Actualité générale

Actualité générale

Marseille ouverture du Mémorial des déportations.
19-12-2019

 Entrée du Mémorial des déportationAvenue Vaudoyer 13 002 Marseille Avenue Vaudoyer 13 002 Marseille

Monsieur GAUDIN Maire de Marseille  pendant son discours.

 

 

Photos Mur du Fort Saint Jean et discours de Mme TORROS-MARTER déportée à AUSCHWITZ 16 .ans.

 

Mémorial des déportations Avenue Vaudoyer 13 002 Marseille

Horaires

Mardi au vendredi : 11h — 18h (de 9h30 à 18h durant les vacances scolaires) Samedi et dimanche : 9h30 — 18h

Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf les lundis de Pâques et de Pentecôte Fermeture les jours fériés suivants :

1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre

Accueil des groupes sur RDV

Entrée gratuite dans la limite des capacités d'accueil Lieu accessible — Ascenseur.

Réservations

04 91 55 36 00

musee-histoire@marseille.fr

Accès

Métro : Ml, station Vieux-Port

Voiture : Parking Jules Verne / Mucem

Bus : Lignes 60 et 83, arrêt Mucem St-Jean

Mémorial des déportations

25 ans après son ouverture le Mémorial des camps de la mort, devient le Mémorial des déportations et propose un parcours renouvelé au sein d'une exposition de préfiguration dont les contenus s'enrichiront dans les prochaines années.

Historique:le Mémorialdes camps dela mort

Le 27 avril 1995, année du 50ème anniversaire de la Libération des camps, le Mémorial des Camps de la Mort fut inauguré par Robert Paul Vigouroux, alors Maire de Marseille.

Symboliquement, le bâtiment alors choisi fut un ancien bunker-lazaret construit par les Allemands en 1943-1944 lors de l'occupation de la ville. Cet édifice avait certainement servi au service de santé de la marine de guerre allemande, la Kriegsmarine. À l'extrémité de la rive nord du Vieux Port et au pied du Fort St Jean, il faisait alors partie du Mur de la Méditerranée (ou Südwall, conçu par l'organisation Todt).

À l'intérieur, au deuxième étage, 18 urnes contenant des cendres et de la terre provenant de 12 camps de concentration et de 6 centres de mise à mort furent rassemblées pour perpétuer le souvenir de tous ceux qui y avaient péris. Il s'agit encore aujourd'hui d'un endroit de recueillement.

En face, une œuvre du sculpteur Jean-Marc Bourry accueille toujours le visiteur. Elle symbolise par une flèche pointée le danger de la barbarie toujours présent. De part et d'autre, des piliers en bronze représentent les 12 Tribus d'Israël du livre de la Genèse, mais aussi l'être humain anéanti par l'univers concentrationnaire.

Pendant sa période d'ouverture, le lieu proposa plusieurs expositions importantes, telle qu'une dédiée au peintre Zoran Muâiô en 2003, ainsi qu'une consacrée aux Justes de France en 2010-2011 en partenariat avec le Mémorial de la Shoah, comprenant un prolongement concernant les Justes de Marseille.

Il connut également des temps commémoratifs, avec des cérémonies dans le jardin à l'occasion de journées nationales.

En 2012, le Mémorial a fermé ses portes à l'occasion des travaux de construction du MUCEM au niveau du Fort Saint-Jean. Une grue avait notamment été installée dans le jardin du Mémorial, rendant le site impraticable.

Aujourd'hui, transformation en Mémorial des déportations

Désormais rattaché au Musée d'Histoire de Marseille, partie intégrante de la Voie Historique au même titre que le Musée des Docks romains, le Mémorial de la Marseillaise et divers sites archéologiques, le Mémorial des déportations a pour vocation de s'intéresser aux politiques de déportations mises en oeuvre à Marseille et sa région, plus particulièrement entre 1942 et 1944.

Conçu comme un lieu dynamique en constante évolution, il s'attache à transmettre l'histoire et la mémoire des hommes, femmes et enfants arrêtés à Marseille puis déportés : résistants, politiques, évacués sélectionnés du Vieux-Port, Juifs marseillais et réfugiés...

S'appuyant sur un comité scientifique, la réouverture du Mémorial suit un double-objectif :

- un objectif d'historisation, de compréhension générale et de transmission d'éléments de contexte sur les principes idéologiques, les acteurs et la temporalité qui ont guidé les deux politiques de déportation depuis la France occupée : répression des suspects qui entraîne la déportation vers les camps de concentration et persécution des Juifs qui vise à leur assassinat systématique dans les centres de mise à mort.

