Actualité générale

Un légendaire monument patriotique à Marseille.

Photo de Marcel CHAPAPRIA ©

Situé en haut de la Canebière(anciennement appelée ’’le quinconce des allées de Meilhan, en face de l’église Saint Vincent de Paul, le monument des Mobiles commémore les mille soldats de la garde  mobile qui furent mobilisés par le gouvernement durant la guerre franco-allemande de 1870 à 1871.

Cette œuvre imposante est très travaillée. Le pied sculpté en pierre par Jean Turcan en 1893, représente quatre groupes de soldats armés sous le glaive nu de la France, par un imposant bronze sculpté par Constant Roux au sommet du monument. L’ensemble comporte de nombreuses inscriptions sur toutes ses faces, à la mémoire des soldats. 

Devant  l’impossibilité d’y graver les noms de tous les citoyens tombés pour la défense de la patrie, y sont simplement mentionnés les principaux combats dans lesquels ils ont trouvé une mort glorieuse : Metz, Reischoffen, Froechwiller, Armanvilliers, Saint Privat, Sedan, Orléans, Pasques, Beaugency et Vendôme. Sur la base de la composition, quatre blasons illustrent les villes de Marseille, Aix en Provence, Arles et Tarascon, accompagnés des noms des chefs-lieux.

Ce monument aux morts de 1870 est un monuments dédié aux enfants de Marseille, Par ceci, la France couronne le monument auguré le 25 mars 1894   Elle porte un bonnet phrygien, un drapeau et une épée. Les allégories secondaires rappellent de nombreux autres personnages de la guerre de 1870. Sur les faces latérales, figure la liste des batailles livrées. En 1892, son érection fut autorisée par décret. Après un concours, le monument est dessiné par Gaudensi Altar, et sculpté par Jean Turcan et Constant Roux.

C’est un des rares monuments à célébrer à célébrer les victimes de ces batailles qui se soldent par la défaite de Napoléon III à Sedan, et la proclamation à Paris de la troisième république bientôt présidée par un marseillais Monsieur Thiers.

C’est la défaite qui amènera le 4 septembre, la proclamation de la République.

Ces évènements se poursuivent dans le ‘’rêve’’ de la Commune de Paris, mais sans oublier celui de la Commune de Marseille animée par Gaston Crémieux. Leur programme social fut interrompu dans le sang, Ceci anticipant les réformes du XX éme siècle, c’est-à-dire la séparation de l’Église et de l’État, de l’égalité entre les hommes et les femmes, de la laïcisation de l’école, ou de l’assistance sociale et de l’aide sociale.

 A noter que la triste période actuelle de la pandémie que nous venons de subir, a occulté la célébration du cent cinquantième anniversaire de la guerre franco-prussienne  de 1870. Mais militairement la France, n’était pas prête, n’alignant que 250.000 hommes face aux huit cent mille de l’alliance Germano- Prussienne. Aujourd’hui le Monument des Mobiles est devenu le point de ralliement et de rendez vous pour certaines manifestations sociales revendicatives, mais aussi, des cérémonies patriotiques institutionnelles ou municipales peuvent y être organisées

Marcel CHAPAPRIA