Résistants, Personnalités liées à la Résistance

 Guy Charmot est né le 9 octobre 1914 à Toulon dans une famille de fonctionnaires patriotes. Il entre en 1934 à l'École du service de santé militaire de Lyon et est docteur en médecine en octobre 1937.

Médecin lieutenant, il se trouve à la déclaration de guerre au 4e Régiment d'artillerie coloniale (49e RAC) dans le secteur de la Sarre. Contre sa volonté il doit, comme médecin des troupes coloniales, partir pour l'Outre-mer.

Embarqué en avril 1940 pour la Côte‑d'Ivoire, il refuse l'armistice et, avec quelques camarades, il passe en Gold Coast britannique au début de juillet 1940. Il rejoint le Cameroun au moment où ce territoire rallie la France libre. Engagé dans les Forces françaises libres, il est affecté comme médecin au Bataillon de marche n°4 (BM 4) dès sa formation en décembre 1940. Début 1941, il part du Cameroun pour rejoindre en Palestine la   Brigade coloniale du lieutenant-colonel Génin, Guy Charmot prend part à la campagne de Syrie en juin 1941 avec le BM 4 qui se rend ensuite en Ethiopic avant de stationner au Liban à partir de juin 1942.

Médecin capitaine, il rejoint avec son bataillon en janvier 1943 les rangs de la 2' Brigade française libre de la 1ere^. Division française libre en Libye. Guy Charmot participe aux combats de Tunisie, faisant toujours preuve de beaucoup d'activité, de courage et de dévouement.

Il se distingue particulièrement au cours des combats des 17 au 20 mai 1944 en Italie, poussant au plus loin ses postes de secours et sauvant ainsi plusieurs de ses camarades de combat par la rapidité de ses interventions sur la ligne de feu.

Il débarque en Provence avec la 1ere DFLen août 1944 et est blessé à la tête par des éclats lors des combats pour la libération de Toulon. Rétabli, il prend part ensuite à la campagne de France jusqu'en 1945.

Dès la fin de la guerre, il souhaite retourner en Afrique et devient médecin des hôpitaux d'Outre-mer. Professeur agrégé du Service de santé des armées, il effectue de nombreux séjours en Afrique jusqu'en 1965. Guy Charmot démissionne alors avec le grade de médecin-colonel pour entrer au service de Recherches thérapeutiques de Rhône-Poulenc. Il participe en outre à la rédaction de plusieurs ouvrages médicaux en collaboration et à 300 publications scientifiques.

Commandeur de la Légion d'Honneur

Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944

Croix de Guerre 1939-45 (4 citations)

Médaille Coloniale avec agrafe "Somalis"