Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Guy de COMBAUD-ROQUEBRUNE

20 /10/1904 - 4/09/1944

Guy de COMBAUD-ROQUEBRUNE fit ses études pour rentrer à Saint-Cyr, mais un grave accident l’en empêcha. Il prit donc la direction d’une imprimerie familiale FERRAN à Marseille qui se trouvait à l’angle de la rue de Comhaud-Roquebrune (ex.rue Saint-Victor) et de la rue Codaccioni (ex rue Clotilde). Il y créa notamment des œuvres sociales pour ses ouvriers.

Malgré ses responsabilités et charges de famille, père de six enfants, il manifeste sa volonté de résistance dès 1940.

Apeine démobilisé, malgré ses responsabilités professionnelles, ses charges familiales (père de six enfants), il entre en Résistance et imprime la nuit les journaux clandestins, notamment « Combat » et des tracts.

Les Allemands, avertis par le bruit des machines, l’arrêtent, ii est emprisonné au Fort Saint Nicolas six mois. Il s’évade, rejoInt l’Espagne, où il est encore emprisonné.

En 1943, il gagne l’Angleterre après un pénible passage par les prisons espagnoles.

À Londres, en tant qu’officier de réserve, il entre à l’état-major des Forces Françaises Libres, puis, malgré ses 37 ans, demande à suivre l’entraînement des parachutistes.

II conçoit la mission « Newton » être parachuté en France, s’infiltrer à. travers les lignes allemandes pour renforcer les maquis.

Avec le grade de lieutenant, il prend le commandement d’un escadron du 3ème SAS équipé de 19 jeeps, chacune armée de 4 mitrailleuses. Il débarque le 16 août 1944 près de Corseulles en Normandie, faute de moyens aériens pour être largué directement sur sa zone d’action. Le but de la mission « Newton » qu’il a lui-même conçue s’infiltrer à travers les lignes allemandes pour renforcer les différentes zones de maquis.

Après avoir progressé avec une colonne américaine le 17 août à Evron près de Laval, il décide de séparer son escadron : 11 jeeps vers la région nantaise et la Vienne et 8 jeeps sous son commandement vers la Saône. En progressant tous feux éteints de nuit par petites routes, traversant la Loire à gué, accroché à plusieurs reprises par l’ennemi, il accomplit alors un raid digne des SAS britanniques de 1942 en Lybie. Il passe dans les régions d’Orléans et de Montargis. Au sud d’Auxerre, l’armée allemande devenant de plus en plus présente, il sépare encore son détachement, 4 jeeps à travers le Morvan et les 4 autres avec lui, par un itinéraire à la limite entre Nièvre et Yonne. Au nord de Blanzy, près du hameau de la Croix des Mâts, il perd un homme en forçant un passage à niveau gardé par les Allemands.

Le 24 août, avec 8 jeeps il atteint enfin son but : La Vineuse, au nord-ouest de Cluny, siège du PC de la Résistance en Saône et Loire.

Après avoir reçu ses ordres de son chef de corps SAS, le commandant Château-Jobert dit « Conan », il installe le 28 août son PC à Tallant, village voisin du maquis de Corlay qu’il renforce avec 4 jeeps, les 4 autres étant laissées à la disposition de Conan.

Il retrouve là André Jarrot et un détachement SAS parachuté, puis rend visite à ses cousins la famille Thénard habitant La Ferté, domaine où plus jeune il passait ses vacances.

Chaque jour il exécute des accrochages contre les forces allemandes en repli, à Saint-Ambreuil, Dracy-le-Fort, Charrecey. Le 30 août son détachement participe à une importante embuscade sur un port entre Sénozan et Saint-Jean le-Priche et inflige de très lourdes pertes.

Le 4 septembre, toujours à la tête de son détachement de 4 jeeps, il est le fer de lance de la bataille de Sennecey-le-Grand. Ses mitrailleuses ont un effet dévastateur, mais l’effet de surprise passé chez l’ennemi, il est tué avec 9 de ses SAS.

Il fut enterré à la chapelle de La Ferté, puis au château de Talmay en Côte d’Or.

Il fut cité à l’ordre de l’Armée Aérienne (JO du 11 février 45) et nommé capitaine à titre posthume.

Une stèle à sa mémoire a été dressée à l’endroit de sa mort.
A Marseille une rue porte son nom et une plaque vient d'être apposée à sa mémoire.



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