Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

 Alias «Tapir »
Déporté de la Résistance aux camps de Buchenwald et Dora
Ancien du réseau Périclès sous le pseudonyme d'André Guerrier

Né en 1923 à Mâcon, orphelin de père en 1936, Scout de France Secouriste au service de la défense passive à l'Hôtel-dieu de Lyon, étudiant à la faculté de Droit, a servi dans les Forces Françaises de l'Intérieur du premier janvier 1943 au 3 mars 1944, en qualité de sous-lieutenant.


Dès juin 1943, est entré dans la résistance fut membre du réseau Périclès - Service National des Maquis - Ecole -- Groupement Frontière Doubs-Jura et du premier régiment de Franche-Comté.


Il occupait les fonctions de Chef de Centre de Liaison de ce service à Lyon, sur ordre du Commandant Vallin-Duhail.


Jacques Ruscon donna dans la vie de Maquis, aussi bien que dans la lutte clandestine, les preuves de son esprit d'organisation et de son courage. Son nom dans la Résistance était TAPIR, il était porteur de faux papiers au nom d'André Guerrier.


Il fut arrêté le 3 Mars 1944 par la Gestapo, dans un rendez-vous du réseau Périclès, sous sa fausse identité d'André Guerrier. Cette arrestation en service commandé, fut la cause de sa déportation. Sous les interrogatoires brutaux et la torture il refusa de donner à l'ennemi le moindre renseignement, tant pour sauver son réseau que sa famille. La Gestapo oeuvrait en 1944 sous les ordres de Klaus Barbie au Fort Montluc, et Jacques Ruscon, bien que martyrisé eut le courage de supprimer le cyanure qu'il avait caché dans ses vêtements et qui aurait pu le délivrer de ses souffrances. Le 11 mai 1944 il fut transféré à Compiègne.


Il fut déporté résistant Allemagne fin mai 1944, à Buchenwald - Matricule 51566, puis à Wieda jusqu'au 29 Juillet 1944, ensuite à Dora, affecté comme Elektro-Schweisser au tunnel : Usine souterraine de fabrication des V1 et V2. L'épreuve de ce camp, pourtant si déprimante, ne réussit pas à entamer son indomptable énergie.


Réincarcéré par la Gestapo à l'Arrestanalt de Norhausen du 21 décembre au 4 avril 1945 pour activité politique (organisation et regroupement de Français à l'intérieur du camp de Dora avec pour objectifs entre autres le sabotage).il subit de nouveau les rigueurs des interrogatoires et fut condamné à mort par pendaison et mis au secret. Sa fausse identité André Guerrier n'a jamais été percée à jour pendant sa déportation.


Son évasion, en compagnie de camarades de cellule, a pu être effective grâce aux bombardements massifs de la ville de Nordhausen par les Américains. Parmi ses camarades le Docteur Poupault du réseau Brutus et le Commandant Jean Bordier, Membre de l'Assemblée Consultative. Au cours de ces bombardements il perdit l'un de ses amis, André Boyer, qui écrivit en prison, un poème qui à la demande de Jacques, sera lu au cours des funérailles. Les rescapés ont rejoint à pied, après la traversée des lignes allemandes, le PC de la 1ere Armée américaine stationné à Mulhausen.


Rapatrié enfin grâce au concours actif et dévoué du Commandant Convert, Officier de liaison il rentrera à Paris le 12 avril 1945 à 21 heures.

Jacques RUSCON recevra les décorations suivantes :
Officier de la Légion d'Honneur
Croix de Guerre 39-45 avec palme
Médaille de la Résistance
Croix du combattant volontaire de la guerre 39-45
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Médaille commémorative de la Libération
Médaille commémorative de la France Libre
Médaille commémorative de la Déportation
Médaille «Grand Or» du Ministère du Travail en tant que Directeur Immobilier des AGF.



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