Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

 28 mai 1922_ 5 Juillet 2013

 

Jean Rousseau est né le 28 mai 1922 à Mouilleron-en-Pareds (Vendée

Après son certificat d'étude, il est élève au Col­lège de Fontenay-le-Comte, puis au Lycée d'Angers. Le désastre de 1940 le contraint à abandonner ses études.

Il refuse l'occupation nazie du pays et les consé­quences intolérables de cette idéologie totali­taire soutenue par un gouvernement de colla­boration installé à Vichy. Il exerce alors une activité professionnelle sur Paris et, en 1942, a ses premiers contacts avec la Résistance.

 

Le service du travail obligatoire est instauré au début de 1943. Jean Rousseau refuse de s'y sou­mettre. Il poursuit ses activités dans la Résis­tance. En 1943, il participe à la distribution de tracts et de journaux clandestins. Recherché par la police allemande en mars 1943, il bascule dans la clandestinité. Il se réfugie dans les Deux-Sèvres, où grâce à une famille très courageuse, il se cache et se prépare à l'action. Il rejoint le maquis en juillet 1944. C'est là qu'il est arrêté avec plusieurs camarades.

D'abord incarcéré à la prison de Poitiers, après des interrogatoires sévères, il est déporté au début du mois d'août 1944 au camp de concentration de Neuengamme. Libéré le 19 mai 1945, il est pris en charge par la Croix Rouge suédoise. Atteint du typhus il est soigné en Suède et rapatrié en France le 29 juin 1945.

Dès son retour Jean Rousseau témoigne de la barbarie du système concentrationnaire nazi, et après le rétablissement de sa santé il trouve un emploi chez un agent général d'assurances. Il franchit rapidement tous les échelons pour ter­miner avec la fonction d'inspecteur principal d'une grande société européenne d'assurances. Il cesse son activité en 1977 et s'engage, dès lors, dans la vie politique.

Élu en 1976 comme conseiller général du Maine-et-Loire, il est élu en 1977, 1983, 1989 comme premier maire adjoint de la ville d'Angers.

Il participe très vite à la vie de la Confédéra­tion Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance comme président de l'Union départementale du Maine-et-Loire. Dès 1956, il est convaincu de la nécessité d'un réel travail de mémoire pour porter témoignage auprès des jeunes générations. Il participe à tous les congrès nationaux où il préside chaque année à la commission de la motion finale dont il est également le rapporteur. Ses relations avec le président Jean Ginas, premier président de la Confédération sont faites de confiance, d'écoute et d'action concrète.

Après le départ du général Ginas des relations excellentes se nouent avec le nouveau présidentavec Henri Bailly, secrétaire général de la Confédération Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance. En 1998 le pré­sident Jarrot informe le comité directeur de la Confédération de son souhait d'être relevé de la présidence de la Confédération Nationale. Au Congrès de Dijon, lors du dernier conseil confédéral du 20 septembre 1998, le président André Jarrot confirme ses intentions de se reti­rer de la présidence de la CNCVR, en rappe­lant qu'au Congrès de 1997, il avait demandé la nomination d'un premier vice-président qui aurait vocation à le remplacer. Jean Rousseau avait accepté cette responsabilité. En consé­quence Jean Rousseau est élu, avec une forte majorité, président de la Confédération.

Des travaux importants ont été réalisés sous sa présidence:

·  le renforcement et le développement du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Jean Rousseau, homme de ter­rain et d'action, membre du jury national, a œuvré sans faillir pour le développement de ce Concours;

·  le lancement d'une grande enquête sur l'ave­nir de la Confédération qui révélera une très forte participation des Unions départemen­tales portée à 96%.

Au terme de cette enquête, les statuts de la Confédération sont modifiés pour permettre l'entrée de membres alliés dans les Unions départementales pour compenser le vieillisse­ment des adhérents. Ces modifications furent approuvées avec une très forte majorité à Saint-Flour en 2003.

En dépit de ces mesures l'accélération de la diminution des effectifs aboutit à la fin 2004 à l'ouverture de négociations avec la Fondation de la Résistance en vue de l'intégration de la CNCVR en son sein.

Les fonctions de Jean Rousseau ont pris fin le 31 décembre 2005 après la dissolution de la CNCVR et son intégration dans la Fondation de la Résistance.

Officier de la Légion d'honneur, Jean Rousseau est titulaire de la Médaille militaire, de la croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la Médaille de la Résistance, de la croix du Combattant volontaire de la Résistance, il est aussi officier des Palmes académiques.

 

Par Jacques Vico parue dans La Lettre de a Fondation de a Résistance n°47 de décembre 2006 (page 8)



Accéder aux archives