(1923-2004)
Jean-Bernard Badaire naît le 28 janvier 1923 , à Fontainebleau.
À l'appel du 18 juin, il devient gaulliste et veut se rendre en Angleterre. Mais comme il est devenu chef de famille en raison de la disparition de son père, sa mère l'incite à rester et à poursuivre ses études secondaires, ce qu'il accepte. Fils et petit-fils d’officiers de carrière, il se destine aussi à l’armée : il passe donc « en corniche », pour préparer le concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Mais il n’accepte pas l’abaissement de son pays, ni le nouveau régime qui s’y installe : dès que l’occasion se présente, il se met à la disposition de la résistance en Sologne.
C’est dans un groupe relevant du réseau Antoine-VENTRILOQUIST qu’il se trouve incorporé ; Badaire fait partie du comité d'accueil1 lorsque Philippe de Vomécourt, revenant de Londres en avril 1944, vient prendre l’unité en main. Hélas, le groupe est infiltré par la Gestapo et, le 13 juillet, Badaire est arrêté. Il connaît alors les interrogatoires, l’internement au camp de Royallieu à Compiègne. Le 28 juillet, il est déporté. Le 31 juillet, il est à Neuengamme affecté à l’un des Kommandos chargés des travaux de terrassement de la base de sous-marins de Brême.
Le 13 avril 1945, devant la progression des armées alliées, le camp est évacué vers Bergen-Belsen. Mais le convoi est bloqué par les destructions des voies ferrées, et c’est à Sandbostel, en marge d’un camp de prisonniers de guerre, que les malheureux qu’il transporte sont débarqués. Là, il parvient à s’échapper et à rejoindre une formation britannique, avec laquelle il participe à la libération du camp.
Le 11 mai 1945 il est rapatrié et entre dans une école de cadres, d’abord comme aspirant, puis capitaine,
En 1951 de retour à la vie civile . Il prend la direction d’affaires d’édition et de publicité auxquelles il consacrera sa vie professionnelle.
1991. Investi depuis plusieurs années dans la réalisation du mémorial de Valençay en hommage aux 104 héros de la section F, il l'inaugure le 6 mai, en présence du ministre des anciens Combattants et de S.A.R. la Reine Mère Elizabeth.
Après la guerre, il fut responsable de plusieurs organisations de résistance :
· Libre Résistance : il fut successivement secrétaire général puis président de cette association des anciens de la section F du SOE ;
· Comité d'Action de la Résistance : il fut président du CAR ;
· Association pour des Études sur la Résistance intérieure : il fut président de l'AERI ;
· Confédération de la France Combattante : il fut président ou vice-président de la CFC, en alternance avec ses collègues de l'Amicale Action et de la FARREFC.
Il meurt le 17 septembre 2004
Jean-Bernard Badaire a reçu les distinctions suivantes :
· Croix de guerre 1939-1945 avec palme,