Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Témoignage d'un officier allemand ayant pris part à la Résistance contre le nazisme
10-04-2018

 Témoignage d'un officier allemand ayant pris part à la Résistance contre le nazisme

 

Lors d'une conférence qu'il donna à l'Institut culturel allemand en 2004, Philipp Freiherr von Boeselager, jeune lieutenant lors de la dernière guerre, après avoir présenté son cheminement l'ayant amené progressivement du scepticisme au refus du régime nazi, nous présente, dans les extraits que nous avons sélectionnés, comment il s'engagea dans la Résistance allemande et comment il participa à la conjuration du 20 juillet 1944.

[...] À l'hiver 1941, alors que j'étais chef d'un escadron de cavalerie, je fus gravement blessé devant Moscou. Comme, en mai 1942, je n'é­tais toujours pas jugé « apte à servir au front» et que je boitais beaucoup, je devins officier d'or­donnance personnel du feldmarschall von Kluge. Celui-ci était alors commandant en chef du groupe d'armée du centre sur le front oriental. Le colonel von Tresckow, adversaire acharné d’Hitler, travaillait à son état-major en qualité de premier officier d'état-major.

Une bande assez large à l'arrière du front, d'envi­ron 200 à 300 kilomètres de profondeur, appe­lée « zone arrière de l'armée », faisait également partie de la zone du groupe d'armée. Venait ensuite la région du commissariat Est du Reich qui, placée sous l'autorité de la SS, s'étendait jus­qu'au territoire du Reich. Le commandant de cette zone intermédiaire était le Obeigruppen­filln.er SS von dem Bach-Zelewski.

Quelques jours après mon entrée en fonction auprès de Kluge, je reçus un message en prove­nance de cette zone [...].

Le dernier point du message dont je devais rap­porter le contenu à Kluge était «cinq Tziganes ont fait l'objet d'un traitement spécial». Comme je ne voyais pas ce que signifiait cette expression, je dis à la fin de mon rapport au fddinarschall: « Au dernier point du message, il est dit: "cinq Tzi­ganes mit fait l'objet d'un traitement spécial", mais je ne sais comment interpréter cette formule. » Kluge ne le savait pas lui non plus. Il répondit : «Nous allons éclaircir cela. J'ai une réunion avec Bach­Zelewski dans les prochains jours, je lui poserai la question. S'il vous plaît, rappelez-le moi. » Quelques jours plus tard, P Obogruppenflihrer von dem Bach-Zelewski vint effectivement et, à la fin de son rapport, après que je le lui eus rappelé, Kluge lui demanda : «Ah, dites-moi donc cc que signifie en fiait dans votre message l'expression 'faire l'objet d'un traitement spécial" que vous utilisez à propos de cinq Tziganes? Bach-Zelewski répon­dit : « Nous les avons exécutés.

- Comment ça exécutés? Après les avoir fait pas­ser en conseil de guerre? demanda Kluge.

- Non, non, répondit Bach-Zelewski, nous exé­cutons tous les Juifs et les Tziganes que nous pou­vons attraper »

[...] Il v eut alors une discussion très animée entre Kluge et Bach-Zelcwski, au cours de laquelle Kluge lui signala que ces mesures étaient contraires à la convention de La Have.

La discussion s'acheva sur ces paroles de Bach­Zelewski : « Tous les ennemis du Reich, et les Juifs et les Tziganes en font aussi partie », puis, regar­dant Kluge, il poursuivit: «tous les ennemis du Reich, nous les exécutons! » C'était une véritable menace. C'est sur elle qu'il prit congé. Kluge le jeta quasiment dehors et, furieux, informa des faits le commandement en chef de l'armée en insis­tant sur le fait qu'il fallait intervenir sans quoi nous ne ferions que susciter des partisans à l'ar­rière du front. Il était inutile d'invoquer l'illé­galité de ces mesures.

