Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

La bataille de CLUNY le 11 août 1944 par Henri MONDANGE
16-02-2018

Henri MONDANGE

- C.V.R. 1943/1944

 C'était, le 1er août 1944, les Allemands de Mâcon marchaient sur Cluny. Ils avaient décidé de frapper un grand coup cette ville qu'ils considéraient comme fief de la Résistance. Ce qui voulait dire, faire subir toutes les exactions et atrocités en tous genres.

Pensaient-ils vraiment que cette action punitive et psychologique allait briser le moral des maquisards qu'ils n'avaient pu réduire ? Ils avaient déjà opéré de nombreuses arrestations à Cluny, les 14 et 15 février 1944, après avoir fermé toutes les issues. Cinquante-deux hommes et vingt femmes allaient faire connaissance avec les camps de la mort. Trente-huit hommes et deux femmes ne sont pas revenus.

Mais comment la France a-t-elle pu reprendre le combat pour sa libération, après une déroute militaire sans précédent de juin 1940 ?

La France avait signé, le 22 juin 1940, avec l'Allemagne et le 25 avec l'Italie, l'armistice. Les causes militaires de la défaite ont été recherchées, les causes politiques aussi et les unes décou­laient souvent des autres. 11 n'en restait pas moins, qu'une armée qui, en six semaines, comptait 123 070 morts au combat n'avait pu être une armée de fuyards.

Cet armistice avait été accueilli en France avec tristesse, mais avec un certain soulagement. Une ligne de démarcation, véritable frontière coupait la France en deux parties inégales, les deux tiers au nord, zone occupée, le reste au sud, siège du gouvernement de Vichy qui disposait d'ef­fectifs militaires, réduits, en métropole et à l'extérieur pour permettre de défendre éventuelle­ment l'Empire. Cette zone sud sera occupée, le II novembre 1942, après le débarquement des Américains en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942.

L'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, à la BBC de Londres sera peu entendu... Mais il fera date, il se terminait par un message d'espoir à la résistance.

"...la flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".

Le refus d'accepter la défaite allait rapprocher quelques Français. Mais personne ne savait comment pouvait naître, se développer et agir un mouvement de résistance. Pierre à pierre les résistants ont bâti des organes clandestins : sa propagande, ses journaux, les groupes-francs et l'Armée secrète pour le choc et bien d'autres services spécialisés, c’est-à-dire une toile d'arai­gnée toujours plus vaste et plus serrée que la Police de Vichy et la Gestapo attaquaient sans répit en déportant et assassinant les patriotes.

Dans le même temps, en 194I, la résistance extérieure participait avec la 8ème Armée bri­tannique aux combats en Lybie à Bir-Hakeim et à Koufra, avec les Forces Françaises Libres, aux ordres des généraux Koening et Leclerc. La France recouvrait sa dignité vis-à-vis d'elle-même et vis-à-vis des autres. De 1942 à 1944, elle verra redresser ses armes avec l'engagement de l'Armée d'Afrique dans les combats de Tunisie et d'Italie avec le général Juin et les F.F.L. du général Brosset, sous couvert de la France combattante.

Dès 1942, le réseau Buckmaster des Spécial Opérations Exécutive (S.O.E.) anglais était omniprésent dans la région de Cluny. D'abord, avec le commandant Marchand (Arthur) et le major Anglais A.J. Brown-Bartroli (Tiburce) qui resta à son poste de mars 1943 à septembre 1944. Il sera le grand pourvoyeur d'armes parachutées en Saône-et-Loire. Le Bureau Central de Renseignement et d'Action (B.C.R.A.) rattaché directement au général de Gaulle avait ses agents dans la région. les plus connus seront : Jean-Marie - Guillermin - André Jarrot - Raymond Basset.

La fusion des mouvements de zone sud ; Combat, Libération, Franc-Tireur, donna le jour aux Mouvements Unis de la Résistance (M.U.R.). L'un des mouvements, le Front National, possé­dait une formation paramilitaire :Les Francs-Tireurs Partisans (F.T.P.).

