Robert,
Tu vois, nous sommes tous réunis autour de toi, pour t'accompagner dans ton dernier voyage, après ton dernier combat.
Lorette, courageuse malgré son chagrin, toujours à tes cotés qui jusqu'au bout t'a montré tout son amour et qui a partagé avec toi, tes joies, tes passions et aussi tes souffrances.
Tes enfants, Patrick et Serge, dont tu me parlais souvent et dont tu étais si fier, tes petits-enfants, ta famille; ils savent qu'ils peuvent compter sur toute notre affection dans ces moments difficiles.
Tous tes amis aussi sont là, pour te dire qu'ils t'aiment et pour te rendre un dernier hommage ; PEIRANI évoquera tout à l'heure ta mémoire, ta vie, tes actions; je me contenterai, en ce qui me concerne d'évoquer notre relation personnelle.
En fait, cela ne fait qu'un an, que j'ai appris à te connaître et à t'apprécier; je venais de perdre mon père et toi un ami.
C'est à partir de ce moment que notre relation est devenue profonde, sans doute parce tu as vu que nous partagions le même idéal et que nous étions porteur des mêmes valeurs.
Tout naturellement, tu m'as rapproché de toi et de la MVR et tu m'as impliqué dans ses actions, actions auxquelles, malgré ta santé déclinante tu consacrais toute ton énergie.
Je t'ai découvert, chaleureux, généreux, perfectionniste, avec toujours le désir d'être plus juste, de mieux connaître ceux qui t'entouraient, cachant ta sensibilité derrière beaucoup de rigueur, fidèle en amitié au delà de tout et jusqu'au bout tu m'en as apporté la preuve, à un tel point qu'à chaque fois j'en étais ébranlé.
J'ai découvert ton caractère aussi, entier et sans concessions; mais, tu sais, on ne parle du caractère que de ceux qui en ont.
Et puis je sais bien qu'il fallait qu'ils en aient du caractère, ceux qui se sont levés à l'appel de leur conscience, au risque de leur vie, pour défendre les valeurs dans lesquelles ils croyaient.
C'est aussi ce qui m'a fait me rapprocher de toi, si fidèle à leur mémoire, car je n'oublie pas tout ce que nous leur devons, moi qui ai poussé sur ce terreau.
La Mémoire Vive de la Résistance, tu l'incarnais si bien, tu as tant oeuvré pour elle, et jusqu'au bout tu n'auras pensé qu'à elle.
Rassures-toi Robert; pars en Paix; nous saurons poursuivre ce travail de Mémoire.
Tu nous as ouvert la route, tu nous as montré le chemin, nous irons un peu plus loin et nous saurons faire en sorte que d'autres après nous prennent la relève.
Raymond ALEXANDER