Actualité générale

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Célébration de la journée Nationale à la Mémoire des crimes racistes et antisémitique de l’état Français et aux justes de France.
17-07-2016

Discours de Raymond ALEXANDER

Zone de Texte: 1CÉRÉMONIE du 17 juillet 2016
Place DAVIEL

Célébration de la journée Nationale à la Mémoire des crimes
racistes et antisémitique de l’état Français et aux justes de France.

Une fois de plus nous nous retrouvons pour célébrer la journée Nationale à la Mémoire des crimes racistes et antisémitiques de l’État Français et pour rendre Hommage aux Justes de France.

Une fois de plus nous sommes amenés à nous interroger sur les raisons qui ont fait que notre pays adhère au jeu raciste de l’Allemagne Nazi.

Une fois de plus nous sommes confrontés à l’incompréhensible.

Incompréhensible car rien ne pouvait laisser penser que notre pays, dont la devise était (et reste) LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE, notre pays dont on disait qu’il était la patrie des droits de l’homme, puisse renier toutes ses valeurs et basculer aussi facilement du côté obscur des Nazis.

Était-il suffisant pour cela de changer la République Française en État Français ?

Était-il suffisant de changer sa devise en ETAT-FAMILLE-PATRIE ?

Était-il suffisant que le vaincu d’hier vienne défiler sur les Champs Elysées et occupe la moitié de la France ?

Était-il suffisant qu’un glorieux vieillard, vainqueur de Verdun, installât le gouvernement à Vichy ?

Était-il suffisant que ce vieillard serra la main d’Hitler pour que le fluide perfide de ce dernier coulât dans ses veines ?

Quoi qu’il en soit dès le 3 octobre 1940 le régime de VICHY promulgue le premier Statut des Juifs, qui interdit aux Juifs Français d'exercer un certain nombre de professions (fonctionnaire, enseignant, journaliste, dirigeant de certaines entreprises, etc.) et la loi du 4 octobre 1940 prévoit d'enfermer les étrangers juifs dans des camps d’internement.

 

L'administration Française se met ainsi au service de la politique de l'Allemagne nazie et lJuifs, enfants compris, sont recherchés, arrêtés par la police et la gendarmerie Française, acheminés dans les trains de la SNCF vers des camps de concentration Français.

Les lois régissant le statut des Juifs, copiées sur les lois nazies sont même plus rigoureuses que celles appliquées par l'Italie fasciste occupant, alors, le sud de la France.

Cela restera jusqu’à la fin des temps, une tache indélébile qui pèsera sur ce que fut l’État Français.

Mais, s’il y a un côté obscur, c’est qu’il y a par ailleurs un côté ou luit la lumière.

Les Justes étaient de ce côté-là.

Comme tous les Français ils étaient devant un choix de conscience :

Devaient-ils obéir aux lois de leur pays ou désobéir à ces lois, car elles n’étaient pas moralement acceptables.

Où était le chemin de l’honneur et où était celui de la honte ? Quelle attitude devait avoir un homme dans de tels moments ?

Désobéir, c’était avoir conscience de l’inadmissible et de la nécessité d’agir pour sauver une partie de la race humaine qui était vouée à la mort par une volonté diabolique.

Le choix que faisait le Juste, impliquait une transgression par rapport à ces lois et comportait le risque de partir dans des camps d’extermination pour accompagner précisément ceux qu’il avait tenté de sauver.

Mais après tout nul n’était besoin de réfléchir, il fallait agir humainement dans l’instant tout simplement.

En France, 3.550 personnes (seulement) ont été formellement identifiées comme Justes par Yad Vashem.

Mais en réalité combien étaient-ils ceux qui ont agi pour sauver un voisin, un enfant ou un inconnu que ces lois racistes condamnaient à la mort.

 

Combien d’enfants innocents ont pu ainsi échapper aux camps d’extermination qui leur étaient destinés.

Combien d’hommes et de femmes ont agi par pure humanité montrant que l’homme est capable du pire comme du meilleur et nous en savons quelque chose en ce moment.

C’est pour cela que l’action des Justes, doit rester présente à notre Mémoire comme une petite flamme d’humanité pour nous faire encore et malgré tout espérer en l’homme avec un H majuscule.

C’est pour cela que nous nous retrouverons l’an prochain pour maintenir cette flamme.

Raymond ALEXANDER

Président de la Mémoire Vive de la Résistance et des Justes



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