Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

1904-1944

  Jean Zay est né à Orléans le 6 août 1904 et mort assassiné par des miliciens  le 20 juin 1944. . Avocat en 1928, il s'inscrit au barreau d'Orléans.

En 1932, à 27 ans, il est élu député du Loiret sous l'étiquette radical-socialiste. En 1936, il est  sous-secrétaire d'État à la présidence du conseil. Quelques mois plus tard, il est réélu et devient, à 32 ans, , membre du gouvernement du Front populaire comme ministre de l'Éducation nationale .
 
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jean Zay démissionne pour rejoindre l'armée française. En juin 1940,  il rejoint Bordeaux pour participer le 19 juin 1940 à la dernière session du Parlement. Jean Zay et Pierre Mendès France ainsi que vingt-cinq autres parlementaires embarquent à bord du Massilia. Arrivés à Casablanca, au Maroc, les passagers du Massilia sont d'abord consignés dans un grand hôtel, et quatre d'entre eux, dont Jean Zay, sont arrêtés pour désertion devant l'ennemi. Renvoyé en métropole, Jean Zay est internéà la prison militaire de Clermont-Ferrand.
 
Pendant des mois, une violente campagne de presse réclame la condamnation à mort du « juif Jean Zay » comme franc-maçon, anti-hitlérien et ministre du Front populaire.
 
Le  tribunal militaire siégeant à Clermont-Ferrand, le condamne pour désertion en présence de l'ennemi9 à la déportation à vie et à la dégradation militaire. Le 7 janvier 1941, il est incarcéré au quartier spécial de la maison d'arrêt de Riom.
 
Le 20 juin 1944, trois miliciens du collaborateur Darnand viennent le chercher à la prison.. Les trois miliciens présentent un ordre de transfert16 pour Melun et lui laissent entendre qu'ils sont des résistants, et l'assassinent dans un bois, près de Molles, dans l Allier.
 
Jean Zay est inhumé dans le grand cimetière d'Orléans .
 
Le 5 juillet 1945, la cour d’appel de Riom réexamine les faits reprochés à  Jean Zay, constate qu’à aucun moment il ne s’est soustrait à l’autorité militaire, et que « les poursuites intentées contre le sous-lieutenant Jean Zay ne peuvent s’expliquer que par le désir qu’a eu le gouvernement d’atteindre un parlementaire dont les opinions politiques lui étaient opposées et qu’il importait de discréditer en raison de la haute autorité attachée à sa personnalité. »
Elle annule donc le jugement du 4 octobre 1940, et Jean Zay est pleinement réhabilité à titre posthume.
Un mémorial situé à Molles dans la faille du diable, sur les lieux de son assassinat, porte l'inscription suivante : « À Jean Zay (1904-1944), ancien ministre de l'éducation nationale mort pour la France, assassiné au Puits du Diable le 20 juin 1944 par les complices de l'ennemi. Il a gravi ce chemin en allant au supplice ». Une colonne jouxte le mémorial et porte l'inscription « Ici, Jean Zay fut lâchement assassiné le 20 juin 1944 par les complices de l'ennemi. Il est mort en criant vive la France ». Emprisonné par le régime de Vichy à partir de 1940, il fut assassiné par la milice le 20 juin 1944.
 
Jean Zay est cité à l'ordre de la Nation par le président du gouvernement provisoire de la République française (GPRF) Félix Gouin, en avril 1946, et un hommage public lui est rendu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris le 27 juin 194741.
 
Le 15 mai 1948, après un hommage solennel prononcé par Édouard Herriot, président de la Chambres des députés tant au Palais Bourbon qu'à la Sorbonne la dépouille de Jean Zay exhumée du cimetière de Cusset est inhumée dans le grand cimetière d'Orléans. Sa tombe porte l'inscription « Jean Zay (1904-1944), ancien ministre assassiné par les ennemis de la France le 20 juin 1944 18. Une plaque apposée sur la façade de l'ancien lycée Pothier mentionne « Jean Zay, député du Loiret, ministre de l'éducation nationale et des beaux-arts 1936-1939, a fait ses études ici de 1916 à 1923 ».
 
Le 19 février 2014, le président François Hollande annonce le transfert de sa dépouille au Panthéon aux côté des résistants Pierre Brossolette, Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle.


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