Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

  Lucien Neuwirth

18 mai 1924 / 26 novembre 2013 

 Lucien Neuwirth, né le 18 mai 1924 à Saint-Étienne (Loire) et mort le 26 novembre 2013 à l'hôpital Sainte-Perrine (Paris).

Il a étudié au lycée Claude-Fauriel, à Saint-Étienne.

Le 18 juin 1940, âgé de seize ans, il est à Yssingeaux en Haute-Loire lorsqu'il entend par hasard l'appel du général de Gaulle à la radio. « Ce qu'il disait, c'était ce que je pensais », affirmera plus tard Lucien Neuwirth.. Rentré à Saint-Étienne, il organise un groupe de jeunes amis convaincus comme lui qu'il faut résister, rencontre Jean Nocher, alors journaliste au journal La Tribune de Saint-Étienne. C'est autour de Jean Nocher que va se constituer le groupe Espoir et s’organiser la publication du journal clandestin du même nom. En 1942, les arrestations de résistants ayant commencé, il dit à sa mère son intention de partir pour Londres : elle l'approuve. Il s'engage dans les Forces françaises libres, rejoint les parachutistes SAS français, il atterrit en planeur en Bretagne début août 1944, et part vers la Loire en Jeep (opération Spencer). Il combat en Belgique (opération Franklin, hiver 1944) puis est parachuté aux Pays-Bas (Opération Amherst, avril 1945) où il est fait prisonnier et fusillé. Par chance, il survit au peloton d'exécution : blessé et recouvert par le corps d'un de ses camarades, il survit miraculeusement, grâce à de la petite monnaie qui bloque la balle du coup de grâce.

Adhérent au RPF, il devient conseiller municipal de Saint-Étienne (1947-1965), puis adjoint au maire (1953-1965).

En 1957, il fait la connaissance du mouvement Maternité heureuse, qui deviendra bientôt le Mouvement français pour le planning familial. Dans le cadre de ses activités de responsable de la « commission d’assistance judiciaire » que lui avait confiées Alexandre de Fraissinette, maire de Saint-Étienne en 1947, il avait déjà été sensibilisé à la détresse des femmes subissant des grossesses non désirées. Il se promet d'abroger la loi de 1920 criminalisant la propagande anticonceptionnelle.

Lors du putsch d'Alger, il est porte-parole du Comité de salut public (mai 1958) et directeur de Radio Alger.

De 1958 à 1981, il est député UNR, UDR et RPR de la deuxième circonscription de la Loire. Alors député UDR, il rédige en 1967 une proposition de loi dépénalisant la contraception et tente de rassembler autour de lui d'autres députés gaullistes favorables à l'abrogation. La majorité y est violemment hostile. Le 19 avril 1967, il est interrogé à la télévision par Pierre Dumayet sur son livre Dossier de la pilule. Cette interview lui permet d'expliquer sa propositon de loi relative à la régulation des naissances, à l'autorisation et à la libéralisation du recours à la contraception.

Après bien des atermoiements, la « loi Neuwirth » légalisant la contraception est finalement votée le 29 décembre 1967.

Secrétaire général du groupe UNR (1958-1962), puis questeur de l'Assemblée nationale (1962-1975), il devient secrétaire général-adjoint de l'Union des démocrates pour la République (décembre 1974). Il tente sans succès en 1965, puis en 1971, une candidature à la mairie de Saint-Étienne face à Michel Durafour. Le 30 septembre 1977, il est victime d'une prise d'otage à Orly Sud et libéré par le GIGN. Président du conseil général de la Loire de mars 1979 à mars 1994, il crée en novembre 1981 le club politiqueNouvelle opposition nationale. Aux élections législatives de juin 1981, il est un des députés sortants victime de la « vague rose » et est battu par Bruno Vennin. Il est ensuitesénateur RPR de 1983 à 2001. Il sera également nommé questeur honoraire du Sénat.

Source WIKIPEDIA



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