Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Répondre à l'APPEL Texte de Laurent DOUZOU Professeur d'Histoire contemporaine à Science Po LYON publié avec l’aimable autorisation des Chemins de la Mémoire ;
11-03-2020

 Si l'appel du 18 juin est aujourd'hui considéré comme l'acte fondateur de la Résistance, celle-ci, dont les débuts sont tâtonnants en 1940, n'est alors que l'affaire d'initiatives individuelles. Néanmoins, c'est bien dès 1940 que les premiers noyaux de résistance se constituent et que naît le symbole du chef de la France libre.

 

Des débuts de la Résistance, on a souvent une représenta­tion simple. Parti à Londres le 17 juin, le général de Gaulle y aurait créé la Résistance en lançant le lendemain un appel sur les ondes de la BBC. Une dynamique mobilisatrice aurait dès lors vu le jour sur le territoire de la France. Fondée sur des éléments avérés (le départ à Londres, l'éclosion en métropole de noyaux de gens désireux de faire quelque chose), cette vision des choses est pourtant simpliste et inexacte. D'abord, parce que, quelle qu'ait été l'importance de l'appel du général de Gaulle, la Résistance - avec un R majuscule - n'existe tout bonnement pas à dater du 18 juin 1940. Ensuite, parce que l'initiative de Charles de Gaulle ne lui a pas donné d'emblée un statut et une stature vé­ritables, ni auprès du gouvernement britannique, ni dans la population française, ni vis-à-vis des premiers noyaux de résistance, nés indépendamment de l'action menée à Londres. Enfin, parce que ce que nous appelons - 80 ans plus tard - la Résistance ne fut, à ses débuts, qu'une pous­sière d'initiatives individuelles et de gestes qu'on pourrait - à distance et à tort - juger dérisoires. Il faut donc y regarder de plus près.

LE GÉNÉRAL DE GAULLE S'ENVOLE POUR LONDRES

Le 17 juin 1940, à 12h30, le maréchal Pétain déclare à la radio dans une allocution très écoutée qu'il faut « cesser le combat » et qu'il a demandé à « l'adversaire » s'il était prêt à rechercher avec lui « les moyens de mettre un terme aux hostilités ». En clair, le nouveau président du Conseil annonce qu'il a sollicité un armistice. Ce même jour, trois heures plus tôt, le géné­ral de Gaulle s'est envolé de l'aérodrome de Mérignac pour l'Angleterre. Dans l'après-midi, il rencontre Winston Churchill à qui il fait part de son désir de lancer au plus vite un ap­pel sur les ondes de la BBC. La chose ne va pas de soi : le Foreign Office - qui espère que les conditions imposées par les Allemands seront inacceptables - ne coupe pas les ponts avec le gouvernement Pétain, échoué à Bordeaux après avoir quitté Paris le 10 juin, et l'ambassadeur britannique multiplie les démarches auprès de Pétain.

LE GESTE DU 18 JUIN

Le 18 au matin, de Gaulle n'en rédige pas moins le texte qu'il veut lire à la BBC. De son côté, Churchill met la der­nière main au discours qu'il doit prononcer l'après-midi aux Communes, resté dans les mémoires comme le discours de la plus belle heure : « Rassemblons donc nos forces au ser­vice de nos devoirs et comportons-nous de façon telle que si l'Empire britannique et son Commonwealth durent mille ans encore, les hommes puissent toujours dire : "Ce fut leur plus belle heure". » De ce fait, le Premier ministre britannique est absent de la réunion du cabinet de guerre qui commence à 12h30. Ayant pris connaissance du texte de l'appel que le général de Gaulle veut lancer, le cabinet s'oppose à ce qu'il soit diffusé sur les antennes de la BBC « aussi longtemps que l'on peut espérer que le gouvernement de Bordeaux agira conformément aux intérêts de l'alliance ». Il faut que Churchill mette tout son poids dans la balance pour que cette décision soit rapportée. Vers 18h, de Gaulle, qui ignore tout de ces hésitations, enregistre le texte qui sera diffusé à la fin du bulletin d'information de 22h. La BBC ne conservera pas cet enregistrement : le discours important du jour était manifestement celui de Churchill...

