Actualité générale

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PROGRAMME DE LA SOIRÉE CULTURELLE DE SOUTIEN À LA FONDATION DE LA RÉSISTANCE
21-03-2013

 PROGRAMME DE LA SOIRÉE CULTURELLE

DE SOUTIEN À LA FONDATION DE LA RÉSISTANCE

LE 21 MARS 2013 À PARIS

 

À l’occasion des vingt ans de sa création, la Fondation de la Résistance organise une soirée culturelle de soutien avec le concours de plusieurs mécènes et sur invitations payantes à l’Hôtel national des Invalides (Paris) le 21 mats 2013 à 20 heures. Elle est destinée à mettre en valeur le développement des actions entreprises par la Fondation depuis sa création en même temps qu’à affirmer sa capacité à faire face à ses missions s’agissant d’une institution ayant de par la volonté de ses fondateurs, vocation à la pérennité. Cette soirée consistera en un concert Berlioz, que donnera l’Orchestre de la Garde Républicaine dans l’église Saint-Louis des Invalides, suivi d’une réception.

Pourquoi Berlioz ? Le grand musicien romantique français est l’auteur de la plus célèbre orchestration de La Marseillaise, tout comme la Symphonie Fantastique, autobiographie musicale qui imposa d’emblée Berlioz au premier rang des compositeurs français.

Or, la figure de Berlioz est devenue pendant l’Occupation un des emblèmes de la fierté patriotique retrouvée, grâce à sa biographie filmée en 1942 par Christian-Jaque et intitulée justement La Symphonie Fantastique.

Produit avec l’argent de la firme allemande Continental, ce film devait servir la politique d’Hitler tendant à faire de Paris la vitrine culturelle de l’Europe occupée. En fait, dès sa sortie, il fut perçu par le public français comme un acte de foi patriotique, tout comme le serait un an plus tard le Poncarral de Jean Delannoy. Certes, certains personnages étaient propres à satisfaire la censure Allemande : l'épouse de Berlioz, anglaise. et acariâtre, le cupide éditeur de musique dénommé Schlesinger. Mais les spectateurs virent surtout les nombreux éléments propres à exalter la fierté nationale : le fait même que l cercle des Romantiques qui soutenaient Berlioz se dénomme « Jeunes France », les récits de ses voyages triomphaux à travers toute l’Europe, sa réception à l’Académie française, etc. Même réaction chez un spectateur allemand, et pas des moindres : Joseph Goebbels qui note à son propos dans son journal : « Je suis furieux de constater que nos propres organismes à Paris enseignent aux Français la manière de produire des films nationalistes."

Cet usage patriotique de Berlioz en des temps bien particuliers ne l'empêcha pas d'incarner aussi une autre Europe celle unie d’aujourd'hui, en particulier celle des arts et lettres : admirateur en littérature de Virgile et de Shakespeare en musique de Gluck et de Beethoven, ses plus fervents soutiens de son vivant furent un italien, Paganini, et un Hongrois, Franz Liszt, fondateur des premières « semaines Berlioz » à Weimar.



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