Le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) sous la présidence de Jean Moulin, rassem­blera les partis politiques reconstitués, les M.U.R. et l'Armée secrète (A.S.). Ce regroupement, valable pour les deux zones, de toutes les formations paramilitaires sera "L'Armée Secrète". Les deux branches, politiques (M.U.R.) et militaire (A.S.) recevront une même organisation régionale et départementale.

 

L'insurrection

(6 juin 1944)

 

Le 5 juin 1944, la BBC de Londres diffusait le message suivant :"Les sanglots longs des vio­lons...". C'était l'annonce du débarquement allié en Normandie pour le 6 juin. Ce même jour, à 17 h 30, le général de Gaulle intervenait. "La bataille suprême est engagée, bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France".

En Saône-et-Loire, la dernière phase de la résistance allait se réaliser. Elle devait accueillir les volontaires des Forces Françaises de l'Intérieur, comme un peu partout en France. La Saône-et-Loire était rattachée à Lyon (R I) et avait été cadriée en six zones de recrutement et d'action avec à sa tête deux responsables issus de la résistance. La responsabilité militaire avait été confiée au commandant de la Ferté de Senectaire (Ferrant), ancien capitaine au 5 éme Dragons de Mâcon. Son P.C. était installé à La Vineuse, après avoir été à St Romain et Buffiére. Le responsable aux effectifs sera Claude Rochat (commandant Guillaume), ancien chef de l'armée secrète. Son P.C. était à Cruzille où, était rassemblé l'Etat-major des M.U.R.

Les six zones de recrutement et d'action avaient également deux responsables par zone. Le premier nommé était le responsable militaire, le deuxième commissaire aux effectifs, souvent c'était l'ancien chef de secteur ; St Gengoux-le-National (Constant et Drillien) - Charolles (Ziégel et Péréti) - Montceau-les-Mines (Mercier et Barrault) - Louhans (Giguet etVic) - Autun (François Grivaud) - Cluny (Laurent Bazot et Antoine Moreau).

Les Francs-Tireurs Partisans, formation paramilitaire du Front National, (d'obédience com­muniste) avaient une structure propre, bien que rattachés aux F.F.I. Ils étaient représentés à l'État-Major départemental des F.F.I. ainsi qu'aux M.U.R. Ils étaient implantés à Brancion depuis 1943 avec son chef Henri Vitrier. Il y avait un autre groupement F.T.P. près de Joncy.

Le régiment de Cluny qui avait été créé en janvier 1944, en prévision de l'insurrection par les résistants de Cluny, avait installé son P.C. à I km de Cluny, sur la route de Varanges, au lieudit au Vergnes - le capitaine Laurent Bazot en deviendra le chef après le 6 juin 1944. Son Etat-major sera composé de plusieurs officiers adjoints : (Jacques) Duboin,Albert Schmidt, Jean d'Halle,Victor Loizillon... Pour les liaisons entre P.C. et compagnies elles étaient assurées par téléphone grâce à un standard installé à Cluny. Une section d'estafettes en motos assuraient les autres liaisons. Le commissaire aux effectifs et intendance étaient assurés par Antoine Moreau, ancien chef de centre, son P.C. était installé au Champ de foire à Cluny.

Les compagnies différamment appelées Maquis ou compagnie seront formés au fur et à mesure de l'arrivée des Volontaires des Forces Françaises de l'Intérieur. Ils étaient dirigés sur les compagnies implantées : En CRU à Blanot (I) avec Jean-Louis Delorme qui rejoindra ses équipes de sabotage en Juillet. Lucien prendra sa placeep.. Delorme sera tué sur la National 6, fin août 44; au col du Bois-Clair, avait deux maquis, un FT.P avec Robert Bonin, l'autre A.S. avec Picquart; à Bergesserin avec Du Chaffadt; au Batillots, avec Grante et Janiack ; à la Croix Montmain, àVerzé, avec Gérard Genevés, tué à Charbonnière, le 24 août, remplacé par Danrit ; à Vaux s/Aisne, à Azé, avec Fontaine qui avait remplacé Charles d'Hervillé, tué à Azé le 21 juin ; à la Percée, à Donzy-le-Pertuy avec Rocher; au Loup, Nationale 80. Lournand, avec Jean Prost; à Bray, avec Capelle; à Taizé, avec Fruitier; à Lugny avec Antoine.