LA TENEUR DE L'APPEL

La teneur de l'appel du 18 juin a été longuement mûrie par Charles de Gaulle au fil des réunions du gouvernement auxquelles, comme sous-secrétaire d'État à la Guerre, il a participé jusqu'au 16 juin et où ont été ardemment discutées les solutions à adopter : armistice, capitulation, continua­tion de la lutte à partir de l'Empire. De Gaulle prend l'exact contre-pied de l'analyse développée la veille par Pétain. La défaite est due à la force mécanique de l'armée allemande qui pourra être vaincue par une force mécanique supérieure. Si l'armée française est hors de combat sur le sol métropo­litain, il existe dans le monde tous les moyens de défaire Hitler (l'Empire britannique qui tient les mers, la puissance industrielle des États-Unis). Au terme de cette analyse géo­politique, de Gaulle « invite » les spécialistes de l'effort de guerre (soldats, officiers, ouvriers, ingénieurs) qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver à se mettre en rapport avec lui. L'appel se clôt par un acte de foi : « Quoi qu'il arrive, la flamme de la Résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas » et par une inscrip­tion de l'action naissante dans le temps : « Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »

Malgré cette annonce, de Gaulle ne reprendra pas la parole à la BBC avant le 22 juin, jour de la signature de l'armistice entre la France et l'Allemagne qui sonne le glas des espoirs britanniques de voir Pétain renoncer à s'entendre avec son vainqueur. S'il existe bien un appel du 19 juin reproduit dans les Mémoires de guerre, il n'a pas été diffusé sur les ondes de la BBC.

C'est que la situation du général de Gaulle est instable et, à dire vrai, inédite. Sans mandat d'aucune sorte, sans noto­riété véritable, il est un homme seul qui prétend relever le prestige de la France et la réinsérer dans un combat que son gouvernement officiel a abandonné. Sa situation est si précaire qu'il a dû accepter d'amender son texte à la demande des Britanniques. Les premières phrases du texte authentifié - puis diffusé - par le général de Gaulle sont bien connues : « Les chefs qui depuis de longues années commandaient nos armées ont formé un gouvernement. Ce gouvernement alléguant la défaite de nos armées... » Elles diffèrent de celles qu'il a réellement dites au micro : « Le gouvernement français a demandé à l'ennemi à quelles conditions pourrait cesser le combat. II a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l'honneur, la lutte de­vrait continuer. » Dans l'enregistrement fait à la BBC, il a donc dû édulcorer son propos.

PREMIÈRE TRAVERSÉE DU DÉSERT

Du 18 au 28 juin, de Gaulle traverse une passe difficile. Il doit composer avec un gouvernement britannique qui es­père encore l'arrivée à Londres de responsables politiques d'une autre envergure. Au cours de cette phase indécise, les Britanniques prennent contact avec Georges Mandel - parti sur le Massilia le 21 juin pour l'Afrique du Nord - et le géné­ral Noguès, résident général du protectorat au Maroc, hauts responsables susceptibles d'incarner un sursaut français. De Gaulle, quant à lui, occupe le terrain et parle à la BBC le 24 juin, puis le 26 au soir.