- un objectif local mettant en avant la singularité de l'histoire de Marseille et de la population qui la composait durant la Seconde Guerre mondiale : Marseille ville refuge, ville transit des étrangers, des Juifs, des opposants au nazisme et au fascisme, la mauvaise image de la ville, première capitale de la résistance, les Groupements de Travailleurs Étrangers, les camps d'internement et d'hébergement, l'importance des rafles, des déportations, la destruction des vieux quartiers.

Enfin, le Mémorial tente de répondre à la dimension de patrimonialisation, permettant de replacer le bâtiment dans son contexte de construction, son inscription au sein du Mur de la Méditerranée (Südwa10.

Ainsi, l'exposition de préfiguration de décembre 2019 et sa programmation à venir permettent-elles de poser les intentions historiques, scénographiques et artistiques de ce nouveau projet.

Par la suite, une restructuration du parcours se déploiera à l'horizon 2020-2022. L'une des priorités de développement sera notamment de proposer un lieu inscrit dans un réseau et ancré dans le territoire, en relation avec d'autres institutions (partenariats, visites couplées...), ainsi que de proposer une programmation hors­les-murs : conférences, balades urbaines, application numérique...

·       Le bunker-infirmerie

Cet espace resitue le contexte du bâtiment, avec une photographie du bunker à la Libération, un plan des fortifications allemandes sur le port.

Un dispositif interactif met en évidence les traces de bunkers ou de casemates à Marseille aujourd'hui (bunker de Saint Tronc, de Saint-Louis, de Notre-Dame de la Garde, de Ratonneau, I'HKB Escalette (Heeres Kusten Batterie : batterie de côtes armée de terre) et la Base sous-marine Martha). Il est enrichi d'extraits de témoignages sur le quotidien des bunkers du soldat allemand Karl-Théodor Wohlenberg, envoyé à Marseille durant la guerre, ainsi que 6 films de 2'30

Conception: Suzel Roche, Ducks and Drakes.

·       Frise chronologique

Frise chronologique comparée Marseille / France / International (1939 — 1944) permettant une mise en contexte de la ville au regard des événements en France et dans les pays belligérants.

·       Des déportations ?

Panneau axé sur les processus de déportations et leurs évolutions, distinguant notamment les déportations de persécution des déportations de répression.

·       Le parcours de déportés

Présentation de récits particuliers : ensemble de panneaux de verre revenant sur 19 destins individuels ou collectifs, hommes, femmes et enfants depuis leur arrestation par mesures de répression ou de persécution à leur parcours de déportation depuis Marseille entre 1940 et 1944.

·       1940 : Simone Eynard née Soubeyrand, Otto, Wilhem, Hedwig Wertheimer,

·       1941: Roger Nathan-Murat

·       1943: Donna, Victor, David et Robert Hasson, Alfred Elkoubi, Georges Rodocanachi, Jacques PILLE, Barthélemy Oliver, Antoine Oliver, Alphonse De Gennaro, Michel Simos, Les enfants de la Verdière, Pasteur Marcel Heuze, Rabbin René et Simone Hirschler

·       1944: Abbé Ambroise Cognac, Albert Veissid, Benjamin Cremieux, Denise Toros née Marter, Henriette Cohen née Bensadon, Ida Palombo née Haim, Suzanne Zaraya née David, William Carr

Comité de rédaction :

Renée Dray-Bensousan, Elise Cohen, Suzette Hazzan, Renée Lopez, Albert Barbouth, Robert Mencherini.

·     Témoignages de déportés marseillais

Espace de lecture sur deux écrans interactifs donnant accès à une quarantaine de témoignages écrits issus de trois ouvrages :

- Marseille, Vichy et les nazis, Le temps des rafles, La déportation des juifs. Paru en 1993, Amicale des Déportés d'Auschwitz et des camps de Haute-Silésie, sous la direction de Christian Oppetit

- Provence Auschwitz, de l'internement des étrangers à la déportation des juifs 1939­1944. Paru en 2007, Publications de l'Université de Provence, collection le temps de l'histoire, sous la direction de Robert Mencherini

- Marseille se souvient du temps des rafles. Paru en 1995, Exposition réalisée par le Mémorial du Martyr Juif Inconnu, le Centre de Documentation Juive Contemporaine et le Musée du vieux-Marseille. Commissaire Anne-Sportiello.

Outil ouvert à contribution des publics.

·     Marseille, 1943. Une histoire oubliée !

Film sur les événements de janvier-février 1943 à Marseille : rafles, évacuations, déportations et destructions. Composé d'images d'archives, d'interviews d'historiens et d'une cartographie dynamique.