Mais le seul succès tangible fut qu'à partir de ce moment, nous ne reçûmes plus de messages de Bach-Zelewski. J'étais sûr cependant que les assas­sinats continuaient. C'était la première fois que j'entendais dire avec certitude que l'ordre de tuer des Tziganes et des Juifs venait d'en haut. Cet événement, qui me perturba beaucoup, dut se passer avant le 10 juin 1942. [...]

Nous avions un haut-parleur dans le bureau des officiers d'ordonnance qui nous permettait d'écouter toutes les conversations téléphoniques de Kluge. Nous devions les écouter pour être tou­jours le mieux informés possible. [ ...]

Pour le soixantième anniversaire de Kluge, à la fin d'octobre 1942, Hitler l'appela soudain pour le féliciter. Vers la fin de l'entretien, il lui dit : « Monsieur le feldmarschall, j'ai entendu dire que vous vouliez construire une nouvelle étable à &Mie (la propriété de sa femme) [...]. En considéra­tion des services que vous rendez au peuple alle­mand, je vous envoie 250000 Reichsmark en bons d'achat polir des matériaux de construction. » Il prit congé sans attendre sa réaction. [...]

J'en eus le souffle coupé. Kluge était sonné lui aussi quand j'entrai dans son bureau. Je remar­quai immédiatement qu'il n'était pas content que j'aie surpris cette conversation. [...]. Kluge dit : « Boeselagei; avez-vous entendu ce que le Führer m'a dit à la fin ? » Je dis que oui. «Que pensez-vous de cc cadeau ?» J'avais vingt-cinq ans à l'époque et je répondis : «Monsiem; le feldmarschall, je ne me souviens pas d'avoir jamais entendu dire qu'un feldmarschall prussien ou qu'un général ait reçu une dotation pendant la guerre. Après une victoire, oui, bien shi; mais pas pendant la campagne. Moi, je donnerais raient à la Croix Rouge. »

Je sortis avec un sentiment de malaise. Mon conseil était-il juste ? Kluge le suivrait-il ? Je me précipitais chez le premier officier d'état-major, le colonel von Tresckow[...].

Je lui racontai la conversation entre Kluge et Hitler. Je terminai en lui demandant si j'avais donné un bon conseil à Kluge. Comme je sup­posais que Kluge reviendrait sur cet entretien télé­phonique, je voulais avoir l'avis de Tresckow. Il était pour moi un ami paternel. Je savais que je pouvais lui en parler sans violer mon devoir de réserve d'officier d'ordonnance. À ma surprise, Tresckow voulut que je l'autorise à évoquer avec Kluge le coup de fil d’Hitler. Cela provoqua une violente dispute entre nous. [...] Voyant que je prenais l'affaire au sérieux, Tresckow justifia sa demande en disant: «Le feldmarschall ne doit rien devoir à Hitler Nous avons besoin de lui dans notre combat contre ce dernier » En prononçant cette phrase, Tresckow se dévoilait et nie faisait entrer dans le cercle de son groupe de résistance. J'en fis partie à compter de cet instant. [...]. Fallait-il en faire partie ou pouvait-on s'y déro­ber? Le jugement porté sur Hitler était-il juste ou non? C'étaient des questions obsédantes. On cherchait constamment de nouvelles justifications pour conforter la décision qui avait été prise. Le serment de fidélité que j'avais juré à Hitler et qui, pour beaucoup de soldats, était un sérieux obstacle à une action contre lui, ne l'était pas pour moi. J'étais certain que ce serment mar­chait dans les deux sens et qu’Hitler l'avait rompu un très grand nombre de fois. Il ne fai­sait pas de doute non plus pour moi qu'il condui­sait l'Allemagne à l'abîme et que c'était un cri­minel. Mais un meurtre reste un meurtre et j'espère qu'on comprend que, plus une décision est sérieuse, plus un individu la prend au sérieux et plus lourde elle est. Enfin, une décision ne peut être prise que si l'on croit et que l'on espère qu'après un examen honnête, elle est justifiable devant Dieu.[...]