Entre le 25 et le 27 juin, les hauts responsables français en poste dans l'Empire se rangent du côté du gouvernement de Bordeaux, tandis que les hommes politiques partis à bord du Massilia sont arrêtés à leur arrivée à Casablanca. De Gaulle, dès lors, apparaît comme l'unique alternative. Le 28 juin, un communiqué du gouvernement britannique le reconnaît comme « chef des Français libres, où qu'ils se trouvent, qui se rallient à lui pour la défense de la cause alliée. » C'est beaucoup et peu à la fois. Beaucoup parce que le symbole qu'il est commencé à compter. Peu parce que cette appel­lation étrange dit l'embarras de qualifier son rôle selon les critères diplomatiques habituels. En fin de compte, Il est désormais, côté français, l'interlocuteur et le partenaire des Britanniques. Les accords conclus le 7 août entre la France libre et ces derniers scellent cette alliance en trois points : 1°) les Forces françaises libres, tout en acceptant les direc­tives du commandement britannique, sont une armée à part entière; 2°) le général peut créer une administration civile et militaire; 3°) son mouvement sera financé par les Britanniques qui seront remboursés une fois la guerre achevée. Le cycle débuté le 18 juin 1940 se clôt avec la mise sur pied le 24 octobre d'un embryon de gouvernement, le Conseil de défense de l'Empire. Cette création est rendue possible par le ralliement de certains territoires coloniaux à la France Libre : le Tchad, le Cameroun, le Congo notamment. Mais, en septembre 1940, une expédition navale montée avec les Anglais en direction de Dakar a échoué à cause de la riposte déterminée des autorités vichystes sur place. Échec cuisant qui prouve la difficulté de la tâche de la France libre et nuit à sa crédibilité vis-à-vis des Britanniques. Cahin-caha, la France libre gagne tout de même du terrain, s'emparant du Gabon et contrôlant ainsi l'Afrique équatoriale. Fin 1940, les Français libres sont environ 35 000.

Dans ses Mémoires de guerre, en 1954, décrivant sa situation au moment où il a franchi le Rubicon en traversant la Manche, le général de Gaulle se présentait comme « seul et démuni de tout ». La formule était rigoureusement exacte. L'appel du 18 juin 1940 était un coup de poker extrêmement audacieux qui aurait pu mener son auteur à un tragique isolement. À partir d'août 1940, ce risque est conjuré mais tout reste à faire.

PREMIÈRES INITIATIVES INDIVIDUELLES EN France

Ayant rejoint dès le 29 juin 1940 le général de Gaulle à Londres, René Cassin a intitulé un livre de souvenirs, publié en 1974, Les Hommes partis de rien, le réveil de la France abattue, 1940-1941. « Les hommes partis de rien », la formule valait tout aussi bien pour celles et ceux qui, dans la France métropolitaine scindée principalement en deux zones par l'ar­mistice, ont entrepris de faire quelque chose pour refuser la défaite et ses conséquences. Dans les deux zones, l'opinion est anesthésiée et assommée par la déroute de mai-juin 1940. L'état de sidération est tel que les pionniers de ce qui deviendra la Résistance ne sont qu'une poignée de femmes et d'hommes livrés à eux-mêmes et poussés par le refus d'abdiquer

Ainsi de Jean Moulin. Roué de coups par l'occupant qui veut qu'il signe un texte imputant la responsabilité de morts tués par les Allemands à des troupes sénégalaises de l'armée fran­çaise, jeté dans une cave de sa préfecture de Chartres avec la menace d'être à nouveau frappé le lendemain, ce préfet de 41 ans résout de se trancher la gorge dans la nuit du 17 au 18 juin 1940, c'est-à-dire avant l'appel du général de Gaulle. Le préfet d'Eure-et-Loir aurait pu signer le texte indigne qu'on lui imposait et faire valoir, à bon droit, qu'on lui avait fait accepter des choses contraires à l'honneur en usant de la contrainte. Il s'y refusa pourtant, préférant braver la mort, parce qu'il est des compromissions qu'on ne peut accepter sans perdre son âme. C'était là le geste d'une conscience isolée qui, sans peser le pour et le contre, tint fermement son cap, sa décision prise. En cela, Moulin fut bien un pionnier de cette résistance qui fut d'abord un refus individuel, sans supputer les probabilités d'une victoire.

Cette même nuit où Moulin tente de mettre fin à ses jours, à Brive, Edmond Michelet, courtier de 41 ans, démocrate-chré­tien et père de 7 enfants, glisse dans les boîtes aux lettres de la ville un tract reproduisant un texte de Péguy : "En temps de guerre, celui qui ne se rend pas est mon homme, quel qu'il soit, d'où qu'il vienne, et quel que soit son parti. Et celui qui se rend est mon ennemi, quel qu'il soit, d'où qu'il vienne, et quel que soit son parti." Il appelle ainsi à un nécessaire sursaut des consciences.

