Actualité générale

Actualité générale

Célébration de la journée Nationale à la Mémoire des crimes racistes et antisémitique de l’état Français et aux justes de France.
19-07-2015

 

 

Discours de Raymond ALEXANDER

 CÉRÉMONIE du 19 Juillet 2015

Place DAVIEL

Célébration de la journée Nationale à la Mémoire des crimes
racistes et antisémitique de l’état Français et aux justes de

France.

Nous nous retrouvons aujourd’hui dans le cadre de la célébration de la journée Nationale à la Mémoire des crimes raciste et antisémitique de l’État Français et aux Justes de France.

Parmi toutes les horreurs de la seconde guerre mondiale il y en a qui restent incompréhensibles.

Que la guerre oppose des États, poussés par la volonté de puissances de dictateurs, et entraîne le massacre de troupes régulières et par ricochet le massacre de populations civiles, c’est, même si c’est horrible à dire, dans l’ordre des choses.

Que la guerre se double d’une volonté de destruction d’une partie de la race humaine en raison de ses origines ou de ses croyances est inadmissible.

Qu’un état, de nation soit disant civilisée, collabore avec un envahisseur pour entrer dans son jeu raciste est incompréhensible.

C’est pourtant ce qu’a fait l’état Français dont les premières mesures antijuives du 3 octobre 1940 promulguent le premier Statut des Juifs , qui interdit aux Juifs français d'exercer un certain nombre de professions (fonctionnaire, enseignant, journaliste, dirigeant de certaines entreprises, etc.) et la loi du 4 octobre 1940 prévoit d'enfermer les étrangers juifs dans des camps d'internement .

Les lois régissant le statut des Juifs, copié sur les lois nazies, les égalaient en dureté pour leurs victimes.

Elles étaient plus rigoureuses que celles de l'Italie fasciste qui régissaient la zone occupée par les Italiens.

Ces lois d'exception ont été mises en place dès l'avènement du nouveau régime dirigé par Pétain

L'administration française se met ainsi au service de la politique de l'Allemagne nazie et les Juifs, enfants compris, sont recherchés, arrêtés par la police et la gendarmerie française, acheminés dans les trains de la SNCF vers des camps de concentration français

 

comme Drancy avant d'être déportés par les nazis dans des camps d'extermination situés en Allemagne et en Pologne.

Non, décidément non, ce processus d’extermination ne peut être considéré comme un détail d’une guerre horrible, Il était bien au contraire et il restera à jamais une tache indélébile dans la mémoire des hommes qui ont collaboré à cette mission d’élimination ignoble.

C’est une tache indélébile qui pèsera à jamais sur l’Etat Français.

Mais fort heureusement dans ces temps difficiles, la France comme d’autres pays a connu des actions visant à aider les Juifs, forme de « désobéissance civile » et ce malgré les risques encourus.

Tout comme les Résistants, les Justes étaient devant un choix de conscience :

Obéir aux lois de son pays ou désobéir à ces lois, car pour lui, elles n’étaient pas moralement acceptables.

Désobéir, c’était avoir conscience de l’inadmissible et de la nécessité d’agir pour sauver une partie de la race humaine qui était vouée à la mort par une volonté diabolique.

Le choix que faisait le Juste impliquait une transgression par rapport à ces lois et comportait le risque de partir dans des camps d’extermination pour accompagner précisément ceux qu’il avait tenté de sauver.

En France, 3.550 personnes ont été formellement identifiées comme Justes par Yad Vashem.

Mais en réalité combien ont agi pour sauver de la déportation des Juifs qui résidaient alors en France et qui n’avaient comme tort que d’être proscrits par l’état Nazi et donc par l’État Français.

Combien d’enfants innocents voués à la mort ont pu ainsi échapper aux camps d’extermination qui leur étaient destinés.

Combien d’hommes et de femmes ont agi par pure humanité montant que l’homme est capable du pire comme du meilleur.

C’est pour cela que l’action des Justes, doit rester présente à notre Mémoire comme exemple d’humanité dont nous aurions bien besoin encore de nos jours.

Raymond ALEXANDER

Président de la Mémoire Vive de la Résistance et des Justes



Accéder aux archives