Tresckow chercha longtemps pour ses projets d'attentat une unité en qui on puisse avoir une confiance absolue et qui ait aussi un comman­dant sur lequel on puisse compter. [...] Mon frère Georg, qui était déjà un officier de cavalerie très décoré, nie semblait particulièrement fait pour les projets d'attentat de Tresckow, ce que je dis à ce dernier. [...] Mon frère, qui était instruc­teur auprès de la mission militaire allemande en Roumanie, passa par notre quartier général. Au cours de la conversation, le feldmarschall von Kluge l'interrogea sur son ancien escadron. [...]. Mon frère proposa à Kluge de retirer des divi­sions le reste des anciens escadÉons dè cavalerie, qui étaient remarquablement formés, et de cons­tituer avec eux une unité indépendante de véhi­cules motorisés qui, une fois équipée de manière correspondant à ses attributions, pourrait être engagée au centre de la zone du groupe d'armées. [...]

Kluge réfléchit à la proposition de Georg et le lendemain matin, il lui dit: «J'ai réfléchi à votre proposition pendant la nuit. Je suis d'accord. Allez voir Tresclion,et réglez les détails avec lui. » Kluge ne savait rien de nies conversations avec Tresckow auquel j'avais dit, avant l'arrivée de mon frère, qu'il trouverait en lui celui qu'il cherchait pour ses projets d'attentat. Georg alla donc chez Tresckow et tous deux tombèrent aussitôt d'ac­cord. Par la suite, Tresckow écrivit un jour à Georg : «Il nous a suffi de quelques minutes pou savoir ce que nous devions penser l'un de l'autre!» Dès ce moment, il y eut entre eux une immense confiance. C'est ainsi que naquit le «régiment de cavalerie du centre

La mise en place commença lejanvier 1943.

En mars, les quatre à cinq premiers escadrons étaient installés. [...]

Début mars, il fut clair que le vieux souhait de Tresckow, attirer Hitler au groupe d'armées, allait se réaliser. Nous parlions depuis longtemps de le tuer lors d'une visite au front car c'était alors qu'on aurait les plus grandes chances de déjouer le cor­don de sécurité qui le protégeait. Il avait été décidé et planifié dans les moindres détails qu’Hitler et Himmler, qui comptait l'accompagner, seraient assassinés au mess des officiers du groupe d'ar­mée à coups de pistolet.

J'avais mis Kluge au courant. Il avait donné son accord de principe. Ce n'est qu'au dernier moment, lorsqu'il s'avéra que Himmler ne vien­drait pas, que Kluge nous interdit de mettre en œuvre notre plan. Il craignait une guerre civile entre l'armée et les SS si Himmler restait en vie. C'est ainsi que fut annulé l'attentat qui avait été planifié de manière très précise. [...]

 

Je fus ensuite chargé du commandement du pre­mier détachement du régiment de cavalerie du cen­tre. Nous avions été institués « unité d'essais» afin d'être équipés au plus vite des appareils et des armes les plus modernes; nous devions compa­rer et essayer les effets de différents explosifs notamment en termes de camouflage. [...] A cette fin, on nous distribuait des explosifs russes, polo­nais, hongrois, français ainsi qu'anglais. [...] Au cours des essais, ce furent les produits anglais qui s'avérèrent les meilleurs. En outre, les détonateurs anglais étaient particulièrement discrets. Je fis un rapport en ce sens.[...]

 

Le général Stieff, ami de Tresckow, ancien opposant de Hitler, était chef du service d'orga­nisation au commandement suprême de l'armée (01(H) et nous avait beaucoup aidés à mettre en place le régiment. Stieff se rappela probablement un jour que nous avions des explosifs anglais. Quoi qu'il en soit, je reçus ordre de mon frère de lui remettre personnellement une valise contenant une partie de ces explosifs.