De son côté, le militant socialiste Jean Texcier, employé au ministère du Commerce, âgé de 52 ans, tape à la machine en juillet 1940 ses 33 «Conseils à l'Occupé» qu'il diffuse à Paris où il habite. Ce sont des conseils de dignité, pas de combat, qui incitent à entourer l'occupant d'une sphère de glace. Mais c'est déjà beaucoup en cet été 1940. Au demeurant, le dernier conseil va plus loin : « Inutile d'envoyer tes amis acheter ces Conseils chez le libraire. Sans doute n'en possèdes-tu qu'un exemplaire et tiens-tu à le conserver. Alors, fais-en des copies que tes amis copieront à leur tour. Bonne occupation pour des occupés. » C'était déjà penser à répandre la parole du refus. Rentrée à Paris pour apprendre la demande d'armistice, au terme d'une mission ethnographique dans l'Aurès qu'elle a quitté le 30 mai 1940, jour de ses 33 ans, Germaine Tillion n'envisage pas une seule seconde de ne pas faire l'inverse de ce que Pétain préconise. Cherchant des contacts, elle va au siège de la Croix-Rouge parisienne. Elle y entend parler d'un colonel septuagénaire, Paul Hauet, qui juge comme elle l'armistice inacceptable. Parallèlement, Paul Hauet, venu fin juin place Denys-Cochin, entre les Invalides et l'École mi­litaire, rendre hommage au général Mangin dont la statue vient d'être mise à bas par des sapeurs de la Wehrmacht, y retrouve le colonel Maurice Dutheil de la Rochère, son condisciple à Polytechnique, fervent nationaliste aux yeux de qui l'armistice est synonyme de déshonneur suprême. Ainsi naît un des premiers rameaux de ce qui deviendra sous peu le groupe du Musée de l'Homme, où s'agrègent des gens réunis par des liens professionnels (le linguiste Boris Vildé, l'anthropologue Anatole Lewitsky, la bibliothécaire Yvonne Oddon), des sociabilités militantes et des cercles amicaux (Jean Cassou, Claude Aveline, Agnès Humbert, Marcel Abra­ham, Simone Martin-Chauffier). Avec des ramifications au-delà de Paris, ce groupe-là se développe plus vite et plus efficacement que les autres noyaux nés du rapprochement entre des individualités désireuses d'agir. Il en paie le prix en subissant une répression brutale qui le disloque en février 1941.

Ces sursauts individuels se marquent aussi par des départs clan­destins pour l'Angleterre. Tel Jacques Bingen, 32 ans, ingénieur civil des Mines, diplômé de l'École libre des sciences politiques, qui gagne Gibraltar d'où il écrit aux services britanniques, le 6 juillet 1940 : «Me voilà, échappé sain et sauf de la terre nazie et prêt à rejoindre l'Empire britannique et à combattre Hitler jusqu'à sa fin. J'ai perdu tout ce que j'avais, mon argent (plus un sou en poche), mon travail, ma famille qui est restée en France et que je ne reverrai peut-être jamais, mon pays et mon Paris bien aimé... Mais je demeure un homme libre dans un pays libre et cela compte plus que tout.»

UNE MOSAÏQUE DE MOTIVATIONS

Quelles sont les motivations des membres de cette Résis­tance pionnière qui doit tout inventer de l'action qu'il faut mener ? Extrêmement diverses, elles vont de l'antifascisme militant à la tradition nationaliste germanophobe en passant par la volonté de préserver la République et de voir la France conserver son rang sur la scène mondiale. Le plus petit déno­minateur commun, c'est sûrement le patriotisme, le refus dé­terminé d'accepter une France qui, sous la botte allemande, entérine un armistice aux conditions draconiennes. S'y mêle aussi un sursaut éthique, en ce sens que l'acceptation de la défaite et son imputation à ce que Pétain appelle, le 20 juin, « l'esprit de jouissance » sont moralement intolérables.

