Messe à la Mémoire du Général de GAULLE
Allocution du Medecin Chef Bernard Francois MICHEL délégué de la France Libre
et Président de la MVR
Le 9 novembre 1970, la FRANCE perd tragiquement l’un des plus grands Hommes de sa longue et belle histoire, un grand Chrétien, un Roi des Francs, dans la lignée de CLOVIS, hissé sur le pavois par 3000 de ses guerriers et proclamé Roi et de SAINT-LOUIS léguant au peuple français la couronne du CHRIST, enchâssée dans l’écrin de de la SAINTE-CHAPELLE.
C’est la raison pour laquelle chaque année, chaque 9 novembre, au cœur de MARSEILLE, depuis 10 ans maintenant, dans notre petite église consacrée à Saint JEAN-BAPTISTE, dont les vitraux de lumière nous rappellent le destin tragique du dernier des prophètes, nous faisons dire une messe mémorielle pour l’anniversaire de la mort de Charles de GAULLE. Né à LILLE le 22 novembre 1890, Charles de GAULLE, grandit dans une famille catholique et patriote, l’exemple de son père, imprégné du sentiment de la dignité de la FRANCE et de sa mère, portant à la patrie une passion intransigeante, à l’égal de sa piété religieuse, l’incite à entrer dans la carrière des armes, où il connait un destin hors du commun, noué à une vitesse prodigieuse.
Lycéen de la génération 1968, je pourrais comme bon nombre de mes camarades du Lycée SAINT CHARLES à MARSEILLE, m’enflammer pour l’utopie révolutionnaire de ce mois de mai, mais c’est précisément le 30 mai 1968, qu’entendant à la radio le discours de Charles de GAULLE, revenant de BADEN-BADEN, je deviens un admirateur inconditionnel de l’homme du 18 juin. Ce qu’adolescent je perçois de manière intuitive, je vais le comprendre 30 ans plus tard en découvrant que les valeurs incarnées par Charles de GAULLE, sont celles que m’a transmis ma famille, par l’exemple de mon père Marcel MICHEL, artilleur dans le 67ème Régiment d’Artillerie d’AFRIQUE de la 3ème Division d’Infanterie Algérienne, grièvement blessé devant MONTE CASSINO et de mon oncle Paul PIETRI, fusilier marin de la 1ère Division Française Libre, héros de BIR HACHEIM, Médaillé de la Résistance.
Le 18 juin 1940, lorsque Charles de GAULLE, lance à la BBC son appel historique, il devient chef de la Résistance : quand, le 28 juin 1940, Winston CHURCHILL le reconnait seul, chef des Français libres, il est adoubé Chef d’Etat ; mais c’est le 26 août 1944, dans PARIS libéré, recevant l’onction populaire, lors de sa descente triomphale des Champs ELYSEES, protégé par ses soldats de la deuxième division blindée, qu’il ceint la couronne de légitimité de dernier Roi des Francs.
La libération de la FRANCE dont nous fêtons le 80ème anniversaire, débute le 6 juin 1944, par le débarquement en NORMANDIE et presque simultanément, le 15 août 1944, par le débarquement en PROVENCE, se termine le 8 mai 1945, à BERLIN, où le Général Jean de LATTRE de TASSIGNY obtient que la FRANCE signe l’acte de reddition de l’ALLEMAGNE, devenant ainsi membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Charles de GAULLE se sert des armes de la FRANCE pour l’unir, la libérer, restaurer et sauvegarder la République, puisse la vie de Charles de GAULLE, faite de foi catholique profonde, de droiture et d’engagements courageux, donner envie aux jeunes générations de croire à nouveau au destin de la FRANCE ! Quand le 9 novembre 1970, Charles de GAULLE, s’écroule dans son fauteuil, André MALRAUX trouve les mots justes pour un ultime hommage :
« ... Seul à COLOMBEY, comme les Grands Maîtres des Chevaliers de PALESTINE devant leur cercueil, il est encore le Grand Maître de l’Ordre de la FRANCE, parce qu’il l’a assumée... »