Actualité générale

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Au Panthéon de la Mémoire des héros Marseillais de la Résistance par Marcel CHAPAPRIA
13-09-2021

                                                                                     

Au Panthéon de la Mémoire des héros Marseillais de la Résistance

 

A  l’évidence pendant toute l’épopée de la deuxième guerre mondiale, il nous faut jamais oublier le prix des larmes et du sang de tous les combattants de l’ombre que l’on appelait ‘’LES RÉSISTANTS’’ Il n’y aura jamais de hiérarchie entre tous ces volontaires anonymes ou pas, personnalités ou ‘’petites gens’’, grands exécuteurs d’actes héroïques, ou simple citoyen inconnus qui par leurs petites contributions invisibles ou pas, ont apporté leur pierre à l’édifice pour lutter contre l’indicible répression nazie qui a existé  au-delà de toute imagination humaine.

En souvenir de tous ces ‘’merveilleux braves,’’ qui  ont donné leur vie à la France et dont les héritiers sont fiers de reconnaître aujourd’hui leur nom de famille  au coin d’une rue, d’une place,  d’un boulevard  en remerciement de leur sacrifice. Et sans faire injure à tous les Résistants, l’on ne peut à l’évidence faire mention ici de tout un chacun, mais qu’il nous soit permis de rappeler le souvenir éternel de l’un d’eux.

Il s’agit du Résistant Jules Moulet. Fusillé au charnier de Signes. Tous les sacrifiés chantaient la Marseillaise sous les balles nazies au moment d’être exécuté en regardant les barbares dans les yeux. Jules Moulet  âgé de quarante ans en juin 1940 lorsque l’armistice fut signé, et que la collaboration devint une réalité, décida de mettre en sommeil son entreprise, pour mieux se consacrer au recrutement d’amis  devenant Résistants dans la quartier Notre Dame où il habitait et ce pour le groupe ‘’Combat’’.

Son entreprise non rayée du registre de commerce, lui servant de ‘’couverture’’, lui permit de circuler dans la région, et même visiter les sites industriels de Berre, afin de freiner la production qui était destinée aux allemands. De même des renseignements sur la base sous-marine allemande de Mourepiane furent transmis aux Alliés. A la tête de la branche marseillaise de Noyautage des Administrations publiques (NAP), Jules Moulet fit passer de très nombreux faux papiers et laisser passer à la Résistance marseillaise.

 Ces documents étaient subtilisés dans les administrations locales. Le 13 juillet, il a rendez- vous boulevard Baille avec un autre combattant de l’ombre. Hélas c’était un traitre ‘’retourné par la gestapo. Il fut arrêté et transféré au funeste 425 rue Paradis, où il fut torturé. Devant son courage et son silence patriotique, il sera fusillé avec 37 autres victimes à Signes dans le Var le 18 juillet 1944.

De même l’on ne peut oublier le sacrifice des trois frères Barthélémy dont le nom d’une rue du sixième arrondissement conserve la mémoire. Cette rue très passagère portait anciennement le nom de la rue des Minimes, du nom d’un ancien couvent. Les trois frères Barthélémy y résidaient avec leurs parents. Ils avaient rejoint la Résistance en avril 1941 et intégrèrent le mouvement ’’Combat’’.

 Ils étaient chargés de glaner des renseignements sur les fortifications allemandes, après que la Wehrmacht eut envahi la zone Sud en novembre 1942 . Le 11 juillet 1944 la gestapo assassine sous les yeux de leur mère Victoria son plus jeune fils Louis âgé de 32 ans. Ce dernier tentant de s’échapper fut abattu de plusieurs balles et achevé sur le trottoir.

À ce moment-là arriva son frère Georges voyant la scène se précipita au secours de son frère. Il fut arrêté immédiatement. Le dernier des frères Lucien âgé de 40 ans sera arrêté le lendemain le 12 juillet ainsi que son père. Transférés au 425 rue Paradis siège de la Gestapo Georges et Lucien furent torturés et finalement tués avec d’autres Résistants à Signes dans le Var le 18 juillet 1944.

Ainsi Marseille a payé le prix du sang.

 Jean Moulin lui-même séjourna à l’hôtel ‘’Moderne’’ en bas de la Canebière pour nouer des contacts avec Fresnay du réseau ‘Combat’ et d’autres réseaux en voie d’organisation.

Nombreux ont été les volontaires pour rejoindre l’Armée des Ombres, et nombreux seront les héros inconnus sachant que malgré tout l’action de certaines traites à la patrie couta de nombreuses vies humaines.

A l’évidence, il incombe à Marseille de rendre hommage à ceux qui ont eu le courage et l’honneur de donner leur vie pour la liberté.

Marcel CHAPAPRIA   

 

Photos       : Portrait de Jules Moulet dont une rue porte son nom dans le septième arrondissement

 

                     Une plaque commémorative est toujours visible dans la rue des trois Frères Barthélémy



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