Réalisé par Marjolaine Normier, produit par Drôle de Trame, 12 mn.

1er étage

·       Exposition « Répressions et déportations en France et en Europe, 1939­1945 », conçue par le Mémorial de la Shoah

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Ille Reich et ses alliés ont mis en oeuvre un ensemble de politiques répressives, avec des modalités et des visées différentes. Celles-ci furent destinées non seulement à réprimer leurs opposants et adversaires, mais également à remodeler les territoires sous leur contrôle, notamment en s'attaquant à différentes populations.

Au cœur de ces politiques répressives se trouvent les déportations, qui ont joué un rôle essentiel. Si en France ce terme est devenu, depuis la fin de la guerre, synonyme d'envoi dans les camps de concentration, il recouvre cependant un ensemble de réalités bien plus larges. En soi, la déportation est un transfert de population, servant un objectif, une finalité : déportation vers un territoire, vers les camps de concentration, vers des lieux d'assassinat...

Exposition proposée jusqu'en septembre 2020.       

·       Projection de quatre témoignages de la série documentaire « Les Derniers » : Albert Veissid, Flora Eskenazi, Ginette Kolinka et Suzanne Laugier

Récit de quatre anciens déportés depuis Marseille sur ce qu'ils ont vécu et sur leur vie après.

Réalisé par Sophie Nahum, en partenariat avec I'AFMA (Association Fonds Mémoire d'Auschwitz), 20 mn.

Projection proposée jusqu'en septembre 2020

 

Projection : Les évacués du Vieux-Port : Témoignages extraits du film "Opération Sultan" de Jean-Pierre Carlon, les Porductions du Lagon, 2004

·       Le Mur des Noms :

4106 noms de déportés de Marseille,par mesures de répression et de persécution, avec leur âge au moment de leur déportation sont inscrits sur le Mur des Noms.

Cette présentation a une vocation symbolique et permet de redonner une identité aux hommes, femmes et enfants envoyés vers des prisons du Reich, des camps de concentration ou des centres de mise à mort.

Liste évolutive rendant compte des travaux de recherche menés par des historiens et des associations qui sera complétée au fil des mois.

2èmeétage - Espace decommémoration

 Ouvert aux artistes, espace sensible qui permet d'interroger de manière différente le Heu et les événements.

Maintien in situ de la sculpture de Jean-Marc Bourry et des urnes installées lors de la première inauguration du Mémorial en 1995

Projection de l'œuvre « Pour te rejoindre »

Création audio et vidéo inspirée de l'oeuvre peinte de Judith Bartolani « Les funérailles de Sara » projetée aux murs sur l'ensemble de l'étage.

Dessins de Judith Bartolani, création vidéo de Dominik Barbier et d'Anne Van den Steen, musique de Kasper Toeplitz, 30 mn.

Les partenaires

·       Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation

·       Mémorial de la Shoah

·       Association Fonds Mémoire d'Auschwitz

·       Amicale des déportés d'Auschwitz et des camps de Haute-Silésie

·       Association fortifications de Marseille et des Bouches-du-Rhône

·       Fondation pour la Mémoire de la Déportation

Les soutiens au projet,

La Mémoire Vive de la Résistance

Le comité scientifique

Sylvie Clair, directrice des Archives municipales de Marseille

·       Renée Dray-Bensousan, historienne, membre de l'Académie de Marseille

·       Cécile Dumoulin, responsable du département des publics au MUCEM Thomas Fontaine, historien, spécialiste de la déportation par mesure de répression

·       Olivier Lalieu, historien, responsable de l'aménagement des lieux de mémoire et des projets externes du Mémorial de la Shoah

·       Robert Mencherini, professeur des Universités honoraire, spécialiste de l'Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale à Marseille

Marie-Claire Pontier, directrice des Archives départementales des Bouches-du- Rhône

Les Informations pratiques

Mémorial des déportations Avenue Vaudoyer 13 002 Marseille

Horaires

Mardi au vendredi : 11h — 18h (de 9h30 à 18h durant les vacances scolaires) Samedi et dimanche : 9h30 — 18h

Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf les lundis de Pâques et de Pentecôte Fermeture les jours fériés suivants :

1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre

Accueil des groupes sur RDV

Entrée gratuite dans la limite des capacités d'accueil Lieu accessible — Ascenseur.

Réservations

04 91 55 36 00

musee-histoire@marseille.fr

Accès

Métro : Ml, station Vieux-Port

Voiture : Parking Jules Verne / Mucem

Bus : Lignes 60 et 83, arrêt Mucem St-Jean



Accéder aux archives