Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance


En 1939, Henri Morand, instituteur est nommé professeur à l'école Pratique Louis Pasquet, puis Lycée Technique.


Après sa démobilisation, en 1940, il reprend son poste.

En 1941, il entre dans la Résistance en mettant à sa disposition la ronéo de son école,

Grâce à cette ronéo, il fait tirer de nombreux tracts qu’il a rédigés lui-même ou rédigés par des responsables syndicaux ou d’autres enseignants.

Le tirage et la diffusion sont effectués par les résistants François Angosto, Paul Pierre notamment. Ces tracts dénoncent les arrestations de patriotes et les autorités du gouvernement de Vichy au service des Allemands. Ils appellent la population arlésienne à résister contre la politique de collaboration le journal “La Terre’ reproduit est largement diffusé en Camargue grâce aux ouvriers agricoles inscrits à la MOI.


En 1942, avec Victorin Mourgues, Georges Tinarage, Dominique Romano, également communistes, il organise les FTPF dans l’arrondissement d’Arles. Des sabotages sur la voie ferrée entre Raphéle et Tarascon (de part et d’autre d’Arles) sont alors effectués par les FTPFF.

D’autres sabotages ont lieu également dans les entreprises travaillant pour l’occupant.


Grâce à un policier résistant, ils établissent de fausses cartes d’identité pour les réfractaires au S.T.O. Henri Morand participe à l’organisation de l’aide aux enfants de parents juifs, emprisonnés, déportés, ou fusillés, Il héberge ces enfants chez un ami à Saint Roman, à Mouriès. Il est en contact avec les réseaux non communistes, Il les invite à créer un organisme de coordination dans lequel sont représentés tous les mouvements résistants existant à Arles.


La première réunion a lieu en février 1944. Pierre Pouly (MUR.) en est élu président. Henri Morand, responsable du Front National pour tout l’arrondissement, en est élu seciétaire. Dorénavant, c’est lui qui anime le Comité de Libération ainsi créé.


Le 18 août 1944, c’est chez lui, à Pont de Crau, que se réunit la Commission militaire nommée par le CDL. Elle se compose de Henri Morand, secrétaire du CDL, julien Chavoutier, chef militaire de l’ensemble des FF1, Victorin Mourgues, responsable des Milices Patriotiques.


Tous trois désignent à chaque organisation le secteur qu’elle a à défendre. Parallèlement, la CGT clandestine lance aux travailleurs un appel à la grève générale. Le travail cesse complètement dans toute la ville,


Le 22 août à 10 heures, les chefs FFI donnent l’ordre d’attaquer les Allemands partout où ils se trouvent. Dans l’après-midi, la mairie est occupée. Les combats se poursuivent jusqu’au soir et le lendemain toute la journée. Ce n’est que le 24 août au matin que la bataille est gagnée.


Quelques heures après, les premiers détachements américains arrivent la ville est libérée. Le Comité de Libération s’installe à l’Hôtel de Ville, Pierre Pouly est désigné pour occuper le poste de Maire.


Le 6 septembre, Raymond Aubrac, Commissaire Régional de la République, désigne Henri Morand comme sous Préfet de l’arrondissement d’Arles. Morand n’accepte qu’après avoir obtenu l’accord unanime de tous les Comités de Libération de l’arrondissement,

Extrait  du jounal de l'ANACR13 n°-62 1er semestre 2011



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