Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Libération de Marseille
28-08-1944

Après avoir investi Toulon par l'ouest, deux bataillons du 3eme régiment de tirailleurs Algériens sont acheminés dans la nuit du 24 au 25 août vers Marseille. C'est le 2eme bataillon commandé par le chef de bataillon Valentin. qui interviendra par l'Est.

Le 23 le colonel Chappuis, commandant le 7è RTA lance son régiment dans la bataille de Marseille. Vers 10 h le général de Monsabert installe son PC rue Armény. A ce moment le général allemand Schaeffer dispose encore de 50 batteries côtières et des troupes retranchées à la gare St. Charles, Notre Dame de la Garde, aux Fort St Jean et St. Nicolas et le quartier du Prado.

La bataille va durer 3 jours du 24 au 27 août,à laquelle participe le 2eme bataillon du 3eme tirailleurs sous le commandement du chef de bataillon Valentin qui donne pour mission de déborder Notre Dame de la Garde par le Sud.

Le bataillon débouche par le bd. Rabateau, la 5è Cie. commandée par le capitaine Saint-Sauveur, guidée par le lieutenant Cattaneo, s'engage par la rue Paradis et le Bd. Périer, d'ou l'ennemi retranché dans le haut prend la Cie. sous son tir, elle demande l'aide du char Le Vesoul (chef de char: l'aspirant Giraud, fils du Général). De ruelle en ruelle elle monte en direction de la basilique, la 6eme Cie. commandée par le Lieutenant Broïzat progresse vers Gratte Semelle. La section de l'aspirant Pénalva tente une progression, des hommes tombent. Méprisant le danger, le lieutenant Broizat, reprend la progression.

Le 25 au matin les FFI préviennent le bataillon que des allemands veulent se rendre. Le commandant Valentin et le lieutenant Dadillon sautent dans une jeep et vont récupérer 150 allemands. Du côté du 7eme RTA c'est le 1er bataillon du commandant Martel, qui va être engagé ainsi que le 2è régiment de cuirassiers. Attaque en tenaille, par la 1er Cie. du 7eme RTA commandée par le lieutenant Pichavant. Le 2eme bataillon du 3eme RTA attaque par les hauteur de Gratte Semelle, le Roucas et l'Angélus. Au pied des murs, de l'Angélus, la garnison allemande intacte, tient en respect la 7è Cie. Le sous-lieutenant Cortez envoyé par le commandant Valentin réussi à convaincre le chef de bataillon allemand de déposer les armes ; 296 prisonniers sont fais, dont 17 officiers appartenant à toutes les armes (service de la marine, aviateurs, organisation Todt et intendance).

Le 24 août le général de Monsabert décide de réduire le point d'appui de Notre Dame de la Garde car les Allemands règlent leurs tirs des îles du Frioul, de la côte bleue et de l'Estaque. Ayant évalué les force allemandes le général de Monsabert envoi le 3è régiment de tirailleurs Algériens commandé par le colonel de Linarès.

L'après midi du 25, la batterie de Gratte Semelle est réduite au silence par le 3è RTA appuyé par le 4è escadron du 2è régiment de cuirassiers capturent 40 officiers et 911 hommes de troupe. Par contre les batteries du Frioul continuent d'arroser Marseille et Notre Dame de la Garde, ainsi que les 2Omm du Fort Saint Nicolas qui tirent à vue. Un groupe de forteresses volantes déverse des tonnes d'explosifs sur les îles du Frioul, pour réduire les batteries allemandes.

La 1er section de l'adjudant Martini s'infiltre par la montée de l'Oratoire. La 2è section du sous-lieutenant Pianelli emprunte te Bd. Gazzino jusqu'à la place Sancta Maria. La rue Vauvenargues est atteinte par la section de l'aspirant Audibert et découvre devant elle un terrain complètement à découvert. Ils sont stoppés net par les tirs allemands. Les blindés viennent se mettre en place, seul le Sherman Jeanne d'Arc et le Jourdan réussissent à gagner la montée de l'Oratoire et à déboucher face à la basilique. Le char .Jeanne d'Arc explose, une grande partie de son équipage est tué ; le Jourdan saute sur une mine, mais continue de tirer.

C'est le groupe du sergent Messaoud Lassani qui le premier se lance sur la colline, avec les sections de l'aspirant Rippol et de l'adjudant-chef Martini. Chaque groupe nettoie les casemates et la section Herbelin rejoint les autres sur l'esplanade de la basilique, ainsi que le maréchal des logis, Louis Lolliot qui sort du Jourdan, et va partir seul vers Notre dame de la Garde, escorté par un FF1, un drapeau tricolore à la main qu'il va planter à l'entrée de la basilique malgré, les tirs ennemis.

Les Tirailleurs, dont les pertes sont importantes, vont continuer leur avance vers les quartiers nord de Marseille, mais avant, une action de force des Goumiers pour que les batteries soient enfin réduites au silence est nécessaire.

Dans la nuit du 27 au 28 août le général allemand Shaeffer accepte finalement une reddition de toutes les forces allemandes dans Marseille et les Îles. Marseille est enfin libérée.
 



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