devoir d'histoire ancré dans le présent de nos sociétés et dans un parcours professionnel très riche qui a conduit cet Inspecteur général honoraire de la RATP à devenir l'une des figures nationales et européennes des associations mémorielles et un pionnier du dialogue intergénérationnel.Grand défenseur de la mémoire de la Résistance et de la Déportation et de la vérité Historique, Roger Joly était très investi dans le domaine associatif patriotique, dans l'enseignement auprès des collèges et lycées en indiquant toujours à son auditoire « j'ai le devoir de témoigner » en pensant à ceux qui contrairement à lui n'ont pas eu la chance de revenir des camps de la mort.
Roger Joly était titulaire de nombreuses décorations : Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, Croix du Combattant, Croix du Combattant Volontaire, Croix du Combattant volontaire de la Résistance, Médaille de la Déportation pour faits de Résistance, Médaille des Blessés et Officier dans l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne. Président de nombreuses associations, Roger Joly fut notamment Président national de la FNDIR de 2008 à 2012. Ses Obsèques ont été célébrées le 11 août 2015 en l'Eglise Saint-Amand place des Martyrs de la Résistance à Bordeaux et l'inhumation a eu lieu au cimetière nouveau d'Egletons en Corrèze. Roger Joly, déporté et résistant, Président honoraire de la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance - FNDIR-, Président d'Honneur de l'Association Nationale des Amis de Jean Moulin et Président de l'ADIF-FNDIR de la Gironde est décédé le 5 août 2015 à l'âge de 93 ans à Bordeaux.
D'origine corrézienne, Roger Joly obtient son baccalauréat à Paris et c'est après avoir rejoint la faculté de droit qu'il décide avec ses copains de passer dans la clandestinité. Réfractaire au Service du Travail Obligatoire (STO) mis en place par Vichy, il décide aussitôt de passer dans la zone libre de la France. Il échappe à une patrouille de la gestapo le
19 février 1942 dans le train Bordeaux-Dax en se réfugiant sur le marchepied. Il termine son année universitaire à Toulouse (il n'y en aura pas d'autres) et prend des responsabilités de résistant en retrouvant ses terres corréziennes. Il prend part notamment au sabotage d'un train aux environs de Tulle. Le 17 avril 1944, Roger Joly est arrêté avec un complice en gare de Tulle alors qu'il vient de récupérer une radio. Cet acte lui vaudra d'être interné au camp de Neuengamme (il était un survivant de la tragédie de la baie de Lübeck).
Il aimait relater auprès des jeunes la solidarité qui unissait les Déportés à travers la figure du médecin bordelais Albert Barraud, grand résistant, qui à Neuengamme, lui vint en aide et lui demanda de témoigner à son retour « pour ne pas oublier ». De là vient sans doute l'engagement de toute une vie, un devoir d'histoire ancré dans le présent de nos sociétés et dans un parcours professionnel très riche qui a conduit cet Inspecteur général honoraire de la RATP à devenir l'une des figures nationales et européennes des associations mémorielles et un pionnier du dialogue intergénérationnel.Grand défenseur de la mémoire de la Résistance et de la Déportation et de la vérité Historique, Roger Joly était très investi dans le domaine associatif patriotique, dans l'enseignement auprès des collèges et lycées en indiquant toujours à son auditoire « j'ai le devoir de témoigner » en pensant à ceux qui contrairement à lui n'ont pas eu la chance de revenir des camps de la mort.Roger Joly était titulaire de nombreuses décorations : Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, Croix du Combattant, Croix du Combattant Volontaire, Croix du Combattant volontaire de la Résistance, Médaille de la Déportation pour faits de Résistance, Médaille des Blessés et Officier dans l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne. Président de nombreuses associations, Roger Joly fut notamment Président national de la FNDIR de 2008 à 2012. Ses Obsèques ont été célébrées le 11 août 2015 en l'Eglise Saint-Amand place des Martyrs de la Résistance à Bordeaux et l'inhumation a eu lieu au cimetière nouveau d'Egletons en Corrèze.
Chantal Touzé
La voix de la Résistance 276 décembre 2015
Roger Joly