 

J'emballai les explosifs et les détonateurs cor­respondants dans nia valise et me rendis à l'OKH avec l'avion assurant le courrier. Il était convenu que Stieff m'enverrait un officier avec une auto à la descente d'avion car j'avais du mal à traîner la lourde valise avec nia jambe blessée. Lorsque je descendis de l'avion, personne n'était venu me chercher. Je traversai donc péniblement le grand terrain avec la valise. Plusieurs fois, un soldat de première classe vint me proposer de prendre ma valise. Mais je n'osai pas la leur donner car je pen­sais que n'importe qui remarquerait qu'elle était plus lourde qu'une valise normale. J'avais à moi­tié traversé le terrain lorsque la voiture arriva enfin et me conduisit chez Stieff. Celui-ci était en entre­tien, j'allai donc, en attendant, au WOKI, le cinéma de l'OKH qui fonctionnait en permanence, jour et nuit. On donnait Das Bad ouf der Tenue, un film humoristique. Mais je ne m'y intéressai pas particulièrement, je continuais à nie soucier uniquement qu'aucun des spectateurs, qui ne ces­saient de se renouveler, ne heurte ma valise. Filia­lement, quelqu'un vint me chercher pour m'em­mener chez Stieff Je lui remis ma valise contenant l'explosif et lui expliquai le fonctionnement du détonateur. [ ]

 

Peu avant le 20 juillet 1944, Stieff [... ] y prit une partie des explosifs [...]. Entre-temps, Tresckow, qui avait été à l'état-major du groupe d'armées du centre, était devenu chef d'état-major de la 2e armée, l'armée la plus au sud du groupe d'armée. Peu avant sa mutation, il avait transféré à la 2e armée le régiment de cavalerie du centre qui, entre-temps, s'était transfiemé en brigade pour avoir « son régiment» à proximité. [...] Kluge, qui avait été victime d'un grave accident de voiture à l'automne 1943, devint en juillet 1944 commandant en chef de l'ouest, poste dont le siège se trouvait ici, à Paris. Tout le front occidental se trouvait donc placé sous son auto­rité. L'attentat projeté était tout à fait imminent et il était de la plus haute importance pour Tresckow et les conjurés de savoir si, à présent, en 1944, Kluge soutiendrait un attentat, voire s'il était prêt à capituler après l'invasion de la Normandie à l'ouest et à accélérer ainsi la fin de la guerre.

 

Tresckow lui envoya mon frère avec mission de clarifier tout cela. Il devait suggérer à Kluge de capituler sans quoi, selon Tresckow, la guerre se traînerait encore une année et l'Allemagne serait livrée aux Russes.

 

Georg se déclara prêt à s'envoler pour Londres afin d'engager des négociations en vue d'une capitulation. Kluge refusa cette proposition au motif qu'il n'avait pas de pilote fiable suscepti­ble d'emmener mon frère à Londres pour négo­cier; par ailleurs une capitulation n'était pas néces­saire car tout le front ouest ne tarderait pas à s'effondrer. Mon frère rentra plein d'aigreur à l'égard de Kluge. Il attendait de lui plus de déter­mination et de bravoure.

 

Début juillet, mon frère me dit que l'attentat au quartier général du Farer était imminent et que, pour assurer la sécurité du nouveau gouverne­ment à Berlin, je'devais, en prenant des précau­tions, retirer du front 1200 hommes, soit six esca­drons, puis les emmener sous ma direction à Berlin par avion. Lui, devait, après l'attentat, diri­ger une unité, composée de mon régiment et d'un régiment de notre division voisine, qui lui aussi devait s'envoler pour Berlin. Lui-même res­terait auprès de Tresckow, à l'état-major de la 2, armée jusqu'à l'attentat. [...]

