Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

ORANIENBURG-SACHSEHAUSEN

Camp où ont été déportés la majorité des hommes criblés à Fréjus en janvier 1943

Situé à 30 km au nord de Berlin, ce camp d'abord construit pour les Allemands, connaît deux périodes : celle d'Oranienburg (1933-1936) puis celle de Sachsenhausen (1926-1945).

C'est la capitale du monde concentrationnaire où se trouve l'inspection générale des camps de concentration qui donne des ordres et reçoit les comptes rendus de tous les camps nazis.

Toutes les richesses volées aux détenus y sont rassemblées.

C'est un centre d'essai de certaines techniques avant leur mise en application aux autres camps.

C'est aussi un centre d'exploitation des détenus par le travail.

En 1945 on compte plus d'une centaine de Kommandos dépendant du camp central.Parmi les plus importants, on peut citer :

Heinkel ( 6000 à 7000 détenus), Falkensee (2500détenus), Berlin-Licherfelde (1500 détenus), I.G Farben (800 détenus), Spandau (1100 détenus), Siemens ( 1400 détenus), Genshagen 1100 femmes), automobiles Daimler-Benz, Wittenberg-Arado ( 1200 femmes). Speer (2000 détenus).

Parmi quelques événements concernant ce camp :

-Le premier convoi de Français, 244 mineurs du bassin houiller du Nord Pas-de-Calais qui avaient participé à une grande grève, arrive le 27 juin 1941.

- Entre les mois de septembre et de novembre 1941, 18 000 prisonniers soviétiques sont isolés et réduits à la famine. Les survivants sont conduits par camion au stand de tir pour être fusillés. Où est le respect des conventions de Genève ?

-Au début du mois de mai, autour de 600 jeunes criblés à Fréjus (il y a eu des déportations vers autres camps et quelques libérations) après l'évacuation arrivent au camp de Sachsenhausen. Entre 100 et 150 auraient survécu.

- Environ 30 000 hommes de Sachenshausen et 5000 femmes de Ravensbrück sont évacués sur « les routes de la mort » le 21 avril 1945. Seulement 18 000 survivent à cette ultime épreuve.

Lorsque le camp est libéré le 27 avril 1945 par l'armée soviétique, il ne reste que 3000 hommes et 2000 femmes et quelques enfanl s, malades pour la plupart.

RENEE LOPEZ

Sources : « La Déportation » édité par la FNDIRP. 1994