(1) premier maquis de réfractaires au S.T.O. Clunisois, en mars 1943.

Les armes étaient parachutées de jour, les 14 juillet et 2 et 30 août 1944, sur le terrain de Mont-Cortevaix à la grange sercy ( à l'ouest de Taizé). La nuit était réservée aux parachutages spéciaux commencés le 28 octobre 1942.

Les embuscades se multiplièrent au Col du Bois-Clair (N 79, Mâcon-Moulins). Le 8 juin, la première embuscade sanctionne les maquisards d'un mort. Le 24 juin, 3 camions citernes et 3 ambulances sont récupérés. Une vingtaine de morts et blessés chez les Allemands. Le I O juillet, un camion est incendié, trois tués Allemands. Le 18 juillet un convoi de 5 camions est intercepté. 101 mitrailleuses rébels, quarante Panzerfaust sont récupérés. Les Allemands ont perdu 12 morts et 13 prisonniers.

Dans le même temps, le 15 juin, les Allemands accrochent plusieurs groupe-francs au Loup (à 5 km de Cluny) 2 maquisards sont tués, le café brûlé. le 21 juin, 2 groupes-francs qui gardaient un dépôt d'armes au Moulin-Piquet d'Azé (à 10 km de Cluny) sont attaqués. Quatre tués et 2 blessés chez les maquisards. Puis un éclair dans cette grisaille, Azé le 2 juillet, le premier grand combat, la première victoire. Les groupes-francs de Cormatin et de Blanot s'étaient joints à la compagnie de Cru. Ils payaient un lourd tribu de sang pour forcer le succès avec l'appui d'une compagnie (Mercier) des maquis de Montceau-les-Mines (Grande-Verrière). Les maquisards avaient eu 14 tués et 20 blessés. Une cinquantaine d'Allemands étaient hors de combat. Dans le même temps les sabotages de la voie ferrée Paris-Lyon ralentissaient le passage des trains.

 

Et ce fut la bataille de Cluny

(11 août 1944)

 

Vers 21 heures, ce 10 août 1944, une colonne allemande de 3 000 soldats (environ), marchent sur Cluny. Vers 4 h, un détachement allemand venant de Verzé, échange des coups de feu avec un avant-poste de la Cie Montmain, au Tardys, avant de glisser en direction de Berzé-le­Châtel. L'alerte est aussitôt donnée, tout le monde est sur le pied de guerre. Dans l'incertitude des intentions allemandes, le commandement renforce les défenses avec les compagnies d'Azé, de la Percée et de Bray à Donzy-le-Pertuis et à Cormatin. Deux compagnies, Cru et Bergesserin sont dirigées sur Montmain avec mission de rechercher le détachement allemand disparu. La Cie de Montmain reste sur ses positions. Chaque compagnie a ses camions gazogènes et se déplace par ses propres moyens.

A 6 h 30, les Allemands de la colonne centrale se présentent au Col du Bois-Clair, venant de la Roche-Vineuse, La Croix-Blanche. Accrochés par les maquisards aux fusils mitrailleurs, ils contournent l'obstacle par le hameau de Fourniers et s'installent en point d'appui sur les hau­teurs des routes Nles 79/80 (anciennes routes) et de là, neutralisent le Bois-Clair aux mortiers, à la mitrailleuse et au canon de 37. Dans le même temps, ils poussent et occupent les hauteurs en direction de Cluny, au-dessus de la N 80, pour la contrôler, bousculant au passage la Cie de Marisy qui devra se replier en traversant la rivière (la Grosne), sur le château de Touzaine à Jalogny, pour y laisser ses morts et ses blessés.

Vers 9 h, l'aile gauche qui a pris du retard (qui s'était trompée de route) descend du Col des Enceints par Bourgvilain. Elle trouve sur sa route Schmidt, envoyé en reconnaissance, qui y trouva la mort. Son groupe (Merle) résiste farouchement et malgré ses pertes, stoppe l'ennemi. A bout de munitions, il se repli derrière la grosne où, la 1 ère compagnie de la Grande Verrière est installée en position avec les 2 groupes de "Braconniers" et des "J3" ; ainsi que la Cie des Batillots envoyés à la rescousse. Les Allemands s'installent sur les hauteurs du carrefour de La Valouse.

La situation à 12 h est à l'avantage des Allemands. Ils contrôlent solidement la route du Bois-Clair à Cluny. Ils sont couverts sur leur flanc gauche à la Valouse. Leur flanc droit devait être couvert par leur détachement sur les hauteurs de Berzé-le-Châtel.11 reste a engager leur bataillon réservé à La Croix Blanche qui s'ébranle doucement formé de véhicules (camions, autocars, trac­tions avants Citroën, une trentaine environ) chargés de soldats roulant en direction du Bois-Clair. Tout à coup, le convoi s'arrête sur une longue ligne droite, à hauteur de Berzé-le-Châtel, sur la N 79, pare-chocs contre pare-chocs, attendant sans doute d'investir Cluny.

 

Le grain de sable !...

 

On sait que depuis 4 h du matin, l'aile droite allemande venant de Versé avait été accrochée au Tardys. Deux compagnies (Cru et Bergesserin et un groupe franc de Montmain) avaient été envoyées en mission pour retrouver le détachement allemand disparu. Vers 7 h, il était retrou­vé. Ces quelques 300 mongols étaient dans une grande maison bourgeoise, servis par des civils otages, ripaillant avec grand fracas. Ils sont manifestement ivres et ont sans doute oublié leur mis­sion. Dans l'impossibilité d'intervenir sans mettre en danger les civils, on se contente de les sur­veiller à distance. En attendant les maquisards se mettent à l'affût, un peu plus haut. De là, ils peu­vent voir le Bois-Clair mitraillé par 3 petits avions allemands, vers 8 h. Ils verront également mon­ter dans le ciel au-dessus de Cluny, une grosse fumée noire. Les maquisards sont perplexes dans l'ignorance de la situation. L'effectif de la Cie de Cru est à 50% originaire de Cluny. De 7 à 12 h, la matinée sera très longue... quand soudain, ils aperçoivent le convoi allemand s'arrêter sur la longue ligne droite. Le temps de mettre les treize fusils mitrailleurs en position au plus près et un tir d'enfilade légèrement plongeant de 15 minutes anéanti le convoi... il est 12 h 30, les 2 com­pagnies rejoignent leur P.C. Un tir de canon de 37 allemands bien trop haut déchire l'air en sifflant.

Le bataillon qui devait régler le sort de Cluny est détruit avant d'avoir été engagé. Un poste de secours est installé dans les 2 cafés restaurants de La Croix-Blanche avant d'évacuer sur Mâcon, morts et blessés allemands.

Devant cette mésaventure, le commandement allemand a vite compris la nouvelle situation et le danger d'être coupé de toutes issues de retour à sa base. Pour ce faire, il lui faut absolument se couvrir sur son flanc droit qui avait fait défaut le matin sur Berzé-la-Châtel. C'est pourquoi il rappelle leurs éléments les plus avancé à I km de Cluny, au-dessus de la N 80, qui font mouve­ment par les hauteurs sur Berzé-le-Châtel. De là, ils contrôleront la N 79, c’est-à-dire la route de Mâcon par La Croix-Blanche, seule issue possible pour eux, pour un repli général. Notre groupe-franc de Montmain resté en guetteur dans le bois au-dessus de Berzé-le-Châtel, avait observé ce mouvement et compté un millier de soldats allemands dans le secteur. Les Mongols sans doute récupérés n'avaient pas bougé depuis le matin (...).

Le point d'appui allemand en position sur les hauteurs de l'intersection des Nationales 79/80 attendra le repli du détachement de La Valouse en l'appuyant de ses mortiers et de ses mitrailleuses. Ce changement de cap n'avait pas échappé, comme nous le savons. Mais sans radio, les liaisons étaient longues... C'est pourquoi, l'ordre d'attaquer arrive vers 16 h. La Cie des Batillots et celle de Marisy attaqueront le nord du carrefour. Ils traversent la rivière, la voie fer­rée sous les mortiers et les mitrailleuses allemandes. Pendant ce temps, les Cies de Sylla, de St­Bonnet-de-Joux et de la Grande Verrière reprendront les hauteurs du carrefour sud. Les Allemands décrochent pied à pied, mais le contact est brutal, on se fusille à bout portant. L'aviation vient prêter main-forte aux Allemands, après un nouveau raid sur Cluny, qui a été déser­tée (après le premier passage du matin) par ses habitants. Un poste de secours est installé dans le café de La Valouse.

Pour les Allemands, l'heure du repli aux moindres frais avant la catastrophe a sonné. La pro­gression se poursuit en direction du Bois-Clair avec 2 Cies du 4' bataillon du charolais. Vers 20 h, le Bois-Clair est entre les mains des maquisards grâce aux renforts envoyés par le P.C. dépar­temental du commandant de la ferté. Le contact est repris avec les défenseurs du Bois-Clair qui avaient vécu des moments d'angoisse. Dans la nuit du 1 I au 12, on verra des soldats allemands débandés se traînant sur la route de Mâcon, rameutés par fusées éclairantes.

Les maquisards fourbus éprouvaient en fin de journée un sentiment de plénitude. Ces hommes sortis de l'ombre, ces volontaires armés, avaient mis en déroute l'oppresseur. Les modestes combattants de cette journée se sont hissés au niveau de leur idéal le plus grand, le plus beau, celui de la liberté d'un peuple.

Cluny a subi 2 raids aériens qui ont causés 14 morts et 20 blessés. Les maquisards 18 morts et 49 blessés. Les Allemands de 250 à 300 hommes hors de combat. Il a été récupéré 2 canons de 37, avec camions et munitions, plusieurs armes collectives, mortiers, mitrailleuses.

Et ce fut au tour, juste revanche, du Régiment de Cluny, de faire des expéditions punitives sur les convois allemands sur la N 6, qui retraitaient devant la I èreArmée Française du Général de Lattre de Tassigny, futur Maréchal de France, et des Américains débarqués le 15 août 1944, en Provence. Ils seront à Mâcon, le 4 septembre ainsi qu'à Tournus et Sennecé-le-Grand, accueillis par les maquisards.

Il restait à terminer cette guerre, l'une des plus sombre de l'Humanité, ce qui sera fait le 8 mai 1945. La I èreArmée Française (Rhin et Danube) s'illustra pendant la campagne de libération. Elle a libéré, Toulon, Marseille, Lyon, Villefranche - Anse, Chalon s/Saône, Beaune, Autun, Dijon, Montbéliard, Belfort, Mulhouse, Thann, Colmar. Elle a enlevé au pas de charge Spire, Stuttgart, Ulm, Fribourg, Constance, Lindau, Bregen. De nombreuses unités F.F.I. en septembre avaient rejoint cette armée, dont le Commando de Cluny, issu du Régiment, qui deviendra le 4èmeBataillon de Choc, le 5 janvier 1945. Il termina la guerre en Allemagne, à Lindau, sur les bords du Lac de Constance. Il sera présent à Cluny, le I I août 1945, pour le premier anniversaire de cette bataille de Cluny, pour rendre hommage à leurs camarades de la Résistance tombés sous les balles enne­mies ou en déportation.

 

Henri MONDANGE

- C.V.R. 1943/1944

— 4èmeChoc,

Rhin et Danube 1944/1945

- Indochine 1945/1947

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