Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

né Pierre MERCI, Alias Pierre MOREL,et Pierre MORVAN

né le 13 avril 1923 décédé le 30 décembre 2020

Pierre Merci, né le 13 avril 1923, à Saint-Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine), fait des études au lycée de Rennes jusqu’en 1939, date à laquelle son père est nommé chef d’atelier des réparations de l’armée de l’air à Clermont-Ferrand.

En octobre 1939, il entre au Lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.

En 1941, il a les premiers contacts avec la Résistance, il est recruté par un camarade de lycée, Marc Tertière, qui travaille pour deux professeurs, M. Saintenac (professeur de philosophie) et Jean-Michel Flandin ([1]) (professeur de lettres).

Ils dessinent des « V » et des croix de Lorraines ([2]), puis des tracts distribués dans les boîtes aux lettres.

Repéré par les services de Vichy, à l’automne 1941, Pierre Morel revient en Bretagne et retourne au lycée de Rennes jusqu’en juin 1942, puis prépare le Certificat de Physique Chimie et Biologie (PCB) à la Faculté des Sciences de Rennes, ce qui lui sert de couverture.

Dès novembre 1941, il est recruté par un camarade de lycée devenu étudiant en droit, Bernard Dubois, pour travailler sous la direction de Robert Tiercery, dit « Fred »;  leur tâche consiste à collecter le plus d’informations militaires possibles - transmises à Paul Moissan, à Brest, dont le père est chef du mess des Officiers navals - à former des groupes et rechercher des terrains de parachutages.

Ce groupe est en contact avec Mme Prod’homme, dite « Herminie », qui lui donne une aide importante, notamment financière. Fin 1941, un contact officiel est pris avec le Commandant Joël Le Tac ([3]), parachuté, et se range sous ses ordres jusqu’en février 1942, où le réseau est désorganisé par les arrestations.

Début 1943, Paul Moisan les fait entrer en contact avec un réseau de renseignement - le réseau Marathon (Chinchilla) - sous les ordres du colonel Yves Mindren.

Le même mois, par l’intermédiaire de Léopold Lauraine et René Ballard, ils entrent en contact avec le capitaine, François Vallée ([4]), dit « Oscar », arrive d’Angleterre pour coordonner la résistance en Bretagne. Il prend en main le groupe Tiercery outre la recherche de l’information, ils organisent des groupes paramilitaires, repèrent et préparent des terrains de parachutage en Ille- et-Vilaine, avec des antennes sur les Côtes du Nord, le Morbihan et la Loire inférieure.

Fin 1943, Pierre Morel, sous le nom de « Pierre Morvan », dont le PC est à Saint-Jouan-les Guérets, est domicilié à Saint-Sevran et prend la responsabilité du nord de l’Ille-et-Vilaine et de la plus grande partie des Côtes du Nord, à l’est de Saint-Brieuc.

Mais, rapidement, Pierre Morel est recherché par la Gestapo et il apprend que sa famille est incarcérée ([5]) ainsi que Mme Prod‘homme, Robert Tiereery et de nombreux membres du groupe.

Il reçoit l’ordre de François Vallée de se tenir prêt à gagner l’Angleterre, mais deux tentatives, en décembre 1943 et janvier 1944, sont infructueuses.

Le 13 janvier, son organisation est découverte. Echappant de peu à la Gestapo, il part à Paris pour entrer en contact avec un réseau d’évasion par 1’Espagne, le réseau Pernod.

Le 2 février, accompagné de quatre aviateurs américains, il gagne Lannemezan, échappe de justesse à la Gestapo, gagne Tarbes puis Bagnères de Bigorre où une première tentative de franchir les Pyrénées est infructueuse.

De retour à Paris, Pierre Morel est envoyé à Lannion pour organiser un réseau d’évasion par mer, entre les ponts de Biht et de Begleher.

La Gestapo de nouveau sur ses traces, il sauve les convoyeurs et agents du réseau Pernod, en particulier, deux sœurs résistantes de Cap. Les ayant ramenées à Paris, il finit, de retour à Tarbes, puis Toulouse, par traverser les Pyrénées, en mai 1944, très péniblement, pieds nus.

En Espagne, après les prisons de Lerida, Saragosse et le camp de Miranda, il est libéré, le 1er juillet, et séjourne à Madrid, puis à Gibraltar, et part, le 10 juillet, pour l’Angleterre rejoindre la section française du 50eme et accomplir un stage de formation et un stage de parachutisme à Manehester (Ringway).

De retour en France, à la mi-novembre 1944, il fait l’atlantique, début 1945. Démobilisé le 7 aout 1945, il obtient son diplôme de chirurgien-dentiste auprès de la soutient une thèse de docteur en chirurgie dentaire,

la campagne d’Alsace, puis le front de termine ses études dentaires. En 1948, il Faculté de médecine de Paris et, en 1972,

Liquidateur du réseau Oscar Parson ([6]) (Buckmaster), Pierre Morel, prend la présidence de la Fédération nationale Libre Résistance qui regroupe les anciens de la section Française du SOE le 6 décembre 2005 jusqu’en 2009.

-          Président du Comité d’Action de la Résistance depuis 2005,

-          Vice-président de la Fondation de la Résistance depuis 2004,

-          Président de l’Association nationale des chirurgiens-dentistes anciens combattants et victimes de guerre.

Pierre MOREL est,

-         Grand Officier de la Légion d’honneur,

-         Croix de guerre 1939-1945 avec palme et étoile d’argent,

-          Médaille de la Résistance,

-          Croix du combattant,

-          Croix du combattant volontaire 39,

-          Titre de Reconnaissance de la Nation, King’s Medal for Courage,

-          Médaille des Évades,

-          Medal of Freedom



[1] - Ce dernier deviendra parlementaire du Puy de Dôme après la guerre

[2] -  La première arme du résistant a été la Craie , précise Pierre Morel

[3] - Réseau OVERCLOUD

[4]  - Capitaine de la section Française du SOE, Special Operations Executive

[5] - Son père et son frère sont arrêtés en Novembre 1943 et déportés.

[6] - Oscar est le nom de code de Pierre Vallée  et Parson le nom de code du réseau .Ce réseau a réceptionné 22 parachutages et contrôlait fin 1943 , l'Ille et Vilaine, la majeure partie de la Loire inférieure et des cotes du Nord, avec des antennes vers le Morbihan et la Mayenne.



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