 

Nous devions y arrêter le Ri:je/h:fi/bru SS Himmler à la Prim-, Albert-Stiersc, occuper le pre­mier bâtiment du service central de Sécurité et les autres services SS et arrêter le ministre de la propagande et porte-parole du Reich, Gôbbels, soit à la Wilhelmstrasse, le second bâtiment du service central de sécurité des SS, soit à la M'il/Amphi tz.

 

Dès le 15 juillet, je retirai du front des éléments de mon détachement — environ 200 hommes ­et les envoyai à l'arrière afin qu'ils soient prêts pour l'intervention à Berlin.

 

Les escadrons en formation serrée, c'est-à-dire les quatre premiers escadrons de mon détache­ment (fui) et les 6e et 8e escadrons du IF déta­chement, se mirent en marche vers l'ouest, après im repos et la réception de munitions et de ravi­taillement, au côté des 200 hommes qui avaient été prélevés auparavant. Je demeurai d'abord sur le front, c'est-à-dire avec tout ce qui restait de l'arrière-garde de la cavalerie qui était encore engagée dans des combats difficiles. Lorsque nous eûmes rempli notre mission à l'est de Brest­Litowsk, l'infànterie avait retrouvé une position solide et nous fûmes retirés du front pour être employés ailleurs. Quelques heures après le départ des escadrons de Berlin, le 18 juillet, alors que je me trouvais à mon dernier poste de com­mandement, m'arriva l'ordre de Georg: «Eu route pour Berlin ». Je nie lançai à la poursuite des escadrons partis vers l'ouest et les rejoignis rapidement dans la nuit du 19 juillet.

 

Nous poursuivîmes notre route vers l'ouest à marche forcée tout le jour et toute la nuit. [...]. Seuls quelques chefs d'escadron savaient que nous devions être engagés à Berlin. Mais nous ne devions y intervenir qu'en cas de succès de l'at­tentat. Le serment qui nous liait à Hitler serait alors caduc. Je suis totalement convaincu que les cavaliers nous auraient alors suivis sans réserve. Il était beaucoup trop dangereux de mettre les officiers au courant au-delà du strict nécessaire. La vengeance des nazis aurait été terrible. Mais, bien sûr, quelques-uns se doutaient de quelque chose. [...]

 

Le caporal Rethel, agent de liaison de mon frère arriva en fin d'après-midi, le 20 juillet 1944, et me donna un billet sur lequel était écrit : « Tout dans les vieux trous ». C'était la formule de code pour « l'attentat n'a pas eu lieu ». Il fallait à pré­sent interrompre la chevauchée vers l'ouest et retourner à l'est aussi vite que possible, si pos­sible avant que notre étrange marche soit décou­verte.

 

Cela dut paraître étrange aux officiers : on galo­pait vers l'ouest à un rythme d'enfer et, soudain, on vous disait: «Arrêtez, demi-tour ! » et on se précipitait vers l'est de nouveau. [...].

 

Hennig von Tresckow se suicida avec une gre­nade à fusil le 21 juillet sur k front. [.. 1. Les premiers temps après l'attentat furent déprimants et démoralisants. On apprenait quotidiennement l'arrestation ou le suicide de participants et d'amis.

 

Mon frère fut tué , lors des derniers combats acharnés à la frontière de Prusse orien­tale. Ce n'est que lorsqu'on [...] le promut colo­nel à titre posthume, que j'eus de plus en plus l'espoir que les nazis ne savaient rien de notre participation au complot. Beaucoup de ceux qui étaient au courant s'étaient suicidés : Tresckow, Schulze-Biittger, Oertzen, Voss. Les autres s'étaient tus, comme Stieff et Schlabrendorff. À cause de nous, on avait atrocement torturé ce dernier, mais il avait tenu bon malgré tous les supplices. Et ce n'est que grâce à cela que je suis ici aujourd'hui, pour vous raconter le courage de tous ces hommes et de toutes ces femmes.e

Philipp Freiherr von Boeselager

 

 

Lettre de la fondation de la Résistance N°42 de septembre 2005



Accéder aux archives