Actualité générale

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Messe commémorant le 47eme anniversaire de la disparition du Général DE GAULLE, le 9 Novembre 2017 09/11/2017
09-11-2017

 

Messe commémorant le 47eme anniversaire de la disparition du Général DE GAULLE, le 9 Novembre 2017 09/11/2017

 

Nous sommes réunis ici, pour nous souvenir d’un homme et nous souvenir de ce que nous lui devons.

Cet homme, au nom prédestiné, DE GAULE, avait été reconnu par Winston CHURCHILL comme l’homme du Destin : tout en lui montrait que c’était bien le cas.

En juin 1940, notre malheureux pays terrassé par les armées Nazies, ne trouve pour le diriger qu’un vieillard, dont le glorieux passé est le gage, aux yeux de tous, de sa capacité à prendre en main l’avenir de la Nation.

Mais cet avenir passe pour lui, ainsi que pour tout le haut état-major Français, par une demande d’armistice qu’il formulera dès sa nomination le 17 juin.

Par-delà la Manche, un général de Brigade à titre temporaire, appelé 15 jours auparavant comme sous-secrétaire d’état à la guerre d’un gouvernement en proie à tous les doutes, est convaincu que son pays doit continuer la guerre, malgré toutes les douleurs et tous les drames que cela implique, parce que la France en a les moyens et parce qu’elle a des alliés.

La suite de l’histoire prouvera qu’il avait raison.

On n’imaginera jamais ce qu’a été pour lui cette journée du 18 juin, le poids des responsabilités pesant sur ses épaules, lui un militaire qui s’affranchissait de toute hiérarchie parce qu’il savait intimement qu’il avait raison et qu’il en allait de l’intérêt de la France.

Par son appel du 18 juin 1940 ce Général entre de plain-pied dans l’histoire en passant par la grande porte, je dirai même une porte taillée à sa mesure.

Après coup on peut se dire que les choses ne pouvaient se passer autrement, mais pourtant à l’époque, il fut le seul à comprendre pourquoi et comment tout allait se dérouler.

Déjà 10 ans auparavant il avait décrit la guerre moderne, mais hélas nul n’étant prophète en son pays, c’est HITLER qui avait tiré parti de ses préconisations.

Avoir prédit, analysé et compris les événements avant les autres, ne lui donnait que l’avantage de sa clairvoyance.

 

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Cela ne suffisait pas.

DE GAULLE est de GAULLE car il sut aller plus loin.

Il a su créer et organiser la FRANCE LIBRE qui du 18 juin 40 au 1er Août 1943 a réuni 53 000 engagés dont 26 000 engagés non coloniaux. Pour un pays de quarante millions d’habitants cela ne fait d’ailleurs pas beaucoup.

Mais pourtant cette FRANCE LIBRE, jeune et dynamique, unie derrière son chef a symbolisé la FRANCE qui se battait pour sa libération et pour retrouver son honneur.

De KOUFRA à STRASBOURG en passant par BIR HAKEIM la FRANCE LIBRE a été l’orgueil de la France.

Mais il y avait en Métropole, une autre France que l’on ignorait mais qui a su rapidement prendre sa place : la Résistance.

Même si celle-ci n’était pas automatiquement Gaulliste, même si une partie de celle-ci avait été convaincue de la nécessité de s’engager qu’après le 22 juin 1941, tous ces résistants poursuivaient le même but : la libération du Pays.

Ces hommes qui avaient la passion de la France, la passion de la liberté, le sens de l’honneur chevillé au corps et le mépris des risques qu’ils encouraient, constituaient des milliers de groupes ou de groupuscules, pas toujours organisés, qui durent tout inventer pour apprendre à vivre dans la clandestinité, se structurer, se battre et renseigner les alliées sur les forces d’occupations nazies.

Œuvrant en milieu hostile dans leur propre pays, terroristes tant à l’égard de l’occupant que de l’État, représenté alors par VICHY, isolés même au sein de leur propre famille, ces hommes ont eu un rôle essentiel pour la libération de notre pays et le succès des armées alliées.