Dans cette phase initiale, ce sont des individualités qui se dressent contre une situation qu'elles jugent inacceptable. Elles choisissent isolément de se battre. Comment le faire ? Nul ne le sait vraiment à l'été 1940. Dès ce moment en zone nord, dans l'hiver 1940-1941 en zone sud, les individualités se regroupent en noyaux, au gré de rencontres fortuites et en sollicitant prudemment leurs connaissances. Ces noyaux, forts de quelques dizaines de personnes tout au plus, créent des filières d'évasion pour les prisonniers de guerre évadés et les aviateurs tombés en territoire ennemi, écrivent à la main sur les murs des inscriptions, puis collent des papillons, enfin rédigent et distribuent des tracts. Dans la zone non occupée, le prestige du maréchal Pétain constitue l'obstacle le plus rude à franchir pour recruter des bonnes volontés. En zone occupée, la présence allemande, partout visible, et la dureté de la répression peuvent agir comme un ciment. Germaine Tillion a ainsi pu écrire que les premiers noyaux s'y « multipliaient à la vitesse des infusoires dans une eau tropicale. » Malgré cela, les débuts auront été rudes.

LE POIDS D'UN SYMBOLE ET LA FORCE DU LÉGENDAIRE

Dans un contexte aussi difficile et hostile, les symboles comptent. Or l'appel du 18 juin fait vite office de point d'an­crage. Il devient le symbole du refus et d'une lutte qui doit continuer. Même si la France libre et les noyaux de la Résis­tance intérieure ne nouent pas un contact suivi avant l'au­tomne 1941, quand arrive de Londres le premier émissaire politique de la France libre Yvon Morandat, les quelque 350 mots lancés le 18 juin 1940 pèsent lourd dans la bataille en cours. La grande force du général de Gaulle jusqu'au milieu de l'année 1943 sera précisément d'être un symbole, même si n'être qu'un symbole sera aussi sa principale faiblesse.

Fin juillet-début août 1940, sur les murs de Londres et d'autres villes anglaises, est apposée l'affiche « À tous les Français » censée transcrire l'appel du 18 juin que peu de gens ont entendu en France et dont bien peu de volontaires en Angleterre connaissent les mots. Elle synthétise la teneur de l'appel à travers une phrase que de Gaulle n'a pas pro­noncée le 18 juin : « La France a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdu la guerre. » Formellement, l'appel et cette affiche sont deux textes distincts. Dans les représenta­tions, les deux se fondent en un credo unique et la légende du chef de la France libre prend là son envol. Certes, il n'a pas, dès 1940, impulsé la Résistance en France occupée mais il a, par sa téméraire prise de parole le 18 juin, acquis un privilège d'antériorité que rien ni personne ne pourra lui disputer. Commence ainsi à se façonner un « lieu de mémoire » qui a irrigué les représentations jusqu'à nos jours. « Le passage du temps, le prestige de ses dix années de principat, le dé­clin de la France des années 2000, mais aussi l'autorité des Mémoires de guerre auront contribué, comme de Gaulle le voulait, à faire du 18 juin, conjointement avec les mythes hérités de la Révolution française, l'acte fondateur de notre présente République. » (Jean-Louis Crémieux-Brilhac).

Laurent DOUZOU Professeur d’Histoire contemporaine à Science Po LYON.

Texte publié avec l’aimable autorisation des Chemins de la Mémoire ;

Extrait de l’édition janvier-Mars 2020 #270

Le Lien vers la revue en ligne des Chemins de la Mémoire.

: https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/revue/1940-repondre-lappel-0

POUR EN SAVOIR PLUS

Sébastien Albertelli, Julien Blanc, Laurent Douzou, La lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance, 1940-1944,

Seuil, coll. La Librairie du XXI' siècle, 2019.

jean-Louis Crémieux-Brilhac, De Gaulle, la République et la France Libre, 1940-1945, Perrin, coll. Tempus, 2014.



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