Ils ne pouvaient se résoudre à la défaite de la France, à l’occupation du pays par l’Allemagne nazie, et à la collaboration avec l’ennemi, ces hommes se sont dressés spontanément pour continuer la lutte par tous les moyens.

DE GAULLE comprit qu’eux aussi représentaient les forces vives du pays et que leur rôle serait essentiel pour sa libération, pour peu qu’on les organisât.

Il sut trouver en Jean MOULIN un homme capable d’unifier la Résistance intérieure en constituant le CNR, l’armée secrète et en jetant la base d’un programme de reconstruction du pays après sa libération.

Ces Résistants, qui ne représentaient, eux aussi, qu’un très faible pourcentage de la population de la Métropole, dont un sur deux a reçu la médaille de la Résistance à titre posthume, ont été capables de montrer à l’envahisseur, qu’il n’était là que temporairement, en attendant les forces alliées et les forces de la FRANCE LIBRE constituées par le Général DE GAULLE.

On ne dira jamais assez, le rôle que la résistance intérieure a joué, pour faire évoluer les mentalités résignées, pour restaurer l’honneur de notre drapeau, pour faciliter l’information des armées de libération et pour les assister.

Ainsi en unifiant les forces de la FRANCE LIBRE et les forces de la résistance intérieure dans la FRANCE COMBATTANTE,à partir du 3 juin 1942, DE GAULE s’est donné les moyens de l’action militaire, mais aussi de l’action politique,son autorité étant désormais officiellement reconnue par l’ensemble des mouvements de la Résistance intérieure.

Mais DE GAULLE est de GAULLE car il sut aller plus loin.

Tout en se donnant les moyens de la lutte armée DE GAULLE se donna les moyens d’assurer la résurrection du pays

Son chemin était pourtant jonché d’embûches et malgré les suspicions légitimes, les visées politiques des alliés, les ambitions diverses, rien je l’a jamais détourné de sa route parce que pour lui, seul primait l’intérêt du pays.

DE GAULLE est DE GAULLE car il a été capable de s’imposer, tant vis-à-vis des ambitions intérieures que de celles des Alliés.

DE GAULLE est DE GAULLE car il a été capable de montrer au monde entier que la France se battait et de l’imposer au rang des grandes puissances quelle avait été et qu’elle réintégrait.

C'est ainsi que la France humiliée en 40 s'est retrouvée à la table des vainqueurs lors de la signature de l'acte de reddition de l'armée Nazi, où elle était représentée par le général Delattre de Tassigny au grand étonnement du maréchal KEITEL.

C’est ainsi que la France libérée a échappé à l’AMGOT, gouvernement militaire d'occupation que les alliés avaient prévu de lui imposer, montrant ainsi qu’un grand pays était capable de se gérer lui-même quelles que soit les difficultés qu’il venait de traverser.

C'est ainsi que la France humiliée en 40, mise à l'écart des tractations menées par les alliés, s’est retrouvée au conseil de sécurité de l'ONU avec droit de veto au même titre que les autres grands.

Mais enfin DE GAULLE ne serait pas DE GAULLE s'il n'avait pas été également un grand démocrate et s'il n'avait pas apporté tout au long de sa vie la preuve d'une rectitude parfaite, capable d’abandonner le pouvoir et de rentrer dans la vie civile si sa vision politique ne coïncidait pas avec la volonté du peuple.

Quelle leçon nous donne-t-il.

Alors que nous sommes réunis aujourd'hui pour commémorer sa disparition, nous ne pouvons qu'être interpellés par le fait qu'il reste toujours aujourd’hui pour nous et pour une grande partie de la population Française, la référence ultime.

Et si tous les hommes politiques qui nous gouvernent, revendiquent tous son héritage, peu importe qu’ils cherchent à se montrer héritier d’un peu de sa grandeur.

L’histoire jugera.

Après tout la référence à DE GAULLE ne peut que nous donner confiance dans l'avenir de notre pays à poursuivre le rêve qui était le sien, la grandeur de la France.

© Raymond ALEXANDER 2017

Président de la Mémoire Vive de